PRATIQUE MANUELLE:
L'Aïkibudoka porte une tenue blanche, de type judo, appeléeKEIKOGI, ce qui signifie vêtement d'entraînement. Il porte également une ceinture blanche (pas de couleur suivant les grades, comme en Judo, par exemple).Le pratiquant qui n'a pas encore atteint le 1er dan est un KYU. Après le passage du 1er dan, il devient un YUDANSHA et porte alors un HAKAMA, sorte de jupe-pantalon traditionnelle, noire ou bleu foncé.Les techniques sont nombreuses et chacune peut s'appliquer à un grand nombre d'attaques, ce qui multiplie les combinaisons possibles.Pour ses débuts, le pratiquant apprend d'abord à se déplacer (taïsabaki) puis à chuter (ukemi) avant de se lancer dans l'étude des éducatifs qui permettront quelques mouvements simples, aboutissant à des chutes arrière, puis dans un deuxième temps aux projections en chutes avant. Il devra très rapidement mémoriser les termes japonais employés.Trois principes fondamentaux peuvent être mis en oeuvre pour faire chuter
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PRINCIPE 1 :
Le plus répandu, consiste à porter une clé douloureuse sur les articulations du partenaire et à lui laisser une seule
solution pour fuir la douleur : la chute.
PRINCIPE 2 :
Moins fréquent et plus difficile pour un débutant, consiste à créer et accentuer le déséquilibre du partenaire jusqu'à
ce qu'il chute. Le déséquilibre peut être obtenu par interposition de son propre corps (mouvement de hanche de type
judo) ou par un simple mouvement en traction ou en poussée d'un bras, d'une épaule, etc...
PRINCIPE 3 :
Réservé aux pratiquants confirmés, il est une forme particulière du second. Il consiste à créer le déséquilibre du partenaire en se jetant au sol pour l'emmener par dessus soi en chute. Ce mouvement s'appelle un SUTEMI (sacrifice
de son corps).
L'Aïkibudo est un Art Martial d'une remarquable efficacité. Il doit se pratiquer sans complaisance mais également sans brutalité. Le terme BU ne signifie pas "LA GUERRE", comme on l'entend dire trop souvent, mais "LA FORCE QUI PERMET LA PAIX".
PRATIQUE AVEC ARMES:
Kobudo signifie Art Martial Ancien. Sous cette désignation, on peut regrouper beaucoup de techniques, et elle a souvent et paradoxalement été employée pour désigner les techniques d'armes d'Okinawa : nunchaku, sai, tonfa, etc... qui n'ont jamais été, en réalité, des armes de samuraï.
Les armes que nous apprenons à utiliser sont des armes de guerrier, et les techniques enseignées sont celles d'une école très ancienne, classée "bien culturel de la préfecture de CHIBA (Japon)", leTenshin Shoden Katori Shintô Ryu. Cette école fut fondée par Iizaza Choisaï Iyenao au milieu du XVème siècle et a une filiation historique incontestable jusqu'à nos jours.Dans le programme Aïkibudo nous étudions et pratiquons le Katori Shintô Ryu traditionnel sous la direction de Maître Sugino Yoshio, ainsi que le Iaï Jutsu Yoseikan Shintô Ryu de cette école historique. Le Kobudo se pratique, en France, en keikogi blanc jusqu'au 2ème kyu inclus. Une fois reçu à l'examen de 1er kyu, le pratiquant porte le hakama bleu nuit ou noir. A partir du 1er dan, il porte également une veste bleue ou noire.Le Kobudo constitue l'une des composantes historiques de l'Aïkibudo et représente donc l'un de ses aspects traditionnels aux côtés de la pratique à mains nues; comme elle, il se prête à des formes évolutives. Il recouvre des techniques de sabre japonais, appelé Katana, (Ken Jutsu et Iaï Jutsu), de Bo Jutsu, de Naginata Jutsu et de la Yari Jutsu entre autre.L'enseignement y est dispensé sous forme de Kata (suite de mouvements imposés) entre le professeur et l'élève. Chaque Kata correspond à une leçon. Le professeur utilise toujours le Bokken (sabre de bois), l'élève apprend à utiliser toutes les armes de l'école.Le débutant apprend tout d'abord le Maki Uchi, sorte de frappe enroulée sur le bras, qu'il répètera un nombre incalculable de fois tout au long de sa pratique. Il apprend également les positions fondamentales (Kamae). Ensuite, il étudie Ken no kata (un kata éducatif) qui lui permet de pratiquer les techniques des frappes élémentaires.Par la suite,il entame un long apprentissage de toutes les techniques de l'école.Durant les premières années, il va devoir insister sur le sabre (en ken-jutsu et en iai-jutsu) et s'initier simplement aux armes longues comme le Bo et le Naginata. Ce n'est qu'après le 1er Dan, qu'il devra compléter sa formation en maîtrisant également les armes longues et le rôle du professeur.Au bout de plusieurs années, lorsque le pratiquant aura fait la preuve de son sérieux et de son attachement à l'école, il pourra recevoir l'enseignement des principes supérieurs, les Gokuy, au travers d'autres katas et en apprenant également le maniement d'autres armes tel que le Ryoto Jutsu (techniques au deux sabres), leKodashi (techniques au sabre court) et la Yari (longue lance droite).
Le contenu de l'Aïkibudo est si vaste
que son enseignement peut remplir une vie.
Adresse du site officiel de l'Aïkibudo: http://www.aikibudo.com/index.html
Adresse du site officiel du CERA: http://www.cera-aikibudo.com