> Les bienfaits du Taichi Chuan.
Le déplacement en Taichi Chuan.
Les exercices de base proposés au début d’une séance de Taichi Chuan sont destinés à aider les pratiquants à entrer dans le cœur de la pratique ; l’enchaînement du Taichi Chuan. Ils apportent les apprentissages indispensables à l’exécution harmonieuse des mouvements :
LE PIED.
Les points d’appui du pied sont au nombre de trois :
Ces trois points garantissent une stabilité maximale du pied.
La poulie astragalienne au niveau de l’articulation de la cheville reçoit la force exercée par le poids du corps, celui-ci se répartit ensuite entre les trois points d’appui.
Les arches du pied, elles sont également au nombre de trois :
Les divisions du pied se fait en deux parties :
§ La partie interne du pied ou pied mobilisateur.
§ La partie externe du pied ou pied stabilisateur.
La partie interne du pied interviendra plus particulièrement pendant le transfert de poids. C’est elle qui « poussera » en prenant appui au sol pour procéder au déplacement du corps. Nous n’oublions pas pour autant le rôle prépondérant de la taille dans le déplacement du poids du corps au cours des déplacements. La partie externe du pied sera plus particulièrement sollicitée après la pose du talon, elle est particulièrement riche en récepteurs sensitifs qui renseignent sur les déplacements des segments du corps.
La surface de sustentation.
Il s’agit de la surface délimitée par les points d’appui des pieds. Si la projection du centre de gravité du corps sort du polygone de sustentation, il y a perte d’équilibre.
LA MARCHE.
Le déroulement du pied s’effectue en trois temps :
La succession des temps s’effectue ainsi :
Dans le déplacement vers l’avant en Taichi Chuan, nous retrouvons aussi ces trois temps; pose du talon avant, contact de la totalité du pied au sol, déracinement du talon arrière.
Les paramètres généraux à observer au cours des déplacements et changements de direction pendant la pratique du Taichi Chuan.
Ils constituent une synthèse des points abordés au cours des chapitres précédents.
L’acte moteur provient d’un processus mental, l’information est transmise par le biais des voies nerveuses.
« Le regard doit être dirigé là où va l’esprit. Si l’esprit va à l’est et le regard à l’ouest, quelle efficacité pourrait-on avoir ».
L’orientation dans l’espace et le maintien en position verticale de la tête et du corps au repos et en mouvement provient de la combinaison de trois fonctions :
*L’organe de l’équilibre qui enregistre les positions du corps et les mouvements dans l’espace.
*Le regard qui renseigne le cortex.
*La sensibilité profonde qui nous informe sur les positions des membres les uns par rapport aux autres (stat esthésie), sur les mouvements des articulations (kinesthésie) et sur la sensation de résistance contre laquelle nos muscles agissent pour développer des mouvements (baresthésie).
Que ce soit dans l’avance et dans le recul, dans les changements de direction, dans l’absorption, dans les montées et les descentes du corps, c’est la taille qui dirige.
« Pour abaisser le centre de gravité, il faut se détendre, devenir lourd, profond, calme comme les montagnes, fluide, incessant, mouvant comme les fleuves ».
C’est à partir de ce centre que vont s’ordonner les mouvements.
Cette image nous rappelle que les déplacements en Taichi Chuan s’effectuent lentement et souplement, le corps totalement relâché et l ‘esprit concentré.
« Ayez l’esprit vigilant comme le chat prêt à saisir la souris ».
Les félins possèdent la faculté de passer rapidement du total relâchement à l’action la plus vive, leur regard exprimant leur principe vital.