QUELQUES DÉFINITIONS ….
Phosphore total1
Le phosphore total est l’élément nutritif, dont la teneur limite ou favorise habituellement la croissance des algues et des plantes aquatiques. Il y a un lien entre la concentration de phosphore, la productivité du lac et son niveau trophique. Les lacs eutrophes ont une forte concentration de phosphore.
Ses principales sources sont :
- le ruissellement de surface en présence d’engrais et d’une bande riveraine insuffisante;
- la contamination par des fosses septiques non-conformes et/ou polluantes;
- le relargage à partir des sédiments, lesquels ont un double rôle :
. réservoir : en piégeant le phosphore;
. source de phosphore en relarguant, sous certaines conditions d’oxygénation, de pH et de potentiel redox.
La chlorophylle a 1
La chlorophylle a est un indicateur de la biomasse (quantité) d’algues microscopiques présentes dans le lac. La concentration de chlorophylle a augmente avec la concentration des matières nutritives. Il y a un lien entre cette augmentation et le niveau trophique du lac. Les lacs eutrophes sont souvent aux prises avec une production importante d’algues.
Le phytoplancton (algues microscopiques) est à la base des chaînes alimentaires. La biomasse phytoplanctonique augmente avec le niveau trophique d’un lac et dépend de la présence des nutriments, principalement le phosphore.
Le carbone organique dissous10
La concentration de carbone organique dissous sert à évaluer la présence des matières responsables de la coloration jaunâtre ou brunâtre de l’eau, telle l’acide humique provenant des milieux humides (comme les marécages, les tourbières et les marais). La transparence de l’eau diminue avec l’augmentation de la concentration en carbone organique dissous. Les matières minérales en suspension peuvent aussi diminuer la transparence de l’eau, en particulier dans les lacs peu profonds.
Transparence1
La transparence de l’eau est une autre propriété physique importante à considérer. La transparence est fortement liée à la propriété de l’eau de transmettre la lumière. Une eau de faible transparence laisse passer peu de lumière. Puisque la lumière (ou le rayonnement solaire) est indispensable à la photosynthèse réalisée par les plantes aquatiques et les algues, la profondeur jusqu’où la lumière peut pénétrer dans un lac a des répercussions importantes sur la production biologique de ce dernier ainsi que sur la production d’oxygène dissous par les végétaux. Conséquemment, la transparence de l’eau joue un rôle dans le métabolisme d’un lac.
La transparence diminue suivant l’augmentation des quantités de matières en suspension dans l’eau. Une quantité élevée d’algues en suspension (phytoplancton) est un premier facteur ayant pour effet de diminuer la transparence de l’eau. La transparence varie aussi en fonction de la couleur de l’eau. En particulier, les particules organiques provenant de la décomposition de l’humus et de matières organiques dans le bassin versant donnent à l’eau une coloration plus sombre (souvent brun orangé) et en diminuent la transparence. Finalement, la présence de diverses particules organiques ou inorganiques (détritus, sédiments) provenant de l’érosion des sols dans le bassin versant ou, dans certains cas (lacs peu profonds, par exemple), de la remise en suspension des particules déposées au fond du lac, influence également la transparence.
Disque de Secchi4
Un disque Secchi est un dispositif permettant de mesurer la transparence / la turbidité d'une colonne d'eau. Il consiste en un disque d'une vingtaine de centimètres, partagé en quarts alternés noirs et blancs. Le disque — lesté — est fixé au bout d'un câble. On laisse descendre jusqu'à disparition, on note la profondeur (longueur du câble). On remonte ensuite le dispositif jusqu'à réapparition du disque.
La valeur obtenue par le disque de Secchi permet d’obtenir une mesure de la transparence de l’eau. Une eau claire est signe d’un lac oligotrophe tandis qu’une eau trouble est signe d’une eutrophisation.
La température1
Les lacs des climats tempérés (comme ceux du Québec) et suffisamment profonds tendent à se stratifier au cours de la période estivale. En effet, différentes couches d’eau (strates horizontales) se mettent en place au fur et à mesure que l’eau se réchauffe. Il y a généralement formation de trois couches distinctes dans les lacs au cours de l’été (voir la figure 4.1) : l’épilimnion (couche de surface), l’hypolimnion (couche la plus profonde) et le métalimnion ou thermocline (zone de transition entre l’épilimnion et l’hypolimnion). Cette stratification thermique agit comme une barrière physique, empêchant le mélange des diverses couches d’eau. Conséquemment, les couches formées présentent des caractéristiques différentes les unes des autres. Pendant l’été, l’épilimnion devient chaud, tandis que l’hypolimnion présente des températures plus fraîches (voir la figure 4.2). Ces deux couches ne se mélangent pas, générant un gradient de température vertical : la température de l’eau n’est donc pas la même de la surface vers le fond. Cependant, à l’automne et habituellement au printemps, il se produit un brassage des couches d’eau du lac, pendant lequel la température est uniforme sur la totalité de la colonne d’eau. Ce brassage a des répercussions sur les autres caractéristiques physicochimiques du lac. Par exemple, il mélange le phosphore présent dans la couche profonde du lac aux autres couches situées plus en surface. Il favorise aussi un mélange de l’oxygène dissous dans l’ensemble du lac, ce qui permet de renouveler les concentrations d’oxygène dissous dans l’hypolimnion.
Stratification thermique2
La stratification thermique correspond à une différence de température entre les masses d’eau en surface et de fond du lac.
Épilimnion2
En été, la couche d’eau supérieure appelée épilimnion présente une température plus élevée, car elle est mise en contact avec l’air. À cette période, cette couche subit un brassage continuel qui renouvelle l’oxygène de l’eau grâce au vent et à la photosynthèse des plantes présentes dans l’eau. L’épilimnion est donc cette couche de faible densité qui se situe au dessus de l’hypolimnion.
Hypolimnion2
L’hypolimnion est une couche d’eau profonde, plus froide, plus dense, et peu agitée, car elle est à l’abri du vent.
Métalimnion2
L’épilimnion et l’hypolimnion, ces deux couches d’eau sont séparées par une troisième couche intermédiaire appelée métalimnion. À l’intérieur du métalimnion se trouve la thermocline.
Communautés littorales1
Près de la rive, on trouve des communautés littorales, où les plantes aquatiques et les algues sont abondantes. Ces communautés sont composées de différents herbiers (nénuphars, potamots, rubaniers, par exemple) qui constituent un habitat d’importance pour de nombreux insectes, crustacés, reptiles, batraciens et poissons. Les plantes de la zone littorale produisent également de l’oxygène, favorable à la survie de la faune aquatique. La zone littorale, puisqu’elle abrite insectes et petits poissons fourragers, constitue en quelque sorte un garde-manger pour les plus gros poissons qui fréquentent cette partie du lac. Il est donc important de maintenir l’intégrité du littoral, sans quoi la santé du lac en entier serait touchée.
Communautés limnétiques1
En s’éloignant du littoral, on trouve des communautés limnétiques. Celles-ci vivent en eau libre, mais là où la lumière est encore présente. Elles sont principalement composées d’algues microscopiques en suspension, que l’on nomme phytoplancton, et de crustacés minuscules appelés zooplancton. Le phytoplancton est important puisqu’il constitue la base de la chaîne alimentaire de la zone limnétique. Le zooplancton s’en nourrit, est ensuite ingéré par des poissons zooplanctivores, qui sont finalement eux-mêmes ingérés par des poissons piscivores (situés au sommet de la chaîne alimentaire). Le phytoplancton, tout comme les plantes littorales, produit de l’oxygène, qui est essentiel à la survie des organismes aquatiques.
Communautés de la zone profonde1
Sous la zone limnétique, au fond du lac, on trouve les communautés de la zone profonde, où la lumière est absente. Contrairement aux communautés des zones littorales et limnétiques, la communauté de la zone profonde est dominée par la respiration (utilisation de l’oxygène et production de gaz carbonique), plutôt que par la production d’oxygène. Conséquemment, on peut observer, dans cette partie du lac, un déficit en oxygène dissous lorsque la consommation de l’oxygène dissous est trop élevée par rapport à la quantité d’oxygène présent. La communauté de la zone profonde est dominée par les bactéries qui décomposent les plantes et les animaux morts qui se sont déposés dans la partie profonde du lac. Certains autres organismes, dont les besoins en lumière et en oxygène dissous sont moindres, peuvent également être présents dans cette zone (invertébrés, tels que les oligochètes et les larves de chironomes).
Principales zones d’un lac1
Photosynthèse1
Les plantes aquatiques et les algues peuvent produire de l’oxygène à partir de la lumière du soleil, de l’eau et du gaz carbonique. Ce processus s’appelle photosynthèse. La lumière étant essentielle à la photosynthèse, cette dernière n’est possible qu’aux profondeurs où l’intensité lumineuse est suffisante. Ainsi, la production d’oxygène n’a pas lieu dans les zones profondes des lacs, où la lumière ne se rend pas.
Plantes aquatiques1
Une plante aquatique, c’est un organisme constitué d’une racine, d’une tige et de feuilles. Les nénuphars et le myriophylle à épi sont des plantes aquatiques.
Algues1
Les algues trouvées en eaux douces, quant à elles, sont le plus souvent microscopiques; elles vivent dans la colonne d’eau (phytoplancton) ou forment des colonies s’attachant à des substrats (périphyton, algues filamenteuses). Les algues correspondent notamment à la matière verte et brunâtre visqueuse que l’on trouve sur les roches dans les lacs et les rivières. Elles ne sont généralement pas composées de tiges, de racines ou de feuilles élaborées. Toutefois, certaines espèces d’algues macroscopiques peuvent ressembler à des plantes aquatiques.
Cyanobactéries6
Les algues bleu-vert sont des organismes microscopiques dont le nom scientifique est « cyanobactéries ». Elles existent depuis plus de trois milliards d'années. L’appellation « bleu-vert » vient des pigments bleus et verts dominants chez la plupart des espèces. Certaines affichent des couleurs différentes, comme du rouge ou du brun, mais nous les observons moins souvent.
Les algues bleu-vert sont naturellement présentes dans les lacs et les rivières du Québec à de faibles densités. Elles posent problème quand elles se multiplient trop et forment des « fleurs d’eau ». Celles-ci ressemblent souvent à une soupe de miniparticules ou à un potage au brocoli. Certaines peuvent s’accumuler en surface, sous forme d’écume ou de déversement de peinture, et s’entasser ensuite près du rivage.
Plusieurs facteurs favorisent la prolifération des algues bleu-vert, comme la température élevée de l'eau, le faible courant, la stagnation de l'eau et les changements climatiques. Le principal coupable est toutefois le surplus de phosphore.
L’oxygène dissous1
L’oxygène dissous est essentiel à la survie de la faune aquatique. La dynamique de l’oxygène dans un lac varie en fonction de la profondeur du lac et de la période de l’année. En période de stratification thermique (période estivale), lorsque les différentes couches d’eau d’un lac ne se mélangent pas, l’oxygène dissous ne circule pas entre les différentes zones (verticalement) du lac. Ainsi, l’oxygène dissous est plus abondant en surface, là où il y a photosynthèse par les plantes aquatiques et les algues et où l’interface entre l’air et l’eau permet une certaine diffusion de l’oxygène dans l’eau. Dans l’hypolimnion, toutefois, la décomposition bactérienne et la respiration (utilisation de l’oxygène) sont plus importantes et consomment donc l’oxygène ambiant. Puisque l’hypolimnion se retrouve séparé de l’épilimnion (pas d’échanges entre les deux zones), ces conditions produisent un déficit en oxygène dans le fond du lac. À l’automne et au printemps, lorsque les couches d’eau du lac sont bien mélangées, l’oxygène dissous est réparti également dans l’ensemble de la colonne d’eau. Toutefois, un déficit d’oxygène est possible à nouveau pendant la période hivernale, lorsqu’il n’y a plus de brassage de la colonne d’eau.
Le déficit en oxygène dissous dans l’hypolimnion d’un lac peut être accentué par divers facteurs. En particulier, une forte production primaire (plantes et algues, reliée à l’eutrophisation) générera de plus grandes quantités de matière organique. Lorsque ces organismes meurent et sédimentent à l’automne, la décomposition de cette matière organique s’amorce et génère, dans certains lacs, un sévère déficit en oxygène durant l’hiver. Le déficit en oxygène dissous peut aussi être lié à la morphologie du lac. Par exemple, les lacs peu profonds et/ou dont l’hypolimnion est réduit tendent à être plus vulnérables lorsqu’il y a un déficit sévère en oxygène dissous. L’hypolimnion étant plus petit, l’oxygène dissous y est plus rapidement consommé.
Le pH (acidité de l’eau)1
Le pH (mesure de l’acidité de l’eau) est un autre facteur influençant l’écologie d’un lac. L’intervalle de pH nécessaire au maintien (bonne santé) de la vie aquatique varie entre 6,5 à 9,0 (critère de protection de la vie aquatique – effet chronique [MDDEP 2006a]). Au-dessus ou au-dessous de ces niveaux, diverses fonctions biologiques, telles que la respiration ou la reproduction, peuvent être altérées. La présence de calcaire dans le bassin versant d’un lac peut prévenir l’acidification de ce dernier, car ce type de roche est majoritairement composé de CaCO3, un composé tampon qui neutralise l’acidité. Les lacs dont le bassin versant est constitué de roches à haute teneur en silice (le granite du Bouclier canadien, par exemple) ne contiennent que peu ou pas de ce composé tampon et sont donc sensibles à l’acidification.
La conductivité11
Faculté d’une substance à conduire le courant électrique. La mesure de la conductivité de l’eau permet de déterminer sa minéralisation. Il existe une relation entre la teneur en sels dissous d’une eau et sa faculté à conduire le passage d’un courant électrique. Lorsqu’elle conduit bien le courant, on dit qu’elle présente une bonne conductivité électrique.
Potentiel Redox
Le potentiel d’oxydoréduction ou redox permet de classer une solution soit oxydante (présence d’oxygène) ou réductrice (manque d’oxygène). Des valeurs redox hautes se rencontrent par forte teneur en oxygène alors que des valeurs redox négatives sont la conséquence d’un manque d’oxygène entraînent le plus souvent un phénomène de réduction (situation anaérobie).
Le potentiel redox est d’une grande importance dans les déroulements chimiques et biochimiques (biologiques) de la nature et de nombreux processus vitaux en dépendent (respiration, etc.).
Lac1
Un lac, c’est une cuvette, une dépression, qui présente des caractéristiques morphométriques particulières (forme, profondeur, longueur, largeur, périmètre, etc.), qui draine un territoire plus ou moins grand et qui accumule l’eau ainsi que tout ce qu’elle transporte. Cette eau y séjourne plus ou moins longtemps (de quelques semaines à plusieurs années) et sa qualité est influencée par les caractéristiques du lac et de son bassin versant. La dynamique de l’eau n’y est pas la même que dans une rivière, où l’eau transite rapidement. Les éléments et les matières particulaires qui parviennent au lac y demeurent donc pendant une plus longue période. Une partie est aussi retenue dans le lac et se dépose au fond de ce dernier pour former les sédiments. Conséquemment, les lacs sont plus vulnérables aux divers polluants que les rivières. Par ailleurs, un lac, c’est tellement plus qu’un simple plan d’eau! Il s’agit en effet d’un écosystème complexe où les organismes vivants (la faune, la flore, les bactéries) interagissent avec le milieu physique et chimique qui les entoure. Les différentes espèces habitant un lac forment des communautés biologiques intimement liées à leur milieu, mais également les unes aux autres. Ainsi, si l’une des composantes de l’écosystème du lac est perturbée, les autres composantes risquent également d’être touchées. Il importe donc de connaître ces propriétés, mais également les liens qui les unissent, afin de prendre des décisions éclairées concernant la gestion d’un lac.
Rivière4
En hydrographie, une rivière est un cours d'eau au débit moyen à modéré (supérieur à 2 m3/s), recevant des affluents et qui se jette dans un lac, dans une autre rivière ou dans un fleuve.
Bassin versant2
Un bassin versant constitue un territoire où l’eau reçue par précipitation s’écoule et s’infiltre pour former un réseau hydrographique alimentant un exutoire commun, le cours d’eau principal.
OBVRLY5
L’Organisme de bassins versants des rivières du Loup et des Yamachiche (OBVRLY) est un organisme à but non lucratif qui contribue à l’amélioration de la qualité de l’eau via la promotion de la gestion intégrée de l’eau par bassin versant ainsi que la gouvernance participative sur son territoire d’intervention. Majoritairement compris dans les limites de la MRC de Maskinongé et partiellement dans celles de la Ville de Trois-Rivières, le territoire de l’OBVRLY comprend principalement les bassins versants des rivières du Loup et des Yamachiche.
L’Organisme œuvre à la réalisation de divers mandats tels l’échantillonnage d’eau des rivières du Loup, Yamachiche, Petite Yamachiche, Chacoura et le suivi de plusieurs lacs.
Spécialisée dans la récolte de données, la rédaction de rapports et d’études, la protection des rives et la conservation de milieux humides, l’équipe organise aussi des activités comme la distribution de barils récupérateurs d’eau de pluie et du nettoyage de berges.
En plus des entreprises agricoles et scolaires, l’Organisme collabore principalement avec les municipalités de Saint-Élie-de-Caxton, Saint-Alexis-des-Monts, Saint-Paulin, Sainte-Ursule, Saint-Barnabé, Saint-Boniface, Saint-Sévère, Saint-Léon-le-Grand, Charrette, Saint-Étienne-des-Grès, Saint-Mathieu-du-Parc, Yamachiche, Sainte-Angèle-de-Prémont ainsi que les villes de Louiseville et Trois-Rivières.
BVSM
Créé en 1991, et alors connu sous le nom de CGDBR (Corporation de gestion du développement du bassin de la rivière Saint-Maurice), l’organisme est associé, entre autres, à l’arrêt du flottage du bois sur la rivière Saint-Maurice et au nettoyage de celle-ci. Avec l'adoption de la Politique nationale de l’eau du Québec en 2002, l'organisation se transforme en organisme de bassin versant (OBV), sous le nom de Bassin Versant Saint-Maurice (BVSM) et étend son territoire d’implication et d’action à l’ensemble du bassin versant, d’une superficie de plus de 42 000 km². BVSM travaille notamment à vulgariser les notions de gestion intégrée et de développement durable afin de mobiliser la population et les acteurs clés du territoire et les informer des actions possibles pour améliorer l’état de la ressource eau et des écosystèmes aquatiques. BVSM est également responsable de la coordination de la mise en œuvre des actions issues du Plan directeur de l’eau (PDE) qui favorisent une saine et durable gestion de l’eau.
La mission de BVSM :
« Offrir notre expertise à la communauté afin d'améliorer la qualité de l'eau et des écosystèmes sur tout le territoire de la rivière Saint-Maurice. »
Les mandats de BVSM :
Élaborer et mettre à jour le plan directeur de l’eau (PDE) en informant et en faisant participer la population;
Informer continuellement les acteurs de l’eau et la population du bassin versant;
Participer à la réalisation du plan de gestion intégrée du fleuve Saint-Laurent.
Les valeurs de BVSM
Partenariat - Esprit d'équipe – Engagement - Intégrité
Sédiments
Les particules qui se déposent au fond des plans d’eau composent au fil du temps le compartiment sédimentaire de l’écosystème aquatique. Des contaminants peuvent s’y trouver, soit en raison du dépôt de particules déjà contaminées, soit en raison de la précipitation de contaminants solubles présents dans la colonne d’eau. Ainsi, les sédiments peuvent être des puits potentiels de contamination, d’abord pour les organismes aquatiques qui y vivent (organismes benthiques), puis pour tout le réseau trophique. Par ailleurs, les sédiments peuvent avoir des effets physiques, nocifs pour la vie aquatique, lorsqu'ils sont remis en suspension dans la colonne d'eau en concentration importante, et ce, même lorsqu'ils ne sont pas contaminés par des substances polluantes.
Espèces exotiques envahissantes
Une espèce exotique envahissante (EEE) est un végétal, un animal ou un micro-organisme (virus, bactérie ou champignon) qui est introduit hors de son aire de répartition naturelle. Son établissement ou sa propagation peuvent constituer une menace pour l’environnement, l’économie ou la société.
Quels sont leurs impacts?
Sur l’environnement :
L’introduction et la propagation des espèces exotiques envahissantes ont des impacts majeurs sur la biodiversité locale. Elles entraînent le déplacement des espèces indigènes sous l’effet de la prédation ou de la compétition dans la recherche de nourriture et d’autres ressources. Les EEE peuvent également diminuer la diversité génétique des espèces indigènes, en s’hybridant avec ces dernières, et constituer une menace pour certaines espèces rares ou vulnérables. De façon plus globale, les espèces exotiques envahissantes peuvent altérer la composition des écosystèmes naturels, nuire à leur composition et compromettre leur fonctionnement durable.
Sur l’économie :
Le contrôle et la gestion des EEE sont parfois difficiles et coûteux. Ces espèces peuvent avoir des répercussions négatives sur la productivité forestière, agricole ou aquacole. Les infestations d’EEE peuvent même influencer négativement la valeur des propriétés.
Sur la société :
Les infestations d’EEE peuvent également avoir des conséquences négatives sur le plan social. Elles peuvent, notamment, affecter la santé humaine en augmentant les risques de maladies ou en causant de la souffrance à des humains ou à des animaux. Des activités récréatives pratiquées sur l’eau ou dans la nature, comme le canotage et la randonnée pédestre, peuvent également être limitées ou entravées par la présence ou l’infestation d’espèces exotiques envahissantes.
Périphyton12
Le périphyton désigne une communauté complexe d’organismes microscopiques (algues, bactéries, protozoaires et métazoaires) et de détritus qui s’accumulent à la surface des objets (roches, branches, piliers de quai et autres) et des plantes. On le retrouve, submergé, dans les cours d’eau et les lacs. Le périphyton, qui peut prendre différents aspects, est généralement brun ou vert, et il est visqueux.
Engrais1
Les engrais : pour une pelouse verte… et un lac vert! L’épandage d’engrais, tant sur les terres agricoles que sur les pelouses en milieu résidentiel ou sur les terrains de golf, sert à faire croître les végétaux. Les végétaux terrestres ne sont pas les seuls à pouvoir profiter de ces nutriments : le ruissellement des engrais vers les milieux aquatiques favorise, tout comme en milieu terrestre, la croissance des végétaux. Conséquemment, les algues et les plantes aquatiques prolifèrent lorsque les engrais appliqués dans le bassin versant du lac aboutissent dans leur milieu. En somme, enrichir sa pelouse, c’est aussi engraisser son lac.
Pesticide7
Toute substance, matière ou micro-organisme destiné à contrôler, détruire, amoindrir, attirer ou repousser, directement ou indirectement, un organisme nuisible, nocif ou gênant pour l'être humain, la faune, la végétation, les récoltes ou les autres biens, ou destiné à servir de régulateur de croissance de la végétation, à l'exclusion d'un vaccin ou d'un médicament, sauf s'il est topique pour un usage externe sur les animaux.
Insecticide4
Les insecticides sont des substances actives ou des préparations phytosanitaires ayant la propriété de tuer les insectes, leurs larves et/ou leurs œufs. Ils font partie de la famille des pesticides, eux-mêmes inclus dans la famille des biocides.
Tributaire8
Cours d'eau qui se jette dans un lac.
Exutoire9
Cours d'eau évacuant les eaux d'un lac ou d'un étang.
Coliformes13
Les coliformes fécaux sont des bactéries qui vivent naturellement dans l’intestin des animaux à sang chaud, soit les oiseaux et les mammifères. Leur présence dans un plan d’eau indique donc nécessairement une contamination par les matières fécales et les microbes qui y sont associés. Grâce à des études visant à établir le lien entre les problèmes de santé et la qualité microbiologique de l’eau, les experts ont pu déterminer des critères de qualité permettant de protéger la santé publique.
Fosses septiques11
Réservoir étanche, généralement établi sous le niveau du sol, où s’effectue (par décantation et flottation naturelle) le traitement des eaux usées d’une résidence privée ou d'une petite collectivité. L’effluent issu de ce réservoir est acheminé vers un élément épurateur puis dispersé dans le sol ou évacué dans un milieu récepteur (rivière, fossé...).
PDE – Plan directeur de l’eau1
Les organismes de bassins versants sont responsables d’émettre leur PDE et d’en rendre compte au Ministère.
Le plan directeur réfère à la démarche de réflexion qui inclut les diverses étapes (réalisation d’un portrait, d’un diagnostic, détermination des grandes orientations et des objectifs, élaboration et mise en œuvre du plan d’action). Il peut s’avérer utile de regrouper et de transcrire ces éléments de réflexion sous la forme d’un bref rapport (document de référence servant à la prise de décision). Le plan directeur mène au plan d’action et l’englobe.
Le plan d’action porte de façon plus précise sur les actions à entreprendre en vue d’atteindre les objectifs déterminés dans le plan directeur. Il cible notamment les responsables des actions, les délais requis et les ressources financières disponibles. Le plan d’action est une composante du plan directeur.
PDL – Plan directeur du lac3
Un plan directeur de lac (PDL) est un document permettant la gestion intégrée de l’eau à l’échelle du bassin versant d’un lac. Il s’agit d’un processus cyclique, itératif et adaptatif qui implique plusieurs grandes étapes : acquisition de connaissances, consultation des acteurs, élaboration et mise en œuvre d’un plan d’action ainsi qu’un suivi et une réévaluation de la situation. Le plan directeur mène à la création d’un plan d’action qui porte de façon plus précise sur les actions à entreprendre en vue d’atteindre les objectifs déterminés dans le plan directeur. Il cible notamment les responsables des actions, les délais requis et les ressources financières disponibles. Le plan d’action est une composante du plan directeur qui l’englobe (MDDEP, 2007a).
Ruissellement4
En hydrologie, le ruissellement ou ruissèlement est l'écoulement des eaux à la surface de la terre, notamment la surface des sols, contrairement à celle y pénétrant par infiltration. L'intensité des précipitations favorise le ruissellement en proportion de l'insuffisance de l'infiltration et de la capacité de rétention de la surface du sol.
Eutrophisation2
Processus naturel : L’eutrophisation est un processus de vieillissement naturel des lacs caractérisé par une augmentation de la productivité d’un lac, c’est-à-dire notamment par un accroissement des plantes aquatiques et des algues. C’est un phénomène naturel à l’échelle géologique qui s’étale sur des dizaines de milliers d’années (RAPPEL, 2008a).
Processus accéléré par les activités humaines : L’eutrophisation peut être accélérée par une augmentation de la charge en éléments nutritifs (particulièrement de l'azote et du phosphore dissous) de la masse d’eau due à des activités humaines. Cet enrichissement des eaux conduit alors à une croissance en surabondance des végétaux, telles les algues et les plantes aquatiques. Lorsque cette masse floristique meurt, elle est dégradée par les bactéries aérobiques conduisant alors à un déficit en oxygène des eaux profondes néfaste à la faune aquatique.
Eutrophe – Vieux
Éléments nutritifs : concentration élevée
Conductivité : élevée
Phosphore [> 30 μg/l]
Flore : biomasse élevée
Chlorophylle a [> 8 μg/l]
Périphyton, algues microscopiques et filamenteuses abondants.
Prolifération des plantes aquatiques.
Transparence de l’eau : faible
Profondeur disque de Secchi : < 2,5 mètres
Oxygène dissous : déficits sévères dans la partie profonde du lac (hypolimnion) à la fin de l’été
Oligotrophe - Jeune
Éléments nutritifs : faible concentration
Conductivité : faible
Phosphore [0 à 10 μg/l]
Flore : biomasse réduite
Chlorophylle « a » [0 à 3 μg/l]
Transparence de l’eau : élevée
Profondeur disque de Secchi : 5 mètres et +
Oxygène dissous : élevée dans toute la colonne d’eau.
Mésotrophe – Moyen
Éléments nutritifs : concentration moyenne
Conductivité : moyenne
Phosphore [10 à 30 μg/l]
Flore : biomasse moyenne
Chlorophylle a [3 à 8 μg/l]
Transparence de l’eau : moyenne
Profondeur disque de Secchi : entre 2,5 et 5 mètres
Oxygène dissous : en déficit près du fond à la fin de l’été
Rive14
La rive correspond à la bande de terre qui borde les lacs et cours d’eau et qui s’étend vers l’intérieur des terres à partir de la ligne des hautes eaux. Les milieux riverains sont particulièrement dynamiques et diversifiés puisqu’ils assurent la transition entre le milieu aquatique et le milieu strictement terrestre. Ces milieux sont d’une grande valeur écologique, économique et récréative, sans parler de leur rôle dans la qualité esthétique du paysage!
Bande riveraine14
La zone de végétation permanente qui entoure les lacs et cours d’eau. Celle-ci offre une protection importante pour préserver la qualité de l’environnement des plans d’eau. En effet, la bande riveraine remplit plusieurs rôles essentiels au maintien d’un écosystème sain.
Les rôles de la bande riveraine – Les 4 F
· Freine les sédiments en ralentissant l’eau de ruissellement et en prévenant l’érosion.
· Filtre les polluants, prévenant ainsi la prolifération des algues et des plantes aquatiques, en absorbant les apports de nutriments.
· RaFraîchit le bord de l’eau en fournissant de l’ombrage.
· Favorise la faune et la flore en assurant une température adéquate et un milieu propice à la reproduction, exempt de sédiments.
Il est toutefois à noter que, pour accomplir pleinement ces rôles, la bande riveraine doit être suffisamment large et composée des trois strates de végétation: herbacée, arbustes et arbres.
Ponceau15
Ouvrage servant de petit pont, constitué d'au moins un tuyau transversal généralement fait en béton, en plastique (polyéthylène, PVC), ou en métal qu'on recouvre de gravier ou d'autres matériaux, qui permet à l'eau de ruissellement de s'écouler sous une route, une voie ferrée ou toute autre structure.
Ratio de drainage16
Le ratio de drainage, qui correspond au rapport de la surface terrestre sur la surface mouillée du bassin versant, est calculé. La densité du réseau hydrographique est calculée à partir du filamentaire complet (une ligne représentant son parcours d’écoulement) du Cadre de référence hydrologique du Québec en divisant la longueur totale du réseau hydrographique, y compris les lacs, par la superficie du bassin versant. La densité des rives de lac est calculée de la même façon.
BIBLIOGRAPHIE
1 Guide d’élaboration d’un plan directeur de bassin versant de lac et adoption de bonnes pratiques, www.environnement.gouv.qc.ca/eau/eco_aqua/cyanobacteries/guide_elaboration.pdf
2 Portrait et diagnostic du lac à la Pêche et de son bassin versant, Boissonneault, Yann, collaboration OBVRLY, janvier 2016
3 OBVRLY, 2021. Plan directeur du lac à la Pêche, municipalité de Saint-Mathieu-du-Parc – 2021. [PDF], Organisme de bassins versants des rivières du Loup et des Yamachiche (OBVRLY), Saint-Barnabé, 66 pages et 1 annexe.
6 https://www.environnement.gouv.qc.ca/eau/algues-bv/index.asp
7 https://www.environnement.gouv.qc.ca/pesticides/apropos.htm#groupe
8 https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/tributaire/79527
9 https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/exutoire/32525
10 https://www.environnement.gouv.qc.ca/eau/rsvl/methodes.htm
11 https://www.environnement.gouv.qc.ca/jeunesse/bassin_versant/glossaire.htm#c
12 https://www.environnement.gouv.qc.ca/eau/rsvl/protocole-periphyton.pdf
13 https://www.environnement.gouv.qc.ca/eau/recreative/qualite.htm
14 https://rappel.qc.ca/fiches-informatives/rive-et-bande-riveraine/
15 https://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=8356222
16 https://www.environnement.gouv.qc.ca/eau/flrivlac/Rapport_Qualite_Territoire.pdf