Artistes invités : Galdric Fleury et Elouan Le Bars
Étudiant.es (ESSEC & ENSAPC) : Sarah Albouchi, Cléa Dumas-Lemerige, Ceva Ipatov, Malou Mallerin et Corentin Mornet
Affinités aléatoires est un projet collectif réalisé dans le cadre d’un cours commun proposé par Guillaume Chevillon (ESSEC Business School) et Jeff Guess (ENSAPC – École Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy), avec les artistes invités Galdric Fleury et Elouan Le Bars.
Il a été produit pendant un semestre en recourant à des IA génératives à des fins expérimentales, aussi bien dans l’écriture du scénario que dans la programmation, les dialogues, le design sonore ou la modélisation des objets.
Fiche technique : Affinités aléatoires est une vidéo qui se déroule sans fin.
essais de caméras:
Affinités aléatoires est un dispositif de cinéma en temps réel reposant sur un moteur de jeu vidéo qui tourne indéfiniment. Il mobilise l’intelligence artificielle pour sonder l’imaginaire utopique associé à la ville nouvelle de Cergy-Pontoise, à travers un ensemble de films de fiction qui l’ont représentée[1].
On y découvre une ville nouvelle où l’architecture se compose d’assemblages hybrides : des bâtiments fictionnels construits à partir d’éléments empruntés à des édifices existants. Au cœur de cette ville amalgamée apparaissent aussi des « points de vue » issus de ce corpus de films : des scènes reconstituées et traversables, que l’on peut approcher et explorer, comme si l’image cinématographique devenait un volume.
Des personnages issus des différentes fictions y déambulent et s’y croisent, évoluant dans cette ville fantasmée, franchissant les frontières de leurs récits d’origine et cohabitant dans un territoire partagé. À intervalles réguliers, ces figures convergent vers l’un de ces points de vue pour s’y rencontrer. Portées par leur mémoire fictionnelle et la conscience de leur existence narrative, elles improvisent une conversation qui interroge à la fois la promesse et les paradoxes des villes nouvelles, mais aussi leur propre rôle d’agents fictionnels, capables de réfléchir sur les récits qui les traversent.
Ce lieu d’errance et de rencontres devient le hors-champ des scènes de film et il s’opère une inversion entre notions de réalité et de fiction : le dispositif n’a pour seuls points d’ancrage dans le réel que ces extraits de films.
Affinités aléatoires produit une forme de « nouvelle ville nouvelle ». Dès lors, les mots de Martin Hirsch, fils de Bernard Hirsch, principal concepteur de Cergy, entrent particulièrement en résonance avec l'œuvre, lui qui comparait la grande entreprise d’urbanisme de Cergy à « une pièce de théâtre ou un film dont on voyait les personnages arriver. On habillait la fiction. On construisait le futur ».
[1] Inter alia, L’ami de mon amie, La naissance des pieuvres, Mon oncle d’Amérique, I comme Icare, Grande École, Seuls, Janis et John…
intégration de "L'ami de mon amie" dans la scène de jeu
intégration de "La naissance des pieuvres"