Nathalie Costa

"Tous les métiers autour de la data ont énormément évolué ces 10 dernières années et continuent à le faire. [...] Il n’y a donc aucun risque que je finisse par m’ennuyer !"

Lead of Business Analysis

Quel est ton métier ?

Je suis Lead of Business Analysis chez Ysance ; mon rôle est de piloter et de développer la communauté Data 4 Business composée de data scientists, de data analysts ou encore de business analysts. Notre métier consiste à transformer les données de nos clients en asset business de l’entreprise au travers d’approches statistiques, algorithmiques et analytiques (analyse du comportement client, mise en place d’algorithmes prédictifs, construction d’interfaces de datavisualisation, etc…).

Que voulais-tu faire quand tu étais enfant ?

Surement pas ça ! Plus sérieusement, je n’ai découvert les métiers du conseil qu’en signant mon 1er CDI dans une agence. Petite, je rêvais d’être pilote de ligne. J’ai eu la chance de vivre à l’étranger plus d’une dizaine d’années, l’avion était le moyen de créer un pont entre notre vie à l’étranger et notre famille en Europe. Devenir pilote de ligne c’était l’opportunité d’aller où je voulais, quand je voulais, de découvrir d’autres pays du monde avec mes proches, de les faire voyager à mon tour... bref un vrai métier de liberté auquel s’ajoute la dimension très mystérieuse que représentait le cockpit quand j’étais enfant : un immense pare-brise, des boutons et des voyants dans tous les sens, des micros, des casques. Tout ça mis bout à bout, cela me semblait nettement plus fun d’apprendre à conduire un avion qu’un vélo ou une voiture.

Comment as-tu décidé de faire ton métier actuel ?

Le hasard des rencontres. Plus que de choisir un métier à proprement parlé, j’ai toujours choisi de travailler avec des gens en particulier. C’est finalement ces rencontres et ceux avec qui j’ai eu envie de travailler qui m’ont amené au conseil et au poste que j’occupe aujourd’hui.

Quel est ton parcours scolaire et professionnel ?

Après un bac scientifique, j’ai fait une année de classe préparatoire avant d’intégrer l’université pour faire une licence de mathématiques puis une double maitrise maths purs/maths appliqués à l’issue desquelles, j’ai fait une admission sur titre pour rentrer dans une école d’ingénieur en statistiques. J’ai terminé mon parcours universitaire par 10 mois de stage chez Fnac Direct, ex Fnac.com et c’est au cours de ce stage que j’ai rencontré Didier Richaudeau, Partner chez Equancy. Il venait de rejoindre l’agence pour créer un pôle data, il m’a proposé de rentrer comme consultante junior. Cette 1ère expérience a été extrêmement enrichissante mais après 5 ans, je commençais à avoir des envies de changement et d’évolution. C’est à ce moment-là que j’ai rencontré au hasard d’une mission au Crédit Agricole, Eric Pistre puis Emmanuel Schaefer. Ils venaient de fonder Estia et cherchaient des consultants confirmés pour encadrer les équipes et les aider à développer la structure. J’ai eu la chance d’accompagner le développement d’Estia pendant 10 ans, d’y grandir et de développer mes expériences. Je suis rentrée comme consultante puis je suis passée manager pour ensuite prendre la direction du delivery puis celle du développement.

A nouveau, après presque 10 ans chez Estia, j’ai eu envie de me confronter à de nouveaux challenges et c’est en échangeant avec Emmanuel Schaefer que l’opportunité de rejoindre Ysance, et plus largement le groupe Devoteam, pour développer l’expertise Data 4 Business s’est présentée. Je n’ai pas dû hésiter plus de 8s et je suis arrivée fin Février 2021 comme Lead of Business Analytics.

Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton métier ?

Il a 3 aspects indissociables qui me plaisent particulièrement. Tout d’abord, c’est un métier où la dimension humaine, le collectif, le lien avec les équipes sont essentiels à fortiori dans des petites structures. A mon sens le conseil illustre parfaitement le fait que « seul on va plus vite mais ensemble on va plus loin ».

L’autre aspect, sans doute le plus « nébuleux » pour mon entourage, est le côté très concret et opérationnel des sujets sur lesquels nous travaillons. L’illustration dans le secteur du retail est sans doute la plus évidente : comment se compose le portefeuille de clients, comment évolue-t-il, quels sont les parcours de consommation ou encore les critères de fragilité, quels sont les produits recrutant, les produits fidélisant, etc… Autant de questions auxquelles la statistique et l’algorithmie permettent de répondre.

Enfin, le dernier aspect qui m’est très important est de continuer à apprendre et à développer mes connaissances. Tous les métiers autour de la data ont énormément évolué ces 10 dernières années et continuent à le faire. Les profils, les outils, les méthodes, les usages et les enjeux évoluent, ce qui nous imposent de continuer à nous former, à nous documenter et à monter en compétences. Il n’y a donc aucun risque que je finisse par m’ennuyer !

Qu'aimerais-tu dire aux petites filles pour les encourager à faire un métier Tech ?

Qu’il n’y a rien qu’un petit garçon saurait faire qu’elle ne puisse faire également. Ma mère était professeur de mathématiques et je l’ai toujours entendu me dire qu’il n’y avait rien de plus simple que les maths, tout n’était qu’une histoire de recette ! Tout comme je l’ai toujours entendu râler contre l’adage qui voudrait que les femmes seraient moins douées que les hommes en science. Ce n’était pas une option pour ma sœur et moi que d’être aussi bonne que notre frère en science, il n’y avait pas d’excuse entendable. Plus sérieusement, je ne sais pas pourquoi cette légende sociale persiste, l’histoire ne manque pas d’exemples de femmes ayant fait de brillants parcours en chimie, en ingénierie ou encore en mathématique. J’ai quand même le sentiment que les choses évoluent notablement, il y a de plus en plus de femmes dans les cursus universitaires ou les écoles qui forment au métier de la data et nos équipes tendent à la parité.

Le mot de la fin ?

Ravie d’avoir pu participer à ce type d’initiative ! A quand des échanges dans les collèges et les lycées pour convaincre les petites filles et les adolescentes de rejoindre des parcours scientifiques ? Les enseignants de ces matières font un travail incroyable pour les convaincre qu’elles ont toutes leurs places dans des cursus scientifiques et techniques ; ce travail ne pourrait que s’enrichir de prise de parole pour leur expliquer le champ des possibles professionnels qu’ouvrent ce type de cursus.