Il importe pour nous de n'utiliser le numérique que s'il apporte une valeur ajoutée aux apprentissages. Il n'est pas difficile de trouver des progressions d'apprentissages numériques sur Internet. Or, la grande majorité des ressources occulte complètement les intentions pédagogiques qui, à notre avis, éloignent le numérique de son potentiel de vecteur d'apprentissages.
Pour nous, l'intention pédagogique doit guider les actions, c'est pourquoi nous avons ajouté, à la toute première colonne, les cibles pédagogiques (raisonner, cohérence du texte, exprimer et organiser ses idées, etc.)
Également, les différents éléments sont accompagnés d'un icône permettant un repère visuel plus facile.
L'utilisation de balises au sein du bloc-notes devrait également être fort pertinente pour retrouver facilement les idées pertinentes après consultation.
Dans cette optique, nous avons créé une progression des apprentissages numériques, au sein d'un bloc-notes (Onenote), qui est lié à différentes sections de ce site.
Le numérique est utilisé pour effectuer la même tâche qu’avant.
Au bas de l’échelle se trouve le point de départ de l’acquisition d’un outil informatique en remplacement d’un outil non numérique existant pour effectuer la même tâche qu’avant.
Exemple : utiliser un traitement de texte à la place du papier et du stylo.
Analyse : même si l’on peut considérer que l’élève dispose d’une nouvelle compétence en utilisant un clavier et une imprimante, l’apport reste limité. L’enseignant peut alors se poser la question des bénéfices attendus avec cette étape de substitution.
Le numérique apporte une amélioration fonctionnelle.
La 2e étape constitue à réaliser qu’un facteur d’amélioration réside dans la substitution par une technologie numérique, c’est-à-dire qu’elle apporte des fonctionnalités supplémentaires permettant une efficacité accrue.
Exemple : le correcteur orthographique et grammatical du traitement de texte ou les outils de mise en forme, l’insertion d’un graphique…
Analyse : l’enseignant peut ici s’interroger pour déterminer si ces nouvelles fonctionnalités apportent une plus-value pédagogique fondamentale par rapport à la même tâche effectuée auparavant sans outil numérique.
Le numérique transforme la classe, les séquences pédagogiques sont repensées.
La 3e étape est celle où les outils numériques permettent de modifier totalement le processus d’exécution d’une tâche par les élèves et permettent des approches impossibles ou tout au moins très difficiles à mettre en place sans le numérique.
Exemple : l’utilisation d’un module Etherpad ou Google docs qui permet de créer un document texte en ligne pouvant être partagé par une simple adresse internet. Plusieurs élèves peuvent travailler sur le même document pour une activité d’écriture collaborative. L’enseignant mais aussi les autres élèves peuvent annoter, commenter et compléter le document au fur et à mesure de sa conception.
Analyse : la nouvelle manière de travailler induite par un tel outil modifie la pratique pédagogique de l’enseignant par l’interaction qu’elle crée entre les élèves.
Le numérique permet une nouvelle approche, impossible avant.
Le dernier niveau est celui où la maîtrise technologique est telle que le numérique permet la création de tâches entièrement nouvelles et impossibles sans son apport.
Exemple : l’élève peut enrichir son texte pour obtenir une production multimédia : intégrer une vidéo, du son, mettre en ligne son document et le diffuser largement via une page web. Il recevra alors des commentaires d’internautes partout dans le monde.
Analyse : cette étape est celle qui permet de mettre en œuvre de nombreuses compétences telles que la créativité, la collaboration, la communication. Pour l’enseignant, c’est le moment d’analyser les tâches qui n’auraient jamais été possibles auparavant et d’évaluer l’apport du numérique.