Extrait de journal, Témoignage, L'Avenir, 21 juillet 1847, p. 3.
Source (BAnQ 0005280751 )
Domaine public du Canada.
Dans les années 1830 et 1840, la montée de l'ultramontanisme n'est pas acceptée par l'ensemble de la population. Les fervents défenseurs des idées libérales, descendants du mouvement patriote, s'opposent à l'influence de l'Église sur l'État et sur la société. Pour y arriver, ils se réunissent au sein d'un mouvement : l'anticléricalisme. Plusieurs actions politiques et sociales seront engagées pour contrer l'influence de l'Église.
En 1844, ce mouvement fonde l'Institut canadien, lieu de rassemblements, de débats et de conférences et donnant accès à une bibliothèque proposant des ouvrages mis à l'Index par l'Église. Le mouvement sera principalement soutenue par la jeunesse canadienne issue de la bourgeoisie professionnelle canadienne-française.
En 1847, ils mettre sur pied le journal L'Avenir, pour diffuser plus largement leurs idées. Puis, la même année, ils fondent un nouveau parti politique: le Parti rouge. Les membre de l'Institut canadien profiteront de ces tribunes pour transmettre leurs idées libérales et prôner la séparation de l'Église et de l'État. Les partisans de l'anticléricalisme seront aussi opposés aux idées des réformistes de Louis Hyppolyte La Fontaine.
Dans les années 1840, la montée de l'ultramontanisme n'est pas acceptée par l'ensemble de la population. Les fervents défenseurs des idées libérales, descendants du mouvement patriote, s'opposent à l'influence de l'Église sur l'État et sur la société. Pour y arriver, ils se réunissent au sein d'un mouvement : l'anticléricalisme. Plusieurs actions politiques et sociales seront engagées pour contrer l'influence de l'Église.
L'opposition entre les anticléricaux et les ultramontains se trouveront exacerbés lorsque Monseigneur Bourget, évêque de Montréal, interdira aux Canadiens français de fréquenter l'Institut canadien ou sa bibliothèque. Les membres de l'Institut seront excommuniés. À la fin des années 1850, l'Institut aura perdu 138 membres. Il fermera ses portes en 1880.
Le texte est un article du journal L'Avenir, journal partisan du Parti rouge. Il s'agit d'un témoignage.
L'auteur du texte est en faveur de la fondation du journal. Il soutient que ce journal est fondé par une jeunesse puissante, nombreuse et porteuse d'idées. L'auteur mentionne que cette jeunesse est intellectuelle et que, grâce à l'association, elle produira quelque chose d'utile.
« Monsieur l'éditeur,
Quoique n'appartenant pas à la jeunesse, je me réjouis toujours de la voir prendre essor vers son amélioration tant intellectuelle et morale que matérielle ; c'est pourquoi j'ai vu paraître avec plaisir le premier numéro de votre journal.
Fondé par la jeunesse, allaité et nourri par elle dans son bas âge, L'Avenir ne pourra manquer de devenir fort et puissant par la suite. Ce que j'ai remarqué avec le plus de contentement, c'est de voir qu'il est soutenu par une société en commandite de jeunes gens, chose qui devra lui assurer plein succès. La jeunesse canadienne d'aujourd'hui comprend qu'il n'est pas seulement nécessaire de posséder des théories magnifiques sur tous les sujets, qu'il faut absolument avoir cette pratique des choses sans laquelle ont ne peut lutter avec avantage contre des concurrents qui en font une étude particulière. Cette société, que quelques-uns aiment peut-être à critiquer produira par la suite, je n'en doute pas, des effets qu'ils seront forcés de reconnaitre et d'admirer. Un philosophe nous le dit: le poids qu'un seul homme ne saurait soulever deux le peuvent, et ce que deux n'ont pu exécuter dix le pourront.
Oh que j'aime ces associations qui donnent à un corps quelconque tant de force, que j'aime à vous voir, jeunes gens, tous unis et puissants, recueillir, au moyen des associations, des connaissances qui vous seront en tout tems profitables. En avant donc, jeunes gens, soyez certain que vous trouverez de l'appui chez un
ANCIEN. »
Les membres de l'anticléricalisme sont des Canadiens-français.
Les membres de l'anticléricalisme sont opposés à la montée de l'Église. Il refuse de voir l'Église prendre le dessus sur l'État.
L'anticléricalisme est un mouvement idéologique.
Au Bas-Canada.
À partir des années 1830. L'Institut canadien, institution importante de l'anticléricalisme, fermera ses portes dans les années 1870, après l'opposition des Ultramontanistes.
Les anticléricalistes sont influencés par les idées libérales. Ils s''opposent à l'Église catholique. Ils se rassemblent au sein de l'Institut canadien et diffusent leur idée dans la presse et par un parti politique, le Parti rouge.