Traité et signatures, Secrétaire de Callières et chefs autochtones, 1701
Source officielle: Alain Beaulieu et Roland Viau, La Grande Paix, Chronique d'une saga diplomatique, Montréal, Éditions Libre Expression, 2001, pp. 109-111
Domaine public du Canada.
1701. On apporta (…) le Traité de Paix, qui fut signé de trente-huit députés*, puis le grand Calumet de Paix. Monsieur de Calières y fuma le premier, Monsieur de Champigny y fuma après lui, enfin Monsieur de Vaudreuil, et tous les chefs et les députés, chacun à leur tour. Après quoi on chanta (…). Enfin parurent de grandes chaudières, où l’on avait fait bouillir trois bœufs. On servit chacun à sa place, sans bruit et sans confusion et tout se passa gaiement. Il y eut à la fin plusieurs décharges (…) de canons, et le soir, illumination et feux de joie. (…)
Le lendemain (…), le Gouverneur général recommanda aussi de nouveau (aux Premières Nations) de demeurer neutres entre les Français et les Anglais, si la guerre recommençait entre ces Nations, comme il y avait bien de l’apparence que cela ne tarderait pas d’arriver.
Source : Pierre-François-Xavier de Charlevoix, Histoire et description générale de la Nouvelle-France, 1744, p. 283-284 https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/3445047?docref=vzxspplBvYwps7IpP1-ONg&docsearchtext=Histoire%20et%20description%20g%C3%A9n%C3%A9rale%20de%20la%20Nouvelle%20France
*Député : le terme député est ici utilisé pour désigner les représentants des Nations autochtones présentes lors du traité.
Lors du rassemblement tenu à Montréal, les Autochtones profitent de l'occasion pour faire du commerce dans les rues de Montréal. Cependant, une épidémie circule dans la ville et plusieurs Autochtones tombent malades. Certains affirmeront que les Français auront volontairement transmis ces maladies, pour affaiblir les Autochtones. Plusieurs Autochtones refuseront de se faire soigner dans les hôpitaux, par crainte. Cela démontre à quel point les relations entre les Européens et les Autochtones sont difficiles.
Depuis l'arrivée des Européens en Amérique, les relations entre Autochtones et Allochtones sont tendues. D'un côté, certaines nations s'allient avec les Européens pour profiter du commerce. De l'autre, le commerce et la colonisation du territoire par les Européens déstabilisent les territoires de chasse des Autochtones et engendrent des conflits. Alors que certaines nations s'allient aux Français, d'autres s'allient aux Anglais. Ces alliances permettent aux populations européennes d'augmenter leurs forces lors des affrontements militaires. Aussi, chacun espère tirer profit <du commerce.
Les colons de la Nouvelle-France sont aux prises avec les Iroquois, entre 1600 et 1700 Les Iroquois sont en guerre également contre les nations autochtones de la région des Grands-Lacs. En 1697, la France et la Grande-Bretagne signent un traité de paix, ce qui met fin à leurs affrontements sur le territoire américain. Cela signifie que les Iroquois ne peuvent plus compter sur le support des Anglais.
En 1701, les Iroquois sont affaiblis. Ils acceptent finalement une entente de paix avec les nations des Grands-Lacs et avec les colons français. L'entente est signée entre une quarantaine de nations autochtones lors d'un rassemblement à Montréal.
À partir de ce moment, les populations autochtones n'appuieront plus les Européens dans leurs conflits, les prisonniers autochtones et allochtones sont libérés et les territoires de chasse sont partagés entre les populations autochtones.
Les Autochtones principalement issus de la famille iroquoienne, des délégués français et des colons montréalais participent aux rassemblements. Les nations autochtones alliées des Français signeront également l'entente de paix
Les colons de la Nouvelle-France sont aux prises avec les Iroquois, depuis plusieurs années. Les Iroquois sont en guerre également contre les nations autochtones de la région des Grands-Lacs. Sans un traité de paix, les conflits continueraient d'augmenter. Le risque de reproduire ce qui s'est produit en 1650, avec la destruction de la Huronie, est très grand.
Les colons français rencontrent les représentants de 40 nations autochtones, principalement issues de la famille iroquoienne pour signer une entente de paix mettant fin aux conflits opposant les colons de la Nouvelle-France et certaines nations autochtones, comme les Iroquois.
Le document présente la signature des différentes nations, les animaux-totems sont très significatifs.
À Montréal
4 août 1701
L'entente prend plusieurs années à se conclure. Depuis 1697, le gouverneur français tente de négocier une paix avec les Iroquois. Puisque le Traité de Ryswick marque une trêve entre la France et la Grande-Bretagne, les Iroquois n'ont plus d'alliés sur qui compter. L'entente permet de rétablir la paix entre les populations autochtones et assure aux colons français une sécurité.
https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/grande-paix-de-montreal-1701
https://pacmusee.qc.ca/fr/histoires-de-montreal/article/la-grande-paix-de-montreal/
https://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/rpcq/detail.do?methode=consulter&id=13258&type=pge
https://www.sqrc.gouv.qc.ca/representation-quebec-canada/ottawa/documents/Grande-Paix_FR.pdf
https://primaire.recitus.qc.ca/evenements/evenement/grande-paix
https://presenceautochtone.ca/archives/2001/eng/data/icone/bibliographie.htm
https://curio-ca.res.banq.qc.ca/fr/video/la-grande-paix-10507/
(guide pédagogique Curio: https://drive.google.com/file/d/1hrHlnixxnG9ah2fR4Yr3kmEE4eTWJsrf/view?usp=sharing)
https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/evenements/ldt-914
https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2278435?docsearchtext=La%20grande%20paix