Le référendum pour la souveraineté-association

 Pancartes référendaires de 1980 

Affiches politiques, La Société du patrimoine politique du Québec, 1980.

Source 1

Source 2

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Utilisation éducative et non commerciale.

ASPECTS

Social

Dans la foulée des réformes de la Révolution tranquille, plusieurs mouvements naissent pour l'affirmation identitaire du Québec dans les années 1960. En 1968, les mouvements indépendantistes se fusionnent et donnent lieu à la création du Parti Québécois.

En 1979, le gouvernement péquiste de René Lévesque propose un projet de souveraineté-association qui ne rejoint pas tous les Québécois. En effet, certains s'opposent ouvertement au souverainisme. Bien que cela concerne certains francophones, c'est surtout les anglophones et les allophones du Québec qui s'y opposent. Ces derniers vont davantage soutenir l'idéologie fédéraliste du gouvernement libéral.

Politique

En 1976, René Lévesque est élu premier ministre du Québec. Le Parti Québécois promet alors de tenir un référendum sur la souveraineté-association. Le peuple québécois se questionne sur sa place au sein du Canada. En novembre 1979, le gouvernement Lévesque propose son projet de souveraineté-association à l'Assemblée nationale: le Québec deviendrait un État souverain, mais associé au Canada sur le plan économique. 

Du 15 avril au 20 mai 1980, le Parti Québécois et le camp du oui s'opposent aux partis libéraux fédéral et provincial, qui représentent le camp du non. Pierre Elliott Trudeau, premier ministre du Canada, fait un discours à Montréal où il promet de rapatrier la constitution si le camp du non l'emporte.

Le 20 mai 1980, 59.6% des Québécois votent non à la question référendaire: 

« Le gouvernement du Québec a fait connaître sa proposition d'en arriver, avec le reste du Canada, à une nouvelle entente fondée sur le principe de l'égalité des peuples. Cette entente permettrait au Québec d'acquérir le pouvoir exclusif de faire ses lois, de percevoir ses impôts et d'établir ses relations extérieures, ce qui est la souveraineté et, en même temps, de maintenir avec le Canada une association économique comportant l'utilisation de la même monnaie. Aucun changement de statut politique résultant de ces négociations ne sera réalisé sans l'accord de la population lors d'un autre référendum. En conséquence, accordez-vous au gouvernement du Québec le mandat de négocier l'entente proposée entre le Québec et le Canada?» Source.

Économique

Le projet souveraineté-association propose que le Québec demeure associé avec le Canada: conserver la monnaie canadienne, partager certaines institutions comme la Banque du Canada et assurer la circulation des biens et services à la frontière.

Culturel

Entre 1966 et 1969, les délégués du Canada français se réunissent au sein des États généraux pour discuter de l'avenir de la francophonie dans la constitution canadienne. La nation québécoise se distingue alors du reste du Canada et fait valoir son affirmation identitaire. Les référendums de 1980 et de 1995 sont des preuves de ce désir du peuple québécois de se diriger lui-même, politiquement, économiquement et socialement. L'idéologie souverainiste devient de plus en plus importante au Québec et s'oppose à l'idéologie fédéraliste du gouvernement de Pierre Eliott Trudeau. 

Territorial

Scientifique & Technique

Critique externe -3QPOC

Critique interne -3QPOC

Qui?

Le camp du oui est représenté par René Lévesque et le Parti Québécois. 

Le camp du non est représenté par Pierre Elliott Trudeau et Claude Ryan, chefs des partis libéraux.

Pourquoi?

Les deux documents nous présentent l'opposition entre les deux camps lors du référendum de 1980. 

Le camp du Oui propose la souveraineté-association. Le Parti québécois est arrivé au pouvoir avec une revendication principale: faire du Québec un État souverain. Les mouvements indépendantistes des années 1960 proposaient un discours favorisant l'affirmation de l'identité québécoise. Cependant, l'association avec le reste du Canada garantit une sécurité économique pour la province. Le référendum de 1980 demande une confirmation de la volonté populaire pour ce projet

Le camp du Non propose plutôt au Québec de demeurer dans la fédération canadienne et de participer au rapatriement de la constitution.

Quoi?

Les pancartes du référendum de 1980 pour la souveraineté-association du Québec.

Où?

La campagne référendaire se déroule au Québec, puisque le référendum questionne le peuple québécois. Cependant, le premier ministre fédéral Pierre Elliott Trudeau remet de l'avant l'appartenance du Québec au reste du Canada. 

Quand?

René Lévesque présente son projet en novembre 1979. La campagne référendaire a lieu du 15 avril au 20 mai 1980. Le 20 mai, le peuple québécois vote non à 59.6% lors du scrutin.

Comment?

Le document est constitué des deux pancartes référendaires pour les deux partis s'opposant lors du référendum. Les couleurs des deux pancartes sont associées aux logos des partis politiques en opposition: rouge pour le Parti libéral (qui représente le camp du Non) et bleu pour le Parti Québécois (qui représente le camp du Oui). La fleur de Lys, sur la pancarte du Oui, symbolise le Québec. Alors que sur la pancarte du Non, le mot Merci est ajouté pour adoucir le refus. En effet, le camp du Non utilisera une argumentation privilégiant l'inclusion du Québec dans le reste du Canada, plutôt que sa séparation.

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Documents à télécharger

Pour aller plus loin...

Référendum du Québec (1980), L'Encyclopédie canadienne.

Dépôt de la question référendaire à l'Assemblée nationale, Bilan du Siècle