Article sur la corruption et la violence durant les élections, Le Devoir, 23 juin 1960, p. 3.
Source. (BAnQ 0005226335 )
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L'élection de 1960, qui mène le Parti libéral au pouvoir, est marqué par les scandales et la corruption politique du Parti Union nationale. Cette élection représente aussi la fin du parti, qui perd par la suite son électorat. La corruption a toujours été présente en politique. Cependant, sous le règne de Maurice Duplessis, elle a été très présente, même après la mort de l'homme politique. En effet, à l'élection de juin 1960, plusieurs démonstrations de violence et de corruption ont lieu dans les bureaux de vote: les boîtes de vote sont manipulées, des électeurs sont violentés par des individus envoyés, de faux bulletins de vote en faveur de l'Union nationale sont découverts. Dans certains endroits, la police municipale tente d'influencer le vote en voulant arrêter les organisateurs de campagne.
<<Dans Laurier, plus de 200 fiers-à-bras ont fait irruption dans une cinquantaine de bureaux, ''bourrant'' généreusement les boîtes de scrutin. Dans la nouvelle circonscription de Bourget, deux motocyclistes ont été appréhendés sous l'accusation de semer le désordre, d'intimider des électeurs [...]. Ils auraient aussi ''bourré'' des boîtes. >> Source.
Le banditisme à l'oeuvre
<< L'élection dans le comté de Montréal-Laurier - où M René Lévesque briguait pour le parti libéral, - aurait été une des plus brutales de toute la province. Les adversaires du candidat libéral ont eu recours à toutes les manoeuvres illégales ou douteuses que l'on peut imaginer. [Entre autres...] On a saisi dans le compté, particulièrement dans certains polls, des bulletins de votes contrefaits, qui étaient d'avance marqués au nom du candidat de l'Union nationale, M. Arsène Gagné.>>Source.
22 juin 1960, Le Devoir
Extrait bande dessinée, Quelque chose comme un grand homme: René Lévesque, p. 7.
Caricature, Normand Hudon, Scandale, Le Devoir, 23 juin 1960