René Corona

Université de Messine

Henri Calet : dire le tout sur le tout, à sa manière

Henri Calet a connu le succès en 1935 avec un livre intitulé La belle lurette où il raconte son enfance.

Autobiographie, fantaisie littéraire, autofiction à la Céline ? un mélange de tout cela, avec cette noirceur, parfois si réaliste qu’elle en devient irréelle, des quartiers populaires parisiens qui lui servent de décor.

Calet en réalité s’appelle Raymond Barthelmess, et toute son œuvre sera placée sous cette double identité. Qui se cache derrière le pseudonyme de Calet ? Que cache-t-il vraiment ? Une vie trouble, sans aucun doute. Ce n’est que vers la fin de sa vie, au moment où son œuvre commence à connaitre un certain succès, que Calet cherchera à raconter sa vérité ; tout d’abord dans le livre Le tout sur le tout qui selon le titre devrait, une fois pour toutes, mettre fin aux supercheries et ambiguïtés des masques et Monsieur Paul qu’il dédie à son petit garçon.

C’est à partir de ces deux livres que nous analyserons la personnalité d’Henri Calet, grand écrivain méconnu, qui malgré les pages noires de sa biographie réussira aussi à les édulcorer avec quelques pages héroïques de la période de la guerre et ses enquêtes journalistiques dans l’après-guerre. Personnage ambigu, s’il en est, nous verrons que ni l’un, ni l’autre livre permettront de comprendre vraiment cet auteur, pourtant si attachant, et le mystère Calet restera.