Africacité # 2 #

Nicolas Henry

La Capsule présente l’exposition Africacité #2# de Nicolas Henry du 22 novembre au 14 février 2015.

A travers la série photographique « Traits d’union », Nicolas Henry met en scène des groupes de personnes croisés aux quatre coins du monde. Les mises en scène du photographe retranscrivent directement les histoires qu’il a partagées avec des groupes de personnes rencontrés lors d’un périple de 15 mois qui l’a mené de Madagascar au Népal, en passant par la Chine, la Bolivie, les Etats-Unis ou encore la Nouvelle-Calédonie. Les saynètes que Nicolas Henry nous donne à voir ont pour but de permettre aux habitants qu’il photographie d’afficher leur identité, de partager leurs préoccupations tant passées, présentes que futures.

Pour rendre visibles ces témoignages, Nicolas Henry a choisi de mettre en scène des univers plastiques à la frontière du théâtre et de l’installation. Les décors ont été construits sur place et avec la participation active des habitants : « Après avoir réfléchi à la mise en scène, nous avons fabriqué tous ensemble les décors et les costumes, à chaque fois à l’aide de matériaux trouvés sur place. Le cliché final, vierge de tout photomontage, représente une sorte de théâtre dans la mesure où un public local a systématiquement assisté à la performance des différents acteurs ».

Cette démarche photographique, Nicolas Henry la poursuit également en France et, pour une part en Seine-Saint-Denis où le photographe a choisi de poser, pour un temps, ses valises et son objectif. A travers l’exposition « Africacités # 2 # », ce sont des images réalisées dans le monde entier mais aussi au Bourget et à Pierrefitte-sur-Seine qui seront montrées au public. Dans le cadre d’une résidence croisée entre les 2 villes, Nicolas Henry est allé à la rencontre des habitants afin que ceux-ci nous racontent, à leurs manières « leur » ville.

DES IMAGES ET DES TÉMOIGNAGES

Une esthétique surprenante et humaniste : La confrontation d’univers différents fait apparaître des proximités de pensées parfois étonnantes ; on retrouve dans ces cultures « du bout du monde » les mêmes préoccupations que chez nous et les phrases de bon sens de nos aînés.

Partager et sentir : Le portrait est comme un miroir, cela touche notre perception émotionnelle. Les sentiments qui traversent les images sont ceux qui construisent notre humanité : l’amour, les joies, les peines, les peurs…

Témoigner et s’engager : Chacun raconte sa part d’expérience individuelle, ses rêves, ses inquiétudes et prend le risque de s’engager devant sa communauté, de s’indigner, conscient que sa parole sera portée vers d’autres.

Faire un rêve et le construire : L’ensemble des décors et des lumières nous font basculer dans un univers onirique et poétique. Ils sont fabriqués par toute la communauté, uniquement avec les matériaux présents sur place et leurs objets quotidiens et affectifs. De ces images, prises dans les endroits les plus inattendus, émergent la poésie et le rêve.