le shiatsu thérapeutique

Je pratique le shiatsu thérapeutique en accompagnement individuel et j'accompagne des groupes en apprentissage de shiatsu et de qi gong;

"L'art est un soin, le soin est un art"

Qu'est-ce que le Shiatsu ?

'' Il faut soigner le corps afin que l'âme s'y plaise '' - Sénèque.

Le shiatsu est une technique énergétique manuelle, fondée à l'instar de l'acupuncture sur les principes découverts et développés par l'antique médecine chinoise.

Le shiatsu a été élaboré, dans sa forme globale et rythmée, par les japonais et reconnu en 1955par le Ministère nippon de la Santé comme une médecine à part entière ; il est apparu en France dans les années 60/70.

Le shiatsu consiste en un enchaînement de pressions rythmées le long des méridiens au travers desquels circule l'énergie et qui relient entre eux tous les organes et toutes les fonctions du corps.

Les pressions sont exercées principalement par les pouces du praticien.

En japonais shiatsu signifie "pression des doigts", de shi (doigts, extrémités) et atsu

                       Au cours de la séance le shiatsu-shi ou praticien de shiatsu

est souvent amené à réaliser des mobilisations articulaires,

des étirements pour débloquer l'énergie qui stagne dans les

articulations et/ou des percussions et des vibrations ‘est une

technique d’harmonisation du corps physique, mental et

émotionnel permettant d’accompagner le corps vers la

guérison.

http://www.shiatsu-aist.org/bande-annonce

Je propose :

-séance de shiatsu auprès d'adultes et d'enfants pour optimiser la santé physique et mentale .

-Transmission de connaissance afin d'accompagner les personnes en difficultés et d’accompagner les aidants . Le shiatsu est un merveilleux support relationnel pour redonner confiance et permettre à des parents où des accompagnants d'avoir des réponses a des situations souvent difficiles.

- possibilité de compléter la prise en charge par l'art thérapie( création avec de nombreux supports possibles).

-initiation do in et qi qong

mon lieu de travail

VOYAGE AU BÉNIN EN OCTOBRE 2016 POUR PRATIQUER ET ENSEIGNER LE SHIATSU

Voyage au bénin

du 16 octobre au 6 nov 2016

extrait :

Visite au centre de rééducation Marie Élisabeth. C'est un accueil sympathique par des sœurs tout droit sorties de sister act. Ici on fait de la rééducation, des analyses médicales,de l' orthophonie et des prothèses pour les enfants…

Nous rentrons dans la grande salle de rééducation, il y a des kinés qui travaillent accompagnés de jeunes stagiaires de Belgique qui sont là depuis deux mois . Des enfants appareillés  attendent sur des tapis, ici des personnes handicapées, certains au travail, d'autres en attente.

        Au plafond de gros ventilateurs nous donnent un peu d'air. On se met au travail, des personnes attendent leur tour. Nous voici parti pour deux à trois shiatsus ; 13h arrive ; la chaleur s'est faite plus dense ; un petit groupe s'est formé, il attendent le signal pour démarrer l'enseignement. On commence par un petit QI gong. Il faut appréhender le positionnement du corps, la souplesse, transmettre une idée de ce qu'on appelle énergie. Nous avons devant nous des personnes robustes, actives peu habituées à la douceur ni à  l'écoute de leurs sensations . Ils ne connaissent rien au shiatsu et ici on pense encore qu il faut faire les choses en force...Le défit est de taille.

            Très vite, nous repérons nos compétences réciproques et nous nous passons le relais. Au bout de trois jours on sent la mayonnaise qui prend : c'est comme une alchimie mystérieuse ou la curiosité est aiguisée par une approche corporelle qui les surprend...les sœurs se mélangent  aux malades pour obtenir un soin. Elles nous « essaient » à tour de rôle...Puis bientôt, toutes le sœurs de Cotonou débarquent, tous le monde veut recevoir du shiatsu.

            Nous voici partis pour des journées marathon pour alimenter le puits sans fond des malheurs physiques et psychiques ; Un monsieur fait même 8OO km pour recevoir un soin. Il a 88 ans, il ne peut plus marcher depuis plusieurs mois...Christian s'occupe de lui et le lendemain, ce monsieur recommence à marcher. Alors, toute sa famille débarque, et la file et d'attente s'agrandit.

Les journées au centre de rééducation alterne avec celle du centre sainte Rita. Nous  y avons rencontrés sœur Marthe, qui fait partie de l'ordre des sœurs de mère Thérésa. Se sont des femmes dévouées corps et âme aux enfants, la plupart orphelins en attente d'adoption . Ils ont en moyenne entre 3  mois et 4 ans. Certains plus vieux n'ont pas trouvés de famille et leur avenir semble bien incertains.

            Le centre sainte Rita est un lieux coquet, quelques plantes célèbrent une statue de la vierge dans une cour où les enfants s'amusent. Des nounous sont salariées pour prendre soin de  tous ces enfants dont les  regards aigus nous observent. Sœur Marthe est un peu méfiante mais accepte de nous laisser intervenir.

 

            Le lendemain nous voici devant des nounous en attente mais surtout face à des tout petits ...les ventres sont gonflés, ça pleure..

 Les enfants déboulent en masse, il y a ceux qui sont tristes, fermés, qui ne jouent plus.Il y a ceux qui ont fait des atteintes neurologiques et qui ont des convulsions..et il y a ceux dont le regard débordent de vie, qui viennent se coller à nous en quête d'un peu de tendresse.Les enfants nous sont envoyés par vague après l'heure de la sieste ; lorsque la porte s'ouvre, ils arrivent chahutant avec des cris où des rires et ils nous faut accueillir et gérer ces mouvements de flux et reflux et toucher ces petits corps qui offrent leur peau de soie à nos mains qui ne demandent qu'à contenir  ce qui déborde du cœur.

            Comment ne pas être touché ? La pièce devient lieux de vie,de partage, les nounous observent puis imitent nos gestes ; certaines d'entre elles ne parlent pas le français. Il y a aussi quelques mamans avec leurs petits qui sont ici en convalescence souvent après des moments d' hospitalisation. Ici on prend soin d'elle, elles sont soutenues dans leur besoin d'être accompagnées à la maternité.Notre premier jour est couronné par la fierté de Joël qui a fait ses premiers pas aussitôt la fin du premier soin. Il fallait voir la tête de marie Élisabeth qui s'était occupée de cet enfant de 4 ans qui désespérait tout le monde a se traîner sur ses fesses. Il faut dire que Jojo devait être en colère, cela se lisait sur son visage renfrogné, fermé. Visiblement, il avait décidé qu'il ne ferait pas comme tout le monde ; ce sont des cris de joie qui ont accompagné ses premiers pas, une clameur générale pour célébrer cette  fierté qu'il affichait désormais dans le regard. Ainsi, c 'est donc Jojo qui a scellé le pacte et qui nous a permis de nous engager à revenir tous les deux ou trois jours…

            Nos journées alternaient entre le centre de rééducation et l'orphelinat. Nous commencions notre journée par des exercices de QI gong afin d'émerger de nos nuits rythmées avec les aboiements nocturnes , les motos et les rythmes africains ; rien de tel que de" secouer les poussières "au petit matin pour se remettre dans l'axe de notre mission, mais aussi dans l'alignement de l’assiette du petit dej: papaye, ananas,mangues..

 Tous les jours, c'était un défilé de tissus chatoyants sous nos mains où des apparitions du Seigneur et de ses saints sur les imprimés des vêtements qui cachaient bien des soucis...Le Bénin semble souffrir principalement de lombalgies, les dos exagérément musclés ont soutenus des charges importantes au détriment d'une sangle abdominale un peu ramollie.Les gens ont des corps durs, fermes et souvent en surpoids..les gens qui viennent ici peuvent accéder  à la médecine ce qui n'est pas le lot de tout le monde; En fait dans ce pays, la moindre fracture peut te rendre rapidement estropié par faute  de soins trop onéreux ou parfois  inappropriés. Pour ceux qui peuvent s'acheter des médicaments,ce n'est guère mieux. Il y a beaucoup d'arnaques, de faux remèdes et beaucoup de personnes s'empoisonnent au lieu de se soigner..Les douleurs sont nombreuses, anciennes, et avec de nombreuses complications.Les sœurs sont en meilleur état mais ne sont pas épargnées par les lombalgies ni par le surpoids...Il y a donc beaucoup de chemin à faire pour se réapproprier ce corps . Nous  expliquons patiemment les gestes,les mouvements pour prendre soin de soi. Les 20mn  de  QI gong seront  aussi un outil précieux pour seulement approcher l'idée que le corps a besoin de douceur et de fluidité. Afin d'optimiser notre travail, nous optons certains matins pour la danse au son des tam-tams. Il semblerait que notre proposition ait fait mouche et bientôt c'est tout le personnel du centre qui vient « libérer le bassin  » au  rythme des percus…

             Ainsi s'est déroulé notre mission au Bénin. Un bain dans les couleurs et la chaleur de l'Afrique. Trois semaine de dialogue entre le cœur et les mains . Trois semaine pour approcher l’âme africaine avec ses fardeaux et sa force de vie qui nous transmet  un formidable élan . Quelques miracles viendront conforter l’intérêt de ce voyage : des enfants qui retrouvent la joie, d'autres  qui cesse de se mettre a l'écart, mais surtout il y a eu  Aristide… ce petit bonhomme qui nous arrive avec le regard vide et le corps raide secoué de convulsions...A notre départ, ce n'est plus le même : le corps a retrouvé de la souplesse, il tient assis et peut désormais saisir les objets avec la main...De plus Aristide nous regarde avec des yeux qui ne fuient plus et qui cherche la relation...Sa maman très aimante  a aussi retrouvé  de la sérénité. Et puis, il y a Angèle dont les crises d'épilepsie se sont faites plus rares et qui a commencé a être davantage présente au monde extérieur...il y a eu Jeremy, qui nous a été présenté comme handicapé et qui s'est découvert être un beau bébé capable de communiquer et qui a retrouvé l'envie de se mettre debout… il y a eu tant  de partage et de cœurs qui se parlent qu' en nous même un arbre a pris son essor dans une poussée verticale incontrôlable...la graine en est le shiatsu sincère que nous a transmis Bernard et les branches qui poussent du Pérou au Bénin portent des fruits plus précieux que de l'or…

Mireille