Icefields Parkway (2)

Lu 07/09/09


Blottis sous nos deux couettes, nous soulevons, impatients, le rideau de notre chambre à coucher pour découvrir que, dehors, tout est recouvert, d'une fine pellicule blanche et il neige toujours.

Le thermomètre affiche 2° dehors et 4° dedans. Brrr !!! Bien couverts, nous réfléchissons au programme de la journée devant notre petit déjeuner.

Deux solutions possibles : se réchauffer, en roulant… ou se réchauffer en randonnant.

Nous choisissons la deuxième solution, ce qui permet d'attendre une éventuelle amélioration du ciel pour profiter de tous les points d'intérêt sur cette magnifique route des Glaciers vers Jasper.

La randonnée vers Wilcox Pass (8 kilomètres, 3 heures A/R, dénivelé 335 mètres) est citée, par tous les guides, comme une merveille des Rockies. Le départ se fait tout à côté du camping.

Une fois arrivés sur le plateau, nous dominons la Hwy 93 et pouvons apercevoir, à travers le brouillard, le flanc de l'Athabasca Glacier. Nous assistons, de loin, à la rotation des "Snowcoach", sorte de chenillettes amenant les touristes sur le glacier.

Comme prévu dans notre documentation, des mouflons (cinq gros mâles) sont au rendez-vous.

On nous avait promis des paysages comparables à l'Himalaya ! Je ne sais pas si ça y ressemble… mais l'ambiance, ici, est quelque peu irréelle !

Avec le retour du soleil, c'est le retour des randonneurs qui, à présent, se pressent sur le chemin de Wilcox.

Quant à nous, nous nous dirigeons vers Jasper, cent kilomètres et de multiples points d'intérêt parmi lesquels il faut en choisir quelques-uns. Pas simple !

Parmi les classiques populaires, on zappe Columbia Icefield qui nous semble un peu "attrape-touriste" et Athabasca Falls où, d'après notre guide, la foule est aussi dense que lors d'un concert des Rolling Stones. Alors, on va éviter !

Mais on se laisse tenter par un arrêt à Sunwapta Falls. Et c'est vrai que cette île, au milieu de la chute, nous plaît bien.

Notre préférence ira ensuite à des points d'intérêt plus confidentiels. Comment les reconnaît-on ? Il suffit de s'arrêter là où personne ne s'arrête. Calme assuré et belles vues en prime !

Buck Lake et Osprey Lake

Horseshoe Lake

Mais le point de vue qui restera dans les annales est celui qu'on appellera le "point de vue de la vaisselle cassée".

En effet, au kilomètre 93, un point de vue sur Athabasca River semble intéressant. On s'arrête ? Hervé coupe la route et voit trop tard le gros dos d'âne non signalé ! Les placards supérieurs du camping-car s'ouvrent sous le choc : une assiette et deux bols volent en éclats ! Quel spectacle de désolation ! Est-ce que le panorama en valait le coup ? M... ouai !

Déjà Jasper se profile à l'horizon !

Tous les campings sont fermés sauf celui de Whistlers. Donc pas le choix… et pas le choix, non plus, dans les services : il ne reste que des places "unserviced"… mais avec une belle vue nous propose le gars de l'accueil. Bon, on va se contenter de la belle vue et faire une croix sur le branchement et le chauffage qui va avec!

Malgré ses 700 places, ce camping, dans les bois, est très plaisant, procurant à chacun un bel espace. Cerfs et biches le fréquentent assidûment

Nous nous ruons à Jasper pour l'intendance et espérons finir la soirée dans un bon restaurant. Nous choisissons la Villa Caruso, à priori attirante mais dont le rapport qualité/prix sera bien décevant. On prendra le dessert ailleurs : chez Candy Bear, les glaces sont presque aussi grosses qu'à Waterton !