Nos addictions et nos relations affectives...

20 septembre 2019

Nos addictions et nos relations affectives…

J’ai arrêté de boire depuis presque 8 mois sans difficulté particulière ! Je m’impose de ne pas boire d’alcool, j’essaye d’arrêter de fumer mais je suis « tendu comme un string » ! Je réduis ma consommation peu à peu avec le traitement par champix (je fumais environ 35 cigarettes par jour avant).

La vapoteuse peut être une transition à condition de l’utiliser avec un liquide sans nicotine !

Je me cache devant rien du tout, je reste abstinent d’alcool depuis 1 mois, j’ai perdu la relation avec la personne avec qui je vivais.

Maintenant mes enfants ont retrouvé un autre père.

Avec la postcure que j’ai faite à Fronton j’ai appris à faire attention à mes sensations, mon état émotionnel, à mon affectif, je n’ai pas eu un seul « craving » depuis 10 mois et quand je vois une personne boire, ça me dégoute ! Ça me donnerait presque envie de dormir !

Moi, je regarde les autres boire et je regarde le niveau des bouteilles baisser ou les verres qui se vident ! A un moment, il y a un moment de bascule où l’on se dit « soit je continue et j’emmerde tout le monde soit j’arrête en pensant à mes enfants et à ma femme ! ».

Pour les addictions la motivation affective est énorme ! C’est bien l’addiction qui a créé chez nous une relation affective compliquée ou des difficultés au boulot… Le déclic remplace le déni qu’on utilisait avant !

Je sors d’une famille où mon père était alcoolique, je suis partie très jeune de chez moi.

Les relations affectives c’est très important, importance aussi d’un groupe de parole et d’un suivi en addictologie. Ce que l’on a été, ce que l’on est, l’addiction n’y change rien !

Alcool, tabac, benzo, tout ça c’est derrière moi maintenant et je n’ai pas envie de me remettre la tête dans mon passé ! Ces addictions m’ont coûté 10 ans, voire 12 ans de ma vie ! Je fais l’effort de venir depuis 7 ou 8 ans au groupe de parole…. On est là pour bien s’occuper de soi et pour guérir car on est plus fragile.

Il faut attendre d’être « solide » avant de vouloir aider… On doit être dans une relation d’aide car derrière ce qui se dit ici il y a des besoins, de la souffrance !

Retrouver ou créer du sens à sa vie…Mon quotidien, aujourd’hui, est stimulant ! Si je rechute il ne faut pas que je reparte avec une charge de culpabilité en plus !

Je travaillais, je rentrais tard le soir et je buvais, je ne les voyais pratiquement pas mes enfants !

Pour tout dire j me suis pris d’affection pour le groupe de parole…Je suis au tout début, j’essaye de prendre de la bouteille !

Ce qui est nouveau c’est ma détermination à aller jusqu’au bout. La rechute peut faire partie du processus de guérison, mais ne pas boire avant de venir à la réunion !

Toute ma vie a été marquée par l’alcool…un fils qui ne m’a pas tourné le dos, qui me soutient…

Je suis passé devant une supérette et j’ai « craqué » ce jour-là ! Après ça, pendant 2 jours j’ai consommé et j’ai culpabilisé….

Des petites choses que je suis à nouveau capable de faire ou de remettre au lendemain. Un séjour où j’avais fêté la sortie, ça a été dur !

Je laissais tout en plan pour aller m’acheter mes paquets de cigarettes !

Parler de façon concrète du verre qu’on pourrait boire provoque l’envie de prendre le produit ou l’exacerbe.

S’occuper et penser à autre chose, repenser aux efforts qu’on a faits et qu’on est en train de faire, c’est l’effet « rétroviseur » !

On était seul avec l’addiction mais on est seul aussi à s’en sortir !

FIN