Comment faire durer nos changements?

10 janvier 2020

Il faut déjà le commencer, le changement !

Se donner des objectifs (par exemple pour moi, c’est le sport) et s’y tenir !

J’ai vu une psychologue et je travaille avec elle, c’est impératif.

Trouver des choses qui nous plaisent vraiment, qui nous font plaisir et nous font avancer, c’est comme pour les drogues : on met le pied dedans et on continue, on avance. Je vais commencer des cours de navigation à la voile.

Et bien moi ça va ! Je trouve que plus le temps passe et moins j’y pense. J’essaye de me calmer un peu sur les bonbons. Deux fois par semaine, je fais de la marche, je fais mon ménage, je vais au cinéma de temps en temps….

J’ai retrouvé ma voiture, je reconduis, j’ai retrouvé ma liberté, je refais des courses toute seule. Je reste vigilante tout de même, pas d’alcool chez moi ! Reprendre la voiture sans avoir peur d’être contrôlé c’est super !

Je suis libre, une grande différence avec la vie d’avant !

C’est la deuxième fois qu’on passe les fêtes de fin d’année comme ça : négocier avec la famille, garder un œil sur tout, finalement l’expérience nous a montré que l’on avait avancé… On peut regarder quelqu’un boire un verre sans forcément avoir envie ! Le premier Noël c’était différent, il fallait être extrêmement vigilant !

Ça ancre les bons moments, on sent qu’il y a de nouvelles connexions, on a de l’expérience.

Vin rouge sans alcool : franchement aucun plaisir là-dedans ! Il faut arrêter de chercher des substituts… Le pétillant Chardonay sans alcool : vraiment dangereux… ça m’a chamboulé ! Je ne conseille pas !

Le risque d’une bouteille de Sylvaner pour la cuisine c’est l’envie de la finir « en douce » !

Faire des choses vraies et les faire vraiment ! Continuer à apprécier notre changement en se souvenant de notre état d’avant. Les envies vont arriver mais il n’est pas si compliqué d’y résister.

Penser à soi, penser à soi… ! Rester vigilant tout le temps.

Moi, je suis au commencement de mon changement. J’étais venue il y a 5 ans pour l’alcool et le cannabis et maintenant c’est pour la cocaïne et le cannabis. Ça m’a bien détruite, sevrage puis je ferai une postcure. Mon enfant a 1 an, je me soigne pour lui.

Aux fêtes je n’ai pas eu de soucis, d’envies ou de « craving » ou de choses comme ça. Je me suis senti un peu « spectateur ». Globalement j’étais un peu en retrait par rapport aux gens qui consommaient de l’alcool, évidemment.

Créer de nouvelles habitudes et être assez fier de la vie … Voir les autres se « vautrer » finalement ce n’est pas rigolo, on est différent maintenant !

Janvier est un mois sans alcool, ça a été lancé par des associations, mais pas par l’Etat c’est dommage !

Il y a des situations que j’évite pour ne pas être tenté ! Mais j’essaye de sortir beaucoup.

Quand je me suis rendu compte que j’avais mis la vie de mes enfants en danger, j’ai décidé d’arrêter vraiment, ça a été un déclic. J’essaye de garder mon travail donc je ne peux pas m’engager pour une postcure de 6 mois.

Conseil ; si demain tu n’as pas de boulot pars en postcure ! Essaye de prendre la bonne décision, 6 semaines de postcure dans une vie ce n’est rien !

Moi j’ai essayé de me ressouvenir de ce que j’étais avant dans l’alcool. Je me dis « maintenant tu es mieux ! » C’est le jour et la nuit.

J’ai retrouvé le positif que j’avais avant l’alcool, quand j’étais petit !

La vie d’avant c’était l’alcool car je ne pouvais pas travailler sans alcool, je buvais dès le matin.

Les tentations maintenant c’est plus comme avant elles sont rares. Ça fait 2 ans que j’ai changé.

Moi, je ne fréquente plus les cafés, maintenant j’ai refait ma vie.

A l’époque ce que j’avais mis en place c’était les hôpitaux… Ma première année j’ai fait 3 mois non-stop, puis, dans la même année 3 mois de plus et j’ai appris beaucoup de choses. J’ai fait tous les groupes de parole… Le plus dur, évidemment, c’est de ne pas rechuter.

Ça fait 10 ans que je ne bois plus, je me sens beaucoup mieux. C’est une nouvelle vie qui commence. Ne pas hésiter à se faire aider, le groupe de parole est une piqûre de rappel.

Faire tous les groupes de parole c’était mon échappatoire, il fallait que je me remplisse la tête de bonnes ondes. Internet pour les forums d’addiction… J’ai été réhospitalisée 3 mois pour les benzodiazépines… Maintenant je marche, je fais un peu de montagne, une bonne paire de godasses ça ne coûte pas cher et voilà !

La première année c’est difficile, évidemment. Si tu es dans un environnement où ça craint rentre dans un lieu sûr pour te protéger.

Moi, personnellement j’ai changé mes repères : j’ai commencé par déménager. Ça se passe tellement bien que je ne veux plus rien changer. J’ai fait le tri avec moi-même.

J’ai fait le mois sans tabac en novembre. J’ai repris mais je fume moins.

Moi, comme dit mon voisin « Je m’aime ! ». J’ai failli perdre mon travail maintes et maintes fois, mais « ouf » je l’ai gardé !

Je repense souvent à la personne avec qui j’étais en clinique 15 jours car il m’avait dit « si tu as envie, penses à moi ».

Marcher dès le matin, si je peux. Je suis à la campagne, je suis tranquille, je nettoie mon jardin.

FIN