« Y a t-il danger à tendre la main pour aider une personne encore dans le produit ? Pourquoi ?

4 Juillet 2014

« Y a t-il danger à tendre la main pour aider une personne encore dans le produit ? Pourquoi ?

« Au début de mon sevrage, je ne pensais qu’à m’aider moi-même, à me protéger. Mais au bout de quelques temps, ça c’est fait tout seul ! Un ami proche m’a demandé comment il fallait faire pour aider l’un de ses propres amis, je lui ai donné toute la documentation que j’avais à propos de cette maladie…

A présent, je m’implique dans le groupe de parole… ».

« Il m’est arrivé d’aider, il peut y avoir danger, mais si on se sent prêt pourquoi pas ? Mais, en général, chaque chemin est personnel on peut écouter la souffrance, l’histoire d’autrui, être présent et surtout lui faire confiance…on peut lui donner les outils pour s’en sortir ! ».

« Moi j’essaye d’aider au maximum mais si la personne ne veut pas se soigner, là, je n’y peux rien ! ».

« La personne qui me le demande, je l’écoute, je lui raconte comment j’ai fait pour m’en sortir après c’est elle qui choisit : « vivre c’est choisir » ! »

« J’ai été tellement malheureux dans l’alcool, tout seul que je voudrai aider les autres qui le veulent. ».

« Moi, j’ai rechuté au bout de 5 ans. J’avais terriblement honte de ma rechute, j’avais même honte d’en parler au docteur, mais je savais ce qu’il fallait faire et j’ai été efficacement aidée par un membre du groupe. Maintenant je suis très fière d’être là ! ».

« Je ne gèrerai jamais car je serai toujours dépendante. Pendant 5 ans j’ai aidé des gens et je me sentais bien ! ».

« Moi, je me suis bien enfoncée en voulant aider quelqu’un ! Je buvais un peu pendant des soirées ou des repas puis j’ai rencontré quelqu’un dont je ne m’étais pas rendue compte qu’il buvait plus que moi car il se cachait. Il a fait plusieurs cures, il en sortait super bien, mais en fait il me mentait… ça a duré 2 ans puis j’ai fini par rompre mais j’ai continué à boire.

Donc pour moi aider quelqu’un c’est NON ! ».

« Ca ne m’est pas arrivé d’aider quelqu’un. Tendre la main : oui mais si la personne l’a tendue en premier…Je pense que ça peut être très positif pour la personne aidante comme pour la personne aidée. Quand la personne est dans le produit, bien souvent elle ne demande rien donc on ne peut rien faire ! ».

« Il n’en n’est pas question, j’ai fait moi-même une postcure et j’ai rechuté au bout de 3 semaines. Je me suis remis à boire petit à petit.

J’en arrive à un stade où je déteste l’alcool quant à son goût. ».

« Pour aider, il faut savoir aider ! ».

« J’ai toujours tendu la main aux autres mais je me suis souvent fait répondre qu’ils ne demandaient rien ! J’apprends à grandir en attendant qu’on me demande quelque chose ! ».

« La démarche que j’ai faite ici a aidé mon compagnon ! C’est dangereux de tendre la main, il y a d’autres moyens d’aider les gens : par exemple la démarche que j’ai faite ici a été très aidante pour mon conjoint et mes proches… ».

« Moi j’ai essayé d’aider au maximum, je n’ai pas peur, je sais pourtant qu’on peut sombrer tous les jours…J’écoute la personne, si elle ne vaut pas se soigner là je n’y peux rien, je laisse faire ! ».

« J’ai essayé de discuter avec la personne, c’était inutile et elle m’a entrainée avec elle ! DANGER pour moi ».

« On expérimente un autre état en arrêtant l’alcool et il faut y réfléchir à deux fois avant d’aider… ».

« Moi j’ai aidé quelqu’un et je me suis « plantée » et comme je suis extrémiste, je ne le fais plus du tout ! Donc je confirme : PRUDENCE ! ».

SYNTHESE

    • Essayer de se connaitre un peu mieux avant de vouloir aider.

    • Il faut d’abord s’aider soi même.

    • Etre conscient qu’on peut ne pas aider une personne qui ne le veut pas.

    • C’est la personne qui tient les rênes de sa vie.

    • C’est important d’être présent, à l’écoute de la personne qui veut être aidée.de lui faire confiance.

    • Faire attention à soi même ! Si on aide, ça peut être très positif pour la personne aidante.

    • Il ne faut pas vouloir aider à tout prix.

    • Le danger c’est d’héberger quelqu’un d’alcoolique chez soi car c’est très lourd.

    • Ne pas aller au devant du danger.

    • On peut aider les autres en leur donnant les outils pour s’en sortir, pour rencontrer des professionnels.

    • A chacun selon sa force de caractère et sa sensibilité.

    • Ne pas vouloir aider avant de s’en être vraiment sorti soi même.

    • Il n’y a pas autant de gens que ça qui puissent et sachent vraiment aider ».

    • Dans tous les cas : PRUDENCE.

      • N.B.

      • L’alcool rend malheureux

    • Il désinhibe = fait perdre le contrôle à la personne qui boit et la rend dangereuse.

    • Il désinsère = fait perdre ses repères, ses acquis, jusqu’à devenir SDF

    • Il rend passif.

    • Il expose la personne aidante à l’agressivité (réactions vives, insultes, coups…).

    • Il fait partager la souffrance.

      • Fin