Vivre sa vie …avant, pendant et après le produit…
8 Avril 2016
Vivre sa vie …avant, pendant et après le produit…
« Avant, j’avais beaucoup de trous dans ma vie ! Ce qui a changé c’est que le temps qu’on passait à boire il faut l’occuper autrement !
Quand je suis arrivé au groupe de parole, ça m’a un peu interloqué de me dire qu’il fallait vivre à jamais sans alcool… ».
« Avant l’alcool je vivais une vie normale.
Pendant l’alcool, je n’avais goût à rien, j’avais le sentiment que j’étais une épave ! Le week-end où je pouvais prendre mes enfants après mon divorce, je ne pouvais pas assumer….
La semaine dernière, j’ai eu un petit « tilt », l’espace d’un instant ! ».
« Je vais dire « revivre ma vie » car j’ai fait un gros écart ! J’ai eu un arrêt de travail que je n’ai pas supporté, donc, seule chez moi j’ai voulu boire une bière, j’ai bu la première, je me suis sentie mieux et le soir j’ai été m’acheté du rosé…Je me suis « pochtronnée » un mois sans aucun remords…J’en étais arrivée à me demander si je continuais ou pas !
Le déclic s’est fait dimanche soir quand mon compagnon est arrivé chez moi. J’ai pris rendez-vous chez mon médecin et je m’en suis sortie… ».
« Moi, je ne m’en suis pas douté, alors que j’aurais dû m’apercevoir qu’elle était alcoolisée. Je pensais que c’était parce qu’elle avait mal, et que c’était l’effet des remèdes. Puis j’ai trouvé une bouteille dans le placard et j’ai compris. Ça l’a soulagée que j’ai découvre le pot aux roses et elle a pris la décision d’aller voir le docteur…Si la porte avait été fermée, je serais reparti car je me suis assez emmerdé pour moi et je ne veux pas m’emmerder avec les autres, même si j’ai des sentiments… ».
« Je n’ai ni dieu ni maître, je suis maître de ma propre vie ! Avant c’était le plaisir de l’autodestruction… Maintenant, la musique, l’écriture deviennent mon quotidien. Il faut prendre des risques pour ne plus être victime ! ».
« J’ai l’impression que mon compagnon suit le même chemin que moi vers le sevrage et donc ça va bien ! ».
« Vivre ma vie, ce n’est plus de vivre dans le déni. Je suis dans un milieu très festif mais cela ne me dérange pas. Depuis le 14 septembre, je n’ai pas raté une réunion du groupe de parole. Avant, je vivais dans l’alcool car j’avais peur de vexer des personnes… ».
« Ma vie avant, c’était que l’alcool qui a failli détruire mon ménage… ».
« Avant j’étais mal, pendant j’étais mal et après, maintenant je ne suis pas bien ! ».
« A la naissance on ne choisit pas : il y a ceux qui vivront bien et ceux qui survivront…Je pense que je vis bien certains moments. Mon passé me sert de béquille, j’ai gagné, j’ai été la plus forte ! ».
« Ça m’a plu de me laisser entrainer car cela me cachait le fait que je sombrais… ».
« Avant et pendant, on vit seul, on ne vit que pour soi avec pour seul but : assurer son approvisionnement en produit ! A un moment on en a marre de mentir, de se cacher, on décide d’arrêter et c’est le sevrage…. ».
« Lorsque l’on n’est plus alcoolisé, on peut prévoir ses projets du lendemain ! ».
« On voudrait repartir en arrière pour mieux faire ! Il a fallu récupérer ma personnalité. J’ai eu une période de deux ans où j’ai été complètement abstinent de tout produit. Puis j’ai replongé dans toutes sortes de produits après que j’ai vu pour la première fois un être humain écrasé sous mes yeux…. ».
« Ma vie avant, je ne m’en souviens pas, et maintenant c’est moi. Avant je ne m’en souviens pas, pendant non plus et après c’est moi et moi et moi ! ».
« Je me suis aperçue que j’étais la même avant, pendant et après l’alcool. C’est mon mode de vie qui a changé. Chaque pas, chaque étape a été le fruit d’un CHOIX ! ».
Réflexions
A partir du moment où l’on est dépendant, on ne peut pas vivre sa vie pleinement.
Quand on est dans l’alcool, c’est l’alcool qui commande.
J’ai retrouvé ma liberté et j’ai retrouvé ma quiétude.
Avant, je picolais, je picolais et maintenant je retrouve ma vie, je fais du vélo, du footing. Ça fait trois mois et demi et ça va beaucoup mieux, c’est fini, c’est fini !
Ni dieu ni maître.
Avant je m’octroyais le luxe de l’autodestruction.
L’écriture, la musique me font oublier tous mes problèmes.
Prendre des risques pour ne plus être victime.
L’abstinence est ma romance pour l’instant.
Pas envie de voir l’autre boire devant moi.
Ma vie avant c’était l’alcool.
Je suis parti en cure car je voulais sauver mon couple.
Moi, c’est le boulot qui me sauve.
Sans alcool, je savoure chaque jour.
J’ai gagné parce que j’ai été la plus forte.
Je vais vivre pour moi et pas pour les autres.
Je me suis retrouvée dans des situations que je n’avais pas choisies, avec les risques que je prenais à cause des personnes que je rencontrais.
Je consommais une bouteille de rhum le soir dès que j’ai été étudiante.
Je préfère avoir mon propre logement pour me protéger.
Je suis carrée, je sais ce que je veux faire.
Dans l’alcool, on vit pour soi, on ne pense qu’à l’approvisionnement.
Quand on fait le sevrage, on s’ouvre aux autres.
Dans l’alcool, on se met à l’écart de sa famille, on s’isole.
Avant, dans l’alcool, ce bonheur on s’en prive.
Fin