Quel délai avant que notre psychisme puisse oublier totalement son passage par l’alcool ?

22 Mai 2015

Quel délai avant que notre psychisme puisse oublier totalement son passage par l’alcool ?

« Pour moi, en ce qui me concerne je n’oublierai jamais mon passage par l’alcool car je n’ai pas envie de l’oublier ! ».

« Même si nous voulions l’oublier, notre psychisme lui ne l’oublierait pas car ½ verre d’alcool et c’est reparti et on sait qu’on va repartir ! ».

« Moi, ça fait un an que je fréquente le groupe. Au départ ça faisait le yoyo puis je me suis demandé si j’étais quelqu’un de normal qu’est-ce que j’aurais envie d’être pour pouvoir être libre ? ».

« Moi j’avais alcool + Benzos, je m’en suis libérée mais je pense qu’on n’est jamais vraiment sorti d’affaire. Même si je n’ai plus les soucis d’avant, je ne vais pas tenter le diable ! ».

« Il y a de plus en plus de personnes qui se croient libres et qui retombent…Moi l’alcool, je n’aimais pas vraiment mais je suis vigilant ! ».

« Après dix ans j’ai toujours des cauchemars où je me vois boire ! ».

« J’ai oublié ma consommation mais mon psychisme n’a pas oublié cette recherche de « défonce ». Ça fait 2 ans que je ne prends plus ni drogue ni alcool, mais je sens toujours ce vide existentiel en moi : ça fait comme un trou dans le ventre à combler, on se met presque à poils… ».

« L’alcool : j’ai arrêté depuis 2 ans et je n’y pense pas, même si chez moi le bar est plein, ça ne me tente pas et je n’y retouche pas ! ».

« Je me suis servie de l’alcool et du cannabis pendant 3 ans, entre 22 et 25 ans, et ça a été l’enfer…Une nuit, je me suis mise en danger et je suis partie ! J’ai tout arrêté ! J’ai été voir un psychiatre et j’ai commencé une psychothérapie à visée analytique, même si on n’a pas à la payer, je peux vous dire que ça marche ! Après j’ai découvert le Yoga et la Méditation…au bout d’un moment toutes les pensées s’arrêtent. J’ai appris à savoir qui je suis ».

« Par apport à mon psychisme je suis encore imprégné par mes envies d’alcool…Cela ne fait que 4 semaines donc je ne peux pas en dire grand-chose… En terre inconnue c’est dangereux ! ».

« Il n’y a pas de délai c’est jamais à la différence du tabac

J’ai arrêté entre 1999 et 2002…abstinent pendant 10 ans ! Le piège justement c’est que dans la tête c’est toujours là…Il y a trois ans j’ai recommencé à penser au verre… ».

« La réalité c’est que plus les jours passent moins les envies sont fortes et fréquentes… ».

« Je n’ai plus touché d’alcool depuis deux ans…Sorti de cure il fallait que je me teste car c’est moi qui avait pris la décision…Mais depuis que j’entends le témoignage des « anciens » je me pose des questions ! Après tout on peut changer d’avis ! ».

« Ce n’est que la deuxième fois que je viens au groupe, je ne peux donc pas beaucoup en dire sur le sujet. Il me semble que l’alcool c’est quelque chose qu’on ne peut pas oublier !

En ce moment je fais des listes sur ce qui est le plus important à faire, j’aime bien vider les listes… ».

« Ça fait 13 mois que j’ai arrêté l’alcool. Au début j’étais plus en difficulté avec les bonnes nouvelles qu’avec les coups durs car les coups durs, je les anticipais, les bonnes nouvelles non !

Maintenant j’ai mis une stratégie en place pour les deux cas de figure ! J’ai peaufiné ma trousse de secours mois après mois , par exemple j’ai mis en place une boisson plaisir, et dans les fêtes j’emporte toujours une bouteille de limonade bien fraîche et j’ai toujours un verre à la main…L’association alcool/récompense s’est désinstallée… ».

« Les premiers mois après le sevrage sont très importants pour la suite….Il faut se constituer une trousse de secours ! ».

« Moi je n’ai pas envie d’oublier mon passage par l’alcool…Au fil du temps les moindres expériences nous fortifient… ».

« J’ai tout pour être heureux : une femme, deux superbes enfants, un travail…Je n’ai pas envie de tout perdre ! ».

« Je viens aux réunions, ce que je n’ai pas fait lors de mes deux précédents sevrages ».

« Pour ne pas oublier, il faut vouloir se souvenir, construire un mémorial…Ici le respect des « anciens » s’impose… ».

« Oublier l’alcool : je ne veux pas ! Le jour où je reprendrai un verre, je ne remonterai pas…Je ne suis retourné dans les fêtes que le jour où j’ai su dire non ! ».

« On n’est pas tous entrés dans l’alcool par le même chemin et on n’en sort pas tous de la même manière… ».

« Ça doit rester ancré quelque part en moi… Mercredi je pars en postcure à Nègrepelisse. J’ai de la chance d’avoir une famille qui me soutient et je n’ai pas envie de la perdre ! ».

« Le fait de prendre de l’Aotal trois fois par jour m’aide à ne pas oublier, car je me dis si j’oublie le cachet je vais oublier que j’ai un problème. J’ai décroché un petit travail, ça c’est la bonne nouvelle. En plus je vis avec une colocataire qui ne boit pas et ça, ça m’aide beaucoup…Le fait de trouver du travail, j’ai eu envie de boire mais je l’ai vu venir cette envie et j’ai résisté. J’ai peur de mes réactions quand je sors, des fois je me sens différente par rapport aux autres… ».

« La volonté de se sortir de ce trou à rats…Je me suis reconstruite toute seule grâce à mon travail et à mes collègues de boulot. Pour moi, ça a été une renaissance ».

« Je sens le goût de la bière fraiche dans ma gorge rien que de les voir dans le frigo….Je ne veux pas retourner en arrière, j’ai envie d’avancer…Le truc c’est de le vouloir ! »

« Avant, il me fallait prendre la paille pour siffler les 2 premiers verres, ensuite je descendais au magasin d’en bas acheter le whisky et toute la journée je m’enfermais chez moi, je n’avais plus de vie sociale ! ».

« J’ai eu envie d’un demi, pendant une seconde mais ça a été très vite dans ma tête et j’ai eu le réflexe de demander un Coca… Je sortais du boulot ! »

« J’ai envie de dire que je n’ai jamais oublié. Ce qui m’a sortie de là c’est une thérapie à visée analytique… Il faut passer par le corps pour avoir accès à l’esprit ! ».

Réflexions

Ø Oublier le goût de l’alcool.

Ø Les effets de l’alcool, on s’en souvient longtemps.

Ø C’est très difficile de prendre la décision d’arrêter de boire et encore plus celle de ne pas recommencer.

Ø L’alcool est un médicament qui masque la réalité et tous ses problèmes.

Ø N’est-on pas mieux sans alcool ???

Ø J’aime à me battre et j’aime à me surprendre.

Ø Même si on sait que ça fait du mal on savait qu’on en avait besoin.

Ø Ce qui m’a aidé c’est de me poser la bonne question « qu’est-ce que je souhaiterais devenir ».

Ø On a l’impression d’être une déchéance humaine.

Ø On a beaucoup moins l’impression d’être des robots, on contrôle sa vie quand on arrête l’alcool.

Ø Finalement, il y a toujours des risques.

Ø Même si j’ai autant de soucis qu’avant, je n’ai plus envie de ça.

Ø 7 ans plus tard ça va mieux.

Ø C’est tellement facile de replonger, il faut rester vigilant.

Ø Je me forçais à boire, je prenais l’alcool comme un médicament.

Ø Aller au super marché ou à l’épicerie c’était plus simple que d’aller à la pharmacie.

Ø J’attends l’expérience des « ainés » pour savoir au bout de combien de temps on est à peu près tranquille.

Ø Je me suis rendu compte qu’autour de nous, dans les fêtes ou les restaurants il y a beaucoup d’alcooliques qui s’ignorent.

Ø Bien accrocher avec son thérapeute, au bout de 2 ou 3 fois, si cela ne se passe pas, en changer.

Ø On n’oublie jamais, même pour le tabac.

Ø Une fois qu’on a été dedans le psychisme n’oublie jamais.

Ø Au groupe si l’on voit un tel ou une telle qui a arrêté tel produit depuis des années, on se dit qu’on peut y arriver.

Ø Il est important de savoir que plus le temps passe,en tant qu’abstinent, moins les envies sont fortes, mais elles peuvent rester fréquentes.

Ø L’alcool est anxiogène et dévalorisant dans ses effets à long terme.

Ø Il ne faut jamais oublier

Ø .L’alcool est une drogue dure mais licite

Ø Le plus dur n’est pas d’arrêter mais de ne pas reprendre.

Ø Il faut anticiper et se dire quand je vais de nouveau avoir mon mal-être qu’est-ce que je vais faire pour essayer d’aller mieux.

Ø Au fil du temps les moindres expériences, sans produit (alcool) nous fortifient.

Ø Avant de prendre le produit toxique penser à appeler un ou une amie.

Ø Le respect des « anciens » ça s’impose.

Ø La Société ne nous aide pas à oublier l’alcool.

Ø Ne rien oublier non plus du mémorial de l’alcool.

Ø Les rêves d’alcool, j’en ai encore au bout de 10 ans.

Ø Je regarde les bouteilles, 10 ans après je leur fait « coucou ».

Ø Je sais que, personnellement je suis d’une nature addicte.

Ø S’en souvenir pour ne pas recommencer les mêmes erreurs.

Ø Une postcure pour consolider le temps du sevrage.

Ø Il faut prendre les choses l’une après l’autre et toute la vie va être remplie.

Ø Le regard de nos enfants sur nous est important.

Ø La volonté de s’en sortir.

Ø Le regard des autres, des collègues des enfants est soutenant, valorisant.

Ø L’arrêt de l’alcool est une renaissance.

Ø Le groupe de parole c’est important.

Ø Identifier pourquoi on n’est pas bien et changer sa vie.

Ø Des manques, il y en a tout le temps dans une vie et il faut vivre avec.

Fin