Garde-t-on toute sa vie des "fantômes", des regrets par rapport à des produits dont on s'est sevré...?

4 Mars 2016

« Garde t-on toute sa vie des « fantômes », des regrets, par rapport à des produits dont on s’est sevré… ? »

« Des fantômes, je n’en n’ai pas car j’ai perdu trop de temps avec ces saloperies de produits ! ».

« Tout dépend de l’époque à laquelle on se place sur le chemin de l’abstinence…

A la fin de ma première année sans alcool, je me demandais souvent pourquoi je faisais tant d’efforts et je me disais que c’était mieux avant….Maintenant je ne regrette que le temps que j’ai perdu dans l’alcool et toutes les opportunités que j’ai laissées passer ! ».

« Je ne pensais pas le sujet comme ça. Quelques fois je me dis qu’il me manque un petit quelque chose pour être aussi plein de motivations qu’avant ! C’est dur de trouver la motivation de passer à l’acte…. Je n’ai pas encore remplacé le plan artificiel du produit par quelque chose d’autre ! C’est la motivation qui me manque le plus ! ».

« C’est plutôt paradoxal pour moi, au début de l’abstinence, j’ai fait du « monstre produit » un alliéIl y a une part d’autodestruction dans toutes les maladies …

Des fantômes, des regrets qui n’en sont pas, des petites invitations…Mais le fait de rester sain c’est une grande fierté ! ».

« Moi, par rapport aux drogues oui, j’ai des fantômes… L’extase que ça produit, la déconnexion de la réalité….J’ai de très bons souvenirs ! ».

« Je vais rester dans les mêmes touches de gris en disant que ça dépend des produits, du moment où on les a rencontrés ! Moi j’en garde une certaine nostalgie… »

« Moi aussi je reste nostalgique des produits. C’est comme un vide dans le ventre.

Mais j’essaye de ne pas succomber à la tentation car je sais que ce n’est pas bon. ».

« Par rapport à l’alcool ou au cannabis je n’ai aucun regret, mais par rapport à l’héroïne si ! Par contre pas question de retomber ! ».

« Les fantômes sont toujours là, les copains aussi ! Je crois qu’il va me falloir beaucoup de temps…. ».

« J’ai l’impression que je garde l’alcool près de moi comme mon meilleur ennemi, pour le surveiller ! L’alcool est omniprésent dans ma tête, mais c’est un choix stratégique, je le garde auprès de moi pour me mettre en sécurité.

Dans les trois premiers mois d’abstinence, ça allait tout à fait bien. De quatre à six mois, j’ai été hantée par le fait de savoir que je ne pourrais jamais plus boire normalement. Puis, durant la deuxième année ça a été un gros travail sur moi-même pour savoir pourquoi j’avais cette nostalgie. Maintenant je suis très contente de pouvoir enfin être toujours présente pour ma famille et mes amis !

J’ai fini par dégager ce dont j’avais essentiellement besoin : une sécurité affective, une sécurité financière, et de me sentir en forme physiquement.

Pour le moment j’ai les trois et ça va ! ».

« J’ai été accro aux Benzos trop jeune, j’étais bien avec ça ! Puis j’ai décroché et je suis tombée dans l’alcool ! J’ai décroché de l’alcool, il y a quelques jours et là je me sens bien … ».

« Le principal c’est que je m’en sois sorti. J’ai failli tout perdre… ».

« Après mon sevrage l’alcool venait me visiter durant mon sommeil ! ».

« Moi c’est le regret de ne pas être capable de consommer modérément qui persiste… ».

« Je suis venu ici en touriste car c’était compris dans mon contrat de soins…

Dans mon esprit, pendant quelques jours je voudrais consommer un verre après le repas seulement… ».

« Les regrets et la nostalgie sont antinomiques ! L’alcool m’a apporté de bons côtés relationnels…Plus de nostalgie que de regrets car je n’ai pas trop périclité dans l’alcool ! Mon but serait d’arriver à une consommation raisonnable et modérée ! ».

« Moi j’ai arrêté pendant cinq ans puis je me suis engueulé avec ma femme et j’ai rechuté très bien…Ce qui me fait peur c’est mon avenir… ».

« Moi, je n’ai pas de regrets. J’avais besoin du produit : je m’en suis servi, je n’en n’ai plus besoin : je ne m’en sers plus ! ».

« L’alcool, je consommais beaucoup le soir quand les enfants étaient couchés. Je buvais pour me déstresser, j’ai perdu ma copine, mes enfants, tout… ».

Réflexions

Ø Moi que des mauvais souvenirs.

Ø Pendant la première année d’abstinence, ça arrive souvent d’avoir la nostalgie d’un état antérieur.

Ø Qu’un regret : avoir perdu 40 ans dans l’obscurantisme de l’alcool.

Ø Le seul regret qu’il me reste c’est de n’avoir pas profité plus tôt de l’abstinence.

Ø L’illusion du produit qui donnerait de super pouvoirs.

Ø Le produit qui nous anesthésie, qui serait le produit idéal.

Ø Les produits prennent la place des motivations.

Ø Besoin de s’impliquer, je ne sais pas encore dans quoi.

Ø Il y a un sens à tout ça si c’est long et douloureux.

Ø En gros, le produit c’est : consommer, avoir les effets et aller se coucher. C’est simple et c’est un peu tout le temps la même journée.

Ø Moi je n’ai pas de mauvais souvenirs mais des fantômes je n’en n’ai pas non plus.

Ø Technique du judo où l’on utilise l’énergie de l’autre.

Ø Le fait d’avancer dans l’âge me donne la force.

Ø Par rapport aux drogues, moi, j’ai toujours mes fantômes. Ça correspond à une période où c’était agréable.

Ø L’extase que ça produit, la déconnexion de la réalité surtout si on a un boulot qui prend bien la tête.

Ø J’ai aussi perdu une partie de mon identité.

Ø Ça dépend du moment où on rencontre le produit.

Ø Film Un Singe en hiver.

Ø Nostalgie d’un état, d’un moment.

Ø Ces fameux fantômes sont toujours là.

Ø Je n’ai aucun regret par rapport à l’alcool ou au cannabis.

Ø Prendre la décision de la rupture si l’on veut vivre.

Ø Avec un produit, on s’est créé une identité. Au moment où l’on sort du produit il faut travailler sur soi avec un psy.

Ø Le plus gros regret c’est d’avoir commencé.

Ø L’alcool est omniprésent c’est une stratégie.

Ø Le bien être des premiers mois a fait barrage à la nostalgie. De quatre mois à un an : la nostalgie ouille !!!.

Ø Les Benzodiazépines m’anesthésiaient et faisaient une sorte de barrage contre la réalité. Mon cerveau a eu besoin de temps pour ré-apprendre à fonctionner normalement.

Ø Je me mets un voile sur ma vie.

Ø Les choses qui vont arriver dans ces moments là.

Ø Tu es accro à un contexte social où le produit est valorisé.

Ø Je ne me sens pas alcoolique plus que d’autres.

Ø Le lendemain tu te dis : t’as fait de la merde, t’as fait n’importe quoi.

Ø Mise en danger de soi.

Ø On ne regrette pas mais on n’oublie rien.

Ø Ce qui me fait peur c’est mon avenir là dedans.

Ø On était bien un moment.

Ø Toutes les bêtises que j’ai pu faire.

Ø Moi, c’est la pulsion du soir, c’est programmé.

Fin