Présentation

POURQUOI LE NOM DE "CAMBA TÒRTA" ?


À la charnière des XIXe et XXe siècles, Auvillar (en Tarn-et-Garonne) compte un bon nombre de poètes d’expression occitane (1). À l’image du félibrige provençal, ils fondent une école littéraire qui prend le nom de Clocada (2) Marcabrun, en référence à l’un des plus admirables troubadours du XIIe siècle, qu’un seigneur d’Auvillar aurait, dit-on, placé sous sa protection.

Les félibres Auvillarais auront à cœur de promouvoir une fête à la gloire de Noé qui, pour avoir été le premier à connaitre les secrets du vin, sera élevé au rang de patron tutélaire des vignerons locaux. C’est ainsi que, depuis des lustres (3), à la Trinité, on fête la Saint-Noé à Auvillar, suivant un rite dont le temps a figé les usages… L’un d’eux, aujourd’hui abandonné, consistait à planter un cep de vigne sur la place du château, puis, l’œuvre achevée, à faire une ronde en chantant La camba tòrta (4), sur des paroles originales du poète local François Barrié.

En 1983, lorsque quelques intrépides auvillarais (5) veulent relever le défi de faire danser tout le village à l’occasion de la Saint-Noé, ils fondent un atelier de danses traditionnelles, qu’il leur plaît alors de dénommer La Camba Tòrta.


(1) Général Ferdinand de Bressolles (1793-1874), Joseph Cavaillez (1824-1893), Louis Verdier (1869-1941), Élie Pimpeterre (1872-1945), François Barrié (1878-1944), Marcel Beyries (1901-1983), abbé Paul Lasserre (1913-1965), André Barrié, André Carrié...

(2) Au sens propre : couvée de poussins ; employé ici dans le sens figuré d’école…

(3) On estime raisonnablement que les cérémonies propitiatoires liées à cette fête remontent aux ravages du phylloxéra, dans le dernier tiers du XIXe siècle.

(4) Littéralement : jambe tordue ; expression poétique désignant le cep de vigne.

(5) "Michou" Barrié, Denise Dauty, Paulette Dumas, Viviane Carpuat, Simon Jaubert, Nicole Lamer, Christiane Maurette et Annick Sarraut.

LA CAMBA TÒRTA de 1983 à 2012

Un atelier de danse périodique

Pendant près d'un quart de siècle, tous les vendredis, la Camba Tòrta a proposé un atelier d'apprentissage des danses traditionnelles (d'Occitanie et d'ailleurs). L'enseignement y était dispensé dans la bonne humeur, mais avec assez d'exigence pour que le plaisir de la danse soit plus grand.

Ce rendez-vous fut notamment animé par Jean-Louis Grenier, Édith Nicolas, Philippe Marsac... avec la complicité musicale de Sébastien Campan (accordéon chromatique), Serge Chauderon (accordéon diatonique), Adeline Noby (flûtes), Jean-Pierre Noby (accordéon diatonique), Frédéric Soulié (accordéon diatonique), Marlène Soulié (violon), Hervé Vidal (accordéon diatonique)...

Confronté à une baisse de fréquentation, l'atelier hebdomadaire devint bimensuel, puis mensuel, avant que l'association ne suspende temporairement l'ensemble de ses activités.

Des stages annuels

L’atelier trouvait un prolongement dans deux stages intensifs de week-end, dont l’animation était confiée à des intervenants extérieurs, spécialistes d’une pratique chorégraphique, instrumentale ou vocale :

  • "Musica !", stage de musique organisé fin octobre.

  • "Dançadas", stage de danse organisé début février.

Une rencontre périodique de musiciens

Les musiciens adhérents se retrouvaient régulièrement pour travailler à la mise en place d’un répertoire commun qu’ils restituaient en diverses occasions (soirées internes, manifestations publiques).

Des soirées

  • Bals : ils étaient animés par les musiciens de la Camba Tòrta ou des groupes extérieurs invités. La plupart étaient organisés à dates fixes (bals associés aux stages de week-end…)

  • Concerts, spectacles… selon les opportunités.

Des échanges interrégionaux

Organisés avec des associations implantées dans d’autres régions, ces échanges étaient l’occasion de déplacements ou de rencontres "à domicile" qui procuraient des moments privilégiés de partage.

2017 : C'EST REPARTI !

Le 17 décembre 2016, une nouvelle équipe composée de pionniers de l'association et de jeunes bonnes volontés reprend les rênes de la Camba Tòrta.

Premiers défis lancés : la réhabilitation du bal de Noël et l'organisation des Rencontres d'Auvillar, un week-end pédagogique et festif, mi-février, avec des stages et un grand bal.


2020 : DERNIER TOUR DE PISTE ?

Les Rencontres d'Auvillar se tiennent les 15 et 16 février 2020 dans un contexte d'essoufflement du bénévolat dirigeant.

La pandémie porte finalement un coup d'arrêt aux activités de l'association.

L'incertitude est grande sur les perspectives de reprise...