UN SOLO LENGUAJE

GALERIA S/T316 SANTIAGO DE CUBA

MAI 2006

Cuba m'a fait faire un pas majeur. Ce petit pays, tel un certain village normand bien connu, résiste à l'envahisseur potentiel. Mais de ce fait, aussi, se trouve coupé du monde par un absurde et injuste embargo. Le régime politique sévère ne stoppe pourtant en rien la richesse artistique de ces gens tant en musique, en danse qu'en art plastique. J'ai senti et vécu deux choses: un désir immense de libération et en même temps une philosophie du bonheur de vivre de ce que l'on a et comme on est. Les Cubains sont de super petits débrouillards dont le sang se met à danser à la moindre note de musique.

Mes pièces se sont donc dotées d'acier s'incrustant dans l'argile, ou représentant des anges dorés dans une prison citadine. Pourquoi sacrifie-t-on le scorpion alors que son venin est utile en médication anti-cancéreuse?

Une révolte où naissent des fleurs très texturées flottant sur des pieds de bronze qui semblent danser.

Et quand je reviens au froid, tout se métamorphose encore.

FAÏENCE ÉMAILLÉE, ACIER, BRONZE, CUIVRE