2015 Mars - l'île du Sud NZ

Sylvie et Rémi dans l'île du Sud de NZ,

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Nous nous étions promis, si nous revenions en NZ, de passer un mois dans l'île du Sud  en bon terrien.

Mais avant de vous raconter notre voyage, revenons mi-février.

Un voyage à terre quand il dure ne serait-ce qu'un mois, demande une certaine organisation et anticipation quand nous vivons sur un bateau.

Belissima doit être mis en lieu sûr et préparé pour rester un mois tout seul.

En cette saison d'hivernage pour les circumnavigateurs, en raison des cyclones au niveau des Tropiques, les places sont rares pour ceux qui souhaitent ne  laisser leur bateau que quelques semaines. PAM qui a dévasté les Vanuatu mi-mars a fortement marqué les esprits des navigateurs.

Nous avions retenu une place à flot dans la rivière de Whangarei et pensions sortir Belissima de l'eau à notre retour de voyage pour entreprendre les travaux indispensables pour entamer la nouvelle saison de navigation.

Tout était organisé depuis longtemps, mais nos plans ont dû être remaniés au dernier moment en raison des doutes sur les compétences professionnelles du chantier prévu.

Ouf, nous trouvons un autre chantier, toujours dans la rivière de Whangarei, qui accepte de garder Belissima, mais cette fois ci à sec pendant notre virée dans l'île du Sud.

Le chantier Norsand va s'avérer être un excellent choix, pour nous.

Notre mise à sec est prévu le 24 février, notre avion pour Auckland, puis Wellington, le 26.

En attendant, nous restons dans la marina centre ville Town-Basin de Whangarei, à flot. Nous la connaissons bien pour y avoir laissé Belissima l'année dernière pendant 5 mois.

Ce sera 10 jours de travail à bord :

- Rémi se met dans la cale moteur : après une saison de navigation, il est impératif d'entretenir la mécanique de notre monture.

- Sylvie, passe son temps à vider tous les placards et les coffres (et il y en a sur un Supermaramu), pour les nettoyer et répertorier ce qu'il nous reste au niveau avitaillement.

Comme nous sommes en ville, nous profitons des professionnels pour commander des pièces de rechange et trouver celles qui nous font défaut.

- Nous commandons un nouveau génois, la grande voile d'avant.

Après deux mois de réflexion, nous choisissons la société Nautilus, dirigée par un français, Jean François Richeux, qui nous a été conseillé par le voilier Incidence en France et à Nouméa.

Point positif pour nous : ce sera plus facile d'échanger en français sur ce que nous voulons.

Notre génois compte près de 50 000 miles de navigation, soit près de 2 fois le tour du monde.

Je pousse Rémi à en acheter un neuf pour aborder l'Océan Indien, l'année prochaine en toute sérénité.

Il faut aussi dégréer toutes les voiles pour les faire réviser .

- Rémi fait re-chromer nos deux gros winches (ils servent à nous aider à  "tirer" sur nos voiles) à Auckland. Lorsque le chrome est trop usé, cela use les cordages  plus vite.

C'est l'occasion pour nous de rencontrer des passionnés : ils re-chroment des éléments de vieilles motos, autos... une bonne adresse.

- Notre dinghy, petit bateau qui nous permet d'aller à terre, sera aussi "hospitalisé" pour nous éviter d'avoir à le regonfler tous les 2 jours.

Tous ces travaux doivent être longuement anticipés car nous ne sommes pas seuls ici et les professionnels sont débordés.

En parallèle, Sylvie refait l'avitaillement du bateau. Le supermarché étant proche, cela nous permet de faire à pied ou à vélo les grosses courses de fond.

 

Louise et Litara

Histoire de faire un peu d'exercice, Sylvie va profiter de ses nouvelles connaissances de ponton pour faire, dès l'aube, des balades sur les hauts de Whangarei.

Et c'est pendant cette semaine, le 20 février, que nous apprenons que Caroline, la Maman de Martin, notre gendre, s'éteint "en douceur" chez elle, entourée de sa famille et de ses amis.

Nous sommes très tristes : Caroline et Marc étaient venus nous voir aux Antilles à St Martin et St Barth en 2012.

Marc et Caroline en fevrier 2012

Quelques jours après, nous apprenons le décès de Dominique, sœur aînée de notre beau frère, Jean-Michel.

Loin de nos familles et amis, nous pensons beaucoup à Vous tous en ces jours de deuil.

La vie continue malgré tout et le 23 février, Belissima prend ses quartiers d'hiver à sec à Norsand.

Drôle de façon de sortir les bateaux : pelleteuse et chariot étrange nous sortent de l'eau.

Nous apprenons que cette zone était une ancienne carrière de sable d'où le nom de Norsand. Les engins utilisés à l'époque ont été  adaptés à la sortie et remise à l'eau de tous les types de bateaux : pêche, catamarans, monocoques... il y a déjà 3 Supermaramu à terre, c'est bon signe.

 

Nous avons une journée pour  nettoyer la coque, la poncer de façon à nous avancer sur les travaux de peinture d'antifouling que nous devons entreprendre à notre retour et faire nos bagages.

Mémo : l'antifouling est une peinture spéciale qui évite que les algues et les coquillages ne s'accrochent trop à la coque

Nos amis Ellen et George qui habitent Whangarei ont la gentillesse de nous amener à l'aéroport de Whangarei.

1ère étape : Auckland

Nous avons la chance de survoler par temps clair les marinas d'Auckland que nous connaissons ; Superbe

2ème étape : Wellington, capitale de la NZ, située au sud de l'île du Nord.                                

 Impressionnant l'atterrissage                    

Wellington, c'est pour tous les touristes, le Musée Te Papa.

 

Répertorié dans les immanquables de tout guide sur la NZ, nous y passerons une après -midi entière.

Notre ferry pour l'île du Sud n'étant que le lendemain après -midi, cela nous laisse le temps de monter par le cable-car sur les hauteurs de Wellington et de redescendre à pied par le splendide Botanic  garden.

3ème étape : traversée en ferry du  "redoutable"  Cook Strait, chenal qui sépare l'île du Nord de l'île du Sud. La mer est belle et nous regrettons presque de ne pas le traverser avec Belissima.

Nous avons préféré jouer la sécurité car ici les coups de vent, les courants et l'état de la mer sont réputés comme étant assez terribles.

Nous y voilà , dans l'île du Sud.

Ce voilier français que vous apercevez (ENJOY), nous le retrouverons dans plus de 4 ans à notre retour en France au quai de Rochefort !!!

Nous l'abordons par le nord- est en arrivant par les Marlborough Sounds : du ferry, nous admirons, de haut, ces fjords de toute beauté. Le Queen Charlotte Sound que nous empruntons va nous mener jusqu'à Picton. Nous y resterons 4 jours pour commencer à nous imprégner de l'atmosphère si particulière de l'île du Sud. Il fait très beau ce qui va nous permettre de faire de belles balades sur les hauts de Picton, le long du Queen Charlotte Sound, de goûter à notre première baignade dans le grand sud et de retrouver le temps d'un repas Eva et Jean Luc de Rêve de Lune qui eux finissent leur virée dans le Sud.

En un mois, nous avons fait tout le tour de l'île du sud ( 6000 km) et emprunté presque toutes les routes  sur lesquelles on circule vraiment facilement d'autant plus que nous commençons à être hors-saison.

Fans de vieilles voitures, les anglo-saxons sillonnent à cette époque l'île du sud pour notre plus grand plaisir.

L'île du Sud c'est avant tout une variété de paysages incroyables, des balades à n'en plus finir, mais c'est aussi une atmosphère, une ambiance  décontractée et encore plus  authentique que celle de l'île du Nord. Le climat y est plus rude et cela se ressent dans la chaleur des contacts humains.

Nous sommes sidérés par la mise en culture ou pâturage  de toute l'île du Sud :  moutons, bovins, daims... 

    Seuls les parcs nationaux nous permettent d'admirer la végétation originelle : forêt primaire,  avec ses fameuses fougères arborescentes, ponga et sylver fern. Cette dernière, emblème de la NZ, servait aux Maoris pour se repérer la nuit. L'envers de la feuille est fluorescente ce qui leur permettaient de  baliser leur chemin.

Rémi qui s'attendait à trouver plus de paysages intacts est un peu déçu de cette empreinte de l'homme si présente malgré le peu d'habitants : et tout cela en seulement 5 générations ! Qui pourrait le croire ?

Nous passons des fjords du nord-est, aux balades dans le magnifique Parc d'Abel Tasman à l'est de Nelson : pont suspendu et plages idylliques sont au rendez-vous.

 A Nelson, nous retrouvons les traces des premiers colons et nous montons jusqu'au "Centre de la Nouvelle Zélande".

Notre coup de cœur : le Cap Farewell à l'extrême pointe nord est :

réserve ornithologique,  dunes de sable à perte de vue nous rappelant notre voyage au Maroc,  superbe plage de Waiheki et ses bébés otaries à fourrure faisant les clowns dans une mare d'eau. 

  

C'est au Cap Farewell, qu'au mois de février  dernier, se sont échouées près de 200 baleines pilotes. Ce n'est pas la première fois et le phénomène reste incompréhensible des spécialistes. Nous avons rencontré une bénévole qui a participé à la remise à l'eau de ces mammifères marins. 70 de ces baleines sur les 200 auraient été sauvées.

Puis ce sera Greymouth sur la côte ouest que nous abordons par très mauvais temps. Grand port de pêche, nous ne pouvons que rester humble devant ces pêcheurs du Grand Sud  qui pour atteindre la mer doivent sortir par la passe incroyablement dangereuse de Greymouth : des vagues de plus de 3m, ce jour là nous font froid dans le dos. Les bateaux sont restés sagement au port, mais les photos des nombreux naufrages à cet endroit nous confirment la violence des mers du Sud.

 

De Greymouth, nous profitons d'une éclaircie pour aller voir les fameux "Pancakes" de Punakaiki, un peu plus au nord : nous sommes " bluffés " par la beauté de la nature et sa diversité.

 Un peu plus au sud, Hokitika : nous y resterons le temps d'une nuit mais la balade sur la plage au coucher du soleil reste un très beau moment. Une quantitéimpressionnante de bois flottés gît sur la plage ce qui a donné l'idée d'organiser un concours chaque année de sculptures en bois flotté. Nous avons la chance de passer 15 jours après cet évènement. La marée n'a pas tout emporté.

  Hokitika est  aussi la " Capitale du jade ". Les Maoris parcouraient toute l'île du Sud pour venir récolter cette " greenstone " dont ils se servaient pour la confection de leurs bijoux, pendentifs et symboles de prestige comme la massue portée par les chefs tribaux.

 Il est temps d'aborder la région des glaciers au centre ouest : Franz Josef, Fox Glacier, le lac Matheson et la plage de Gillespies  sont nos terrains de jeu pour ces 3 jours.

Nous abordons les glaciers par le bas, marchons dans les vallées glacières jusqu'au pied de la moraine frontale

et prenons vraiment conscience du réchauffement climatique en voyant le recul des langues glacières. Cela nous donne envie de retourner voir la vallée de Chamonix à notre prochain retour en France.

Ce qui est impressionnant, c'est d'avoir accès à ces glaciers si proches de la mer.

Queenstown ,au bord du lac Wakatipu,  entourée par les Remarkables,  

c'est la  capitale des Alpes néozélandaises mais aussi la capitale mondiale de l'aventure : saut en parachute ou en élastique, jet boat, delta plane, mountainbikes... De Coronet Peak, nous avons une superbe vue sur les Remarkables.  

Nous remontons le lac jusqu'à Glenorchy : miroir étincelant par cette belle journée.

 

 Le sud-ouest de l'île du Sud c'est le Fjordland National Park : notre ami anglais, Ken nous avait dit :

 " surtout ne manquez pas ces fjords " : le Milford Sound et le Doubtful Sound.

La route qui mène en 2h30 au Milford Sound est une fois de plus magnifique, même si ce jour là les nuages nous cachent une partie du paysage. Faites en fin d'après-midi, nous arrivons trop tard pour prendre le bateau de croisière du fjord mais le spectacle du Mitre Peak (1692m et 200m sous l'eau) nous ravit de la berge.

Le Doubtful Sound, lui n'est accessible qu'après une croisière en bateau sur le lac  Manapouri, puis un trajet en bus qui s'avère  "fun guaranted" ! 

 

Nous avons à mi-chemin terminé dans le fossé suite au croisement de 2 bus par temps de pluie (200 m avant c'était la chute vertigineuse dans le ravin abrupt de plusieurs centaines de mètres !).    

Ensuite débute la  croisière dans le fjord. Nous passons la journée entière dans une ambiance " matin du monde ". La brume, la pluie, les nuages nous révèlent sans arrêt des paysages changeants et quand le soleil perce, quel spectacle !

Les cascades sont de toute beauté.

 

Nous arrivons déjà plein sud à Invercargill, grande ville rue, de style Art déco et Renaissance anglaise.

Nous ne manquons pas d'aller voir au vivarium, le Tuatara, sans doute un des rares reptiles antédiluviens, survivant de la préhistoire. 

Nous allons jusqu'à la presqu'île du Bluff,

célèbre pour son usine d'aluminium alimentée par l'usine hydroélectrique souterraine (-176 m) du lac Manapouri  et  pour ses huitres plates. Nous ne les goûtons pas, Rémi ayant développé une allergie après avoir trop mangé de coquillages pêchés de ses petites mains dans le nord.

L'île Stewart est tentante au large, mais nous avons des choix à faire, faute de temps.

Peu après Invercargill, nous longeons la mer, de Fortrose à Dunedin  : de la Southern Scenic drive nous apercevons au large,  l'île Stewart et la presqu'île du Bluff. Les falaises de la côte sauvage des Catlins et ses grandes plages sont superbes mais peut être moins dépaysantes pour nous que tout ce que nous avons vu les jours précédents. Nous atteignons le point le plus Sud de notre voyage : Slope Point

Le point fort  des Catlins sera, pour nous , la possibilité d'approcher la faune locale : lions de mer,  otaries à fourrure, manchots à yeux jaune, cormorans de toutes espèces...

 Curio Bay célèbre pour ses arbres pétrifiés et sa colonie de yellow eye penguin et Nugget Point, méritent le détour.

     

Dunedin,  pour nous, sera la ville des Musées :

·         L'Art Gallery, bâtiment Art Déco, superbe sur la place de l'hexagone :  

 encore une occasion de voir un Monet, un Pissaro, un Rouault, un Braque et mon préféré (Sylvie), une aquarelle du port de St Tropez par Paul Signac.

·         Le Musée des Settlers ou Musée des Colons, retrace l'arrivée des premiers chasseurs de baleines et d'otaries, puis celle des 344 écossais qui ont donné à cette ville un petit air d'Edinburg, la ruée vers l'or qui dura moins de 10 ans et le développement de l'agriculture, de l'élevage, de l'industrie. On y reste des heures sans se lasser...

 ·       Le Musée de l'Otago, plus classique complète bien le Musée d'Auckland et le musée Te Papa de Wellington sur la culture Maori.

Dunedin, c'est aussi l'immense gare ferroviaire de style Edouardien, bâtie en 1906,

son ancienne prison, dont la façade, par dérision, a été inspirée par celle de Scotland Yard, 

ses églises, son Université, la plus ancienne du Pays et ses milliers d'étudiants qui en font une ville jeune .

L'ambiance s'en ressent le jour de la St Patrick... 

  

Nous testons une bière locale l'Emmerson's pour fêter l'évènement.

Et puis Dunedin, c'est la Baldwin Street : rue la plus pentue du monde à 35°.

Tous les ans, une sorte de loto se joue du haut de cette rue: des milliers de petites boules oranges en chocolat de la société Cadbury, les "jaffa" sont lâchées du haut de cette rue.  Je vous invite à les goûter, c'est simplement délicieux : mélange d'orange et de chocolat avec un rien de craquant à la surface...

 Assez de ville et retour à la nature en allant nous balader sur la presqu'île de l'Otago, célèbre pour sa colonie d'albatros royaux.

Nous longeons toujours la mer pour notre plus grand plaisir. Les points de vue sont superbes, mais nous avons trois rendez-vous aujourd'hui. Il nous faut arriver à marée basse, vers 17h pour voir les étranges Moeraki Boulders au sud d'Oamaru --- être avant 18h au nord d'Oamaru pour avoir l'espoir d'assister au retour des Yellow Eye Penguin --- retourner à la tombée de la nuit entre 19h45 et 20h30 au port d'Oamaru avec nos frontales pour assister au retour des petits manchots bleus. Le timing est serré mais nous y arrivons : 100% de réussite. 

  Blue Penguin                                                     

Nous avons même le temps d'admirer  Oamaru, la ville aux pierres blanches qui nous fait penser à Saintes, ville chère à la famille de Rémi.

 Nous quittons la côte pour quelques jours et rejoignons Cromwell au bord du Lac Dunstan. Encore une occasion pour nous de nous replonger à l'époque de la ruée vers l'or en visitant la ville Musée.

Le Mont Cook  3754m n'est plus très loin. Pour nous en approcher, nous empruntons la Lindis Pass, succession de montagnes désertiques.      

Puis nous remontons vers le Lac Pukaki. 

Il fait beau et nous ne voulons pas manquer ce créneau météo (la pluie est prévue le lendemain), pour faire la marche qui va nous mener jusqu'au pied du Mount Cook.

Majestueux, nous l'avions vu se refléter un soir dans le lac Matheson mais sur son autre versant.

 Le Mount Cook National Park est classé au patrimoine mondial de l'Unesco au même titre que le Grand Canyon du Colorado, l'Everest ou les îles Galapagos.                                              Nous marchons dans la vallée glacière, longeons près de 8 glaciers, traversons plusieurs ponts suspendus, profitons de la flore encore présente en cette saison, tout cela sans quitter du regard le sommet majestueux qui s'élève devant nous. 

Souvent caché par les nuages, il se détache, aujourd'hui, entièrement sur le ciel bleu.

Aoraki, tel est son nom en Maori ce qui signifie " perceur de nuages ".

 Nous montons jusqu'au pied de son voisin : le glacier Tasman. Ici aussi, le réchauffement climatique se fait sentir et les growlers sur le lac en sont les témoins.

 

Ce sont nos dernières grandes marches dans l'île du Sud. Demain, nous rejoignons Christchurch.

Nous avons deux jours pour découvrir cette ville qui a été secouée par plusieurs tremblements de terre en 2010 et gravement touchée par celui de février 2011. Depuis 4 ans, Christchurch est en pleine reconstruction. Nous pourrions penser qu'il n'y a rien à voir...

Nous avons été profondément touchés par cette ville.

La visite de la Cartboard Cathedral y est pour beaucoup. L'ancienne cathédrale bâtie en 1901 en pierres volcaniques ayant été très endommagée, l'architecte japonais Shigeru Ban, spécialiste auprès de l'ONU pour intervenir après de graves catastrophes, a proposé de construire cette cathédrale en carton : impressionnante tant par la réalisation que par le résultat. Il s'en dégage une paix, une sérénité incroyable.

 Shigeru Ban, architecte mondialement connu, a reçu le Pritsker (équivalent du Nobel en architecture). Il a réalisé quelques projets en France, entre autre le centre Pompidou de Metz.

Le Musée du Earthquake, dédié à l'histoire du tremblement de terre et à la reconstruction de la ville depuis février 2011, ainsi que l'expo "Spectrum" sur le Street Art  finit par nous séduire complètement.

Nous avons bien repéré, des dessins muraux dans la ville, mais cette expo nous  donne quelques clefs qui nous permet d'apprécier pleinement cet art.

Nous passons encore un bon moment au  Canterbury Museum et profitons des splendides jardins du Botanic Garden pour nous poser...

Nous n'avons jamais passé autant de temps que dans les musées de Dunedin et Christchurch.

Très interactifs, ils nous font revivre l'arrivée des premiers colons, le massacre des otaries, la coupe réglée des arbres Kauri, la ruée vers l'or et la spoliation des Maoris. A leur crédit, la dernière génération néo-zélandaise tente de rétablir un certain équilibre entre les deux communautés.

 

Dernière grande étape de ce voyage : l'Arthur Pass, au centre de l'île du Sud. Ce passage qui a servi aux Maoris pour passer de la côte est à la côte ouest pour aller chercher les pierres vertes ou jade à Hokitika, fut empruntés ensuite par les Européens du temps de la ruée vers l'or. Aujourd'hui, c'est une magnifique route doublée d'une voie ferrée qui permet de relier Christchurch àGreymouth.

Mais revenons au bord de la mer : un petit coin de France nous attend sur la Péninsule de Banks, du nom du botaniste Sir Joseph Banks  ami de James Cook, à 60 km de Christchurch. Il s'en est fallu de peu pour que la Nouvelle Zélande ne soit devenue française... Nous découvrons le village d'Akaroa, situé sur les bords de la French Bay.

extrait tiré de notre guide : " En 1838, Jean Langlois, capitaine du baleinier français Cachalot, négocie 12 000 hectares de terre sur la Péninsule, pour la somme de 1000F. A son retour en France, Langlois fonde la Compagnie Nanto-Bordelaise, dans l'optique de coloniser la NZ et entreprend de rassembler 57 immigrants. Tous quittent la France à bord du Comte de Paris, accompagné par le navire de guerre L'Aube, commandé par Charles Lavaud. En arrivant dans la Baie des Iles, dans l'île du Nord, Lavaud prend connaissance du traité de Waitangi et découvre que la NZ est désormais sous la souveraineté Britannique. Lorsque les Français arrivent à Akaroa, le 16 août 1840, l'Union Jack flotte déjà sur le village..."

Akaroa garde des traces de cette présence française et s'enorgueillit de cette "french touch ".

 

 Notre dernière auberge de jeunesse appelé en NZ  backpacker est un véritable petit Eden avec vue sur la mer. Que demander de plus ?

La fin de ce voyage approche. Il est temps de remonter  à Picton et de regagner Belissima par les airs.

 En un mois, nous avons eu la chance de voir :

- des otaries à fourrure (Kaikoura, Cape Farewell, Nugget Point, Péninsule de l'Otago...) : peu craintifs, ces mammifères marins aujourd'hui protégés,  ont bien failli disparaître en moins de 10 ans suite à l'arrivée des premiers colons, chasseurs de baleines et d'otaries.

- des lions de mer : ce n'était pas le printemps et pourtant nous avons assisté par deux fois à des parades amoureuses ( Waipapa Point , Surat et Cannibal Bay dans les Catlins)

 - des dauphins bottlenose, les mêmes que nous voyons du bateau (Kaikoura) et d'Hector, les plus petits dauphins du monde (presqu'île d'Akaroa

- des manchots à yeux jaunes appelés ici, yellow eye penguins (Curio Bay dans les Catlins, presqu'île d'Otago), manchots à crête (Doutfull Sound) et les tout petits manchots bleus(Oamaru).

Tous ces manchots, que les Néo Zélandais appellent "penguins" mais qui ne sont pas des "pingouins", ne sont vraiment visibles à terre que tôt le matin, en fin d'après -midi ou la nuit lorsqu'ils rentrent de leur journée de pêche. C'est ainsi qu'à Oamaru, nous avons la joie de découvrir à la lampe frontale sous l'escalier d'une maison, maman blue penguin et ses deux bébés.

- le tuatara, reptile natif de NZ, qui daterait de plus de cent millions d'année (vivarium d'Invercargill)

 - des opossums : véritable fléau pour les Néo-zélandais, il est très courant de les trouver écrasés sur les routes comme les kangourous en Australie. Nous avons la chance d'en repérer  un vivant la nuit  en  allant voir les fameux vers luisant, véritable attraction touristique, ici en NZ.

Nous les découvrons lors d'une balade la nuit : vision étonnante de milliers de points lumineux sur un mur végétal telle la voûte céleste.

- et puis une multitude d'oiseaux : des cormorans de toutes sortes un peu partout,

le Kéa (perroquet Arthur Pass),     

                                                                                      

les cygnes noirs (Cape Farewell, presqu'île d'Otago, Lac de Queenstown...), 

les spatules, 

les oysters catchers variables,  et le plus royal d'entre eux pour le plus grand plaisir de Rémi :

l'ALBATROS près de Dunedin sur la presqu'île d'Otago

- nous avons vu des pigeons NZ, des tui,

des fantails

  des weka

 mais seulement entendu le fameux kiwi, oiseau nocturne, emblème de la NZ

 

 

Nous retrouvons Belissima avec plaisir. Il est temps de nous remettre au travail : nous polissons la coque, redonnant à Belissima fière allure 

 passons nos couches d'antifouling sur la carène et faisons nos dernières courses avant de pouvoir remettre Belissima à l'eau pour de nouvelles  aventures...

dommage l'eau est sale !                                   et à très bientôt !