🥋 L’Aïkido : bien plus qu’un art martial, une voie de paix et d’harmonie
L’aïkido (合気道, aikidō) est un art martial japonais moderne, fondé au début du XXe siècle par Morihei Ueshiba, également appelé Ōsensei (« grand maître »). Issu de la tradition des koryu bujutsu (les anciennes écoles martiales japonaises), l’aïkido puise principalement ses racines dans le Daitō-ryū Aiki-jūjutsu et le Kenjutsu (l’art du sabre). Toutefois, il ne s’agit pas simplement d’un héritage technique : l’aïkido est le fruit d’une profonde réflexion spirituelle et philosophique sur le rôle de la pratique martiale dans le monde moderne.
Entre 1925 et 1969, Morihei Ueshiba développe et formalise cet art martial à partir de son expérience de combattant, mais aussi sous l’influence de ses convictions religieuses et de son cheminement intérieur. Pratiquant du shintoïsme, il fut également initié aux enseignements de l’Ōmoto-kyō, une religion japonaise syncrétique, ainsi qu’au bouddhisme Shingon et à la tradition spirituelle du Kototama, qui accorde une puissance vibratoire aux sons et aux mots.
Ce parcours spirituel l’amène à transcender les techniques martiales létales pour donner naissance à ce qu’il appellera l’« Art de paix », un art dont l’objectif premier est l’amélioration de l’être humain, tant sur le plan physique, mental que spirituel.
À la différence des arts de combat classiques, l’aïkido ne cherche pas à vaincre un adversaire par la force, mais à neutraliser l’agression sans blesser. Il s’agit d’un système défensif basé sur le contrôle de l’énergie de l’attaquant, en utilisant sa propre dynamique contre lui. Le pratiquant apprend à absorber, détourner et rediriger l’intention agressive à travers des techniques fluides, circulaires et non violentes.
Dans l’esprit de l’aïkido, le conflit n’a pas lieu d’être, car il est dissous dès son émergence. C’est pourquoi il n’existe pas de compétition en aïkido, à l’exception du style Shodokan, ou Tomiki-ryū, introduit par Kenji Tomiki, un disciple de Ueshiba, qui a intégré une dimension sportive à la discipline.
Le mot aïkido est composé de trois kanjis qui traduisent la nature profonde de cet art :
合 (ai) : l’harmonie, l’union
気 (ki) : l’énergie vitale, le souffle
道 (dō) : la voie, le chemin
On peut ainsi traduire aïkido par « la voie de l’unification des énergies », ou plus librement, « la voie de l’harmonie avec l’énergie universelle ».
Au-delà des techniques, la pratique régulière de l’aïkido encourage le développement de qualités morales : politesse, loyauté, courage, humilité, bonté, honneur et maîtrise de soi. Ces vertus s’inscrivent dans la lignée du Bushidō, le code d’honneur des samouraïs, dont l’aïkido se réclame comme un prolongement moderne et non-violent.
L’aïkido se pratique dans des dōjō (lieux d'entraînement) avec ou sans armes, souvent en binôme, dans une ambiance respectueuse et collaborative. L’apprentissage ne passe pas par le combat, mais par la répétition, la sensation, et la recherche de fluidité dans le mouvement.
Enseignant : Jean-Gabriel Bordron CN 3é Dan
Jours : lundi et mercredi
Horaires : 19h30 – 21h00 le lundi et 19h45 -21h15 le mercredi
L’aïkido est un art martial d’une rare richesse, à la croisée des chemins entre la tradition guerrière japonaise et une quête de paix intérieure. Il offre une voie d’épanouissement personnelle fondée sur le respect, la maîtrise de soi et l’harmonie avec les autres. Accessible à tous, quel que soit l’âge ou la condition physique, il constitue un formidable outil de développement personnel… dans et en dehors du tatami.