Qu’est-ce qui t’a menée à étudier en documentation ?

N'ayant pas toujours vécu au Canada, mon parcours est quelque peu atypique, sans compter que je possédais un baccalauréat en Histoire avant de débuter le programme. J'ai toujours été fascinée par les archives. Le programme du Cégep m’a immédiatement paru un bon choix, car il me permettait de joindre cette passion à la possibilité d'un accès direct à un emploi une fois les études terminées.


Comment se sont passées tes études au Cégep ?

J'appréhendais le fait de reprendre mes études après une courte pause, d'autant plus que je changeais de système éducatif. Finalement, je me suis rendue compte que plusieurs autres personnes de ma classe se trouvaient dans la même situation que moi. Nous avons donc tous envisagé cette situation comme un défi à relever !


Comment s’est passé ton accès à l’emploi après avoir terminé tes études ?

Après ma technique, j’ai souhaité poursuivre une année d’études en m'inscrivant à un certificat en archivistique que j’ai pu compléter en alternance avec mon travail au service du greffe et des archives de la ville de Québec. Je connaissais déjà leur service, car j’avais pu effectuer plusieurs emplois à titre d'étudiante à cet endroit. Un poste de technicien en documentation s’est ouvert, j’ai donc « sauté sur l'occasion ».


Quel est ton rôle comme technicienne en documentation au service du greffe et des archives de la Ville de Québec ?

Je travaille depuis l’année 2017 sur un projet : le traitement des archives des 12 ex-villes qui se sont fusionnées, ce qui a permis la création de la Ville de Québec, telle qu'on la connaît aujourd'hui (soit un total de 16 000 boîtes de documents de toutes sortes).

Avec mon équipe, composée de quatre autres techniciens et une chargée de projet, nous avons pour mission de trier et de traiter les documents de ces anciennes municipalités pour ne conserver que l'essentiel. Pour cela, nous utilisons différents outils, tels que des calendriers de conservation et nous nous concertons lors de réunions de pilotage hebdomadaires.

Aux côtés de ces tâches, nous sommes responsables de la formation des nouveaux employés, étudiants et stagiaires. Nous répondons également aux demandes de la clientèle de chercheurs qui consultent les archives historiques.


À quoi ressemble une journée-type ?

Même si nos missions se ressemblent, on ne vivra jamais deux fois la même journée ! En réalité, chaque boîte traitée est différente et chacune d’entre elles possède ses « secrets ». Il nous arrive de tomber sur ce que l’on qualifie de surprises : des documents très anciens ou des pièces vraiment improbables !

La diversité des documents traités est aussi une richesse à laquelle ce métier nous donne accès. On touche à tout, même des supports qu’aucune de nos machines modernes ne peut lire ou décrypter.


Quelle est la chose que tu apprécies le plus à ton travail ?

Je dirais que nous n’effectuons pas des tâches monotones, au contraire nous nous devons d'être très polyvalents. J’aime l’idée d'acquérir chaque jour de nouvelles connaissances et de ne jamais cesser d’apprendre. De plus, j’ai la chance de travailler au sein d’une équipe dynamique et très ouverte. Lorsque l’on a un doute sur le traitement d’un document, on s’entraide, ce qui est très agréable.


As-tu un aspect surprenant de ton métier à nous dévoiler ?

On pourrait être porté à croire que les archives sont de vieux documents poussiéreux que plus personne ne regarde. En réalité, on découvre au quotidien de véritables trésors. Et lorsque l’on s’attaque à une nouvelle boîte, on ne sait jamais vraiment sur quoi on va tomber !