Qu’est-ce qui t’a menée à étudier en documentation ?
J’ai toujours aimé la recherche, les livres et les bibliothèques. Pour moi les métiers en documentation sont synonymes de découvertes. Je suis une personne curieuse de nature, je voyais donc en ce domaine la possibilité de découvrir une multitude de nouvelles choses. Le domaine de la documentation ne se limite pas uniquement aux livres et aux bibliothèques. L’avantage d’étudier en documentation est que l’on peut se spécialiser dans plusieurs milieux documentaire variés : médical, scientifique, scolaire, etc. J’ai fait le choix d'évoluer dans un milieu documentaire en histoire de l’art.
Comment se sont passées tes études au Cégep Garneau ?
J’ai tout de suite su que j’étais à ma place dans cette technique ! Les cours me passionnaient et j’ai pu m’engager « sportivement parlant » au Cégep en contribuant à la formation d’une équipe féminine de basketball. Les professeurs nous donnaient des exemples concrets, les stages et les cours intégrateurs m’ont offert de véritables occasions d'expérimenter les tâches propres à l’ensemble des milieux de la documentation.
J'ai également travaillé dans le domaine de la documentation à temps partiel durant mes études et j'ai occupé des emplois d'été à titre d'étudiante. J'ai eu la chance d'expérimenter les trois volets : bibliothèque, archives et à la gestion documentaire. J’ai pu trouver mon premier emploi étudiant au sein du Musée national des beaux-arts du Québec. Le contexte et les missions proposées me semblaient vraiment intéressants, je me suis attachée au milieu des beaux-arts, qui est celui dans lequel j'évolue depuis maintenant plus de 30 ans.
Comment s’est passé ton accès à l’emploi après avoir terminé tes études ?
Il faut savoir qu’à la fin de mes études, le métier de technicien en documentation n’était pas clairement reconnu en dehors du réseau traditionnel des bibliothèques. Pour cette raison, j’ai d’abord été embauchée en tant qu’agent de bureau. Il a fallu que je fasse mes preuves en démontrant l’ensemble des tâches que j’étais en mesure de réaliser. Après de multiples efforts et démonstrations, j'ai eu l'honneur de devenir technicienne en documentation aux archives photographiques et droit d’auteur : un poste créé afin de répondre à de nouveaux besoins organisationnels et dont je pouvais assurer les fonctions.
Quel est ton rôle au Musée national des beaux-arts du Québec ?
Aujourd’hui, responsable de la gestion documentaire et des archives, je travaille en tandem avec une technicienne en documentation dans le secteur : archives et bibliothèque. Mes journées s’articulent autour de plusieurs tâches, telles que la réponse aux demandes de renseignements des chercheurs qui veulent en apprendre sur nos collections, nos expositions, les artistes du Québec ou sur l’histoire du musée. Mon expertise en gestion de l'information est également mise à profit : dans le cadre du virage numérique que le musée planifie. Nous avons à former les nouveaux employés à l’utilisation de nos outils documentaires et à effecteur une veille sur les technologies émergentes en gestion de l’information.
La majeure partie de mon temps de travail est dédié à la diffusion des collections en ligne : un projet qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan culturel numérique du Québec du ministère de la Culture et des Communications. Le réalisation de ce projet fait en sorte que quelques clics suffisent aujourd'hui à accéder en ligne à une sélection parmi les 40 000 œuvres d’art et documents d’archives que comptent les collections du musée.
Je pilote également un tout nouveau projet en collaboration avec la célèbre plateforme en ligne Wikipédia. Le but consiste à partager les connaissances et ressources du musée, à diffuser le patrimoine documentaire et la culture du Québec dans le monde entier !
Quelle est la chose que tu apprécies le plus à ton travail ?
La possibilité de « toucher à tout » : archives, gestion documentaire et mise en ligne des collections. À cela s'ajoute le contact avec la clientèle interne et externe que j’estime très très important et que j'apprécie tout particulièrement. Pour être un bon technicien en documentation, il faut savoir communiquer avec les autres et avoir cette envie de partager ses connaissances et son savoir.
Existe-t-il un aspect important à souligner dans ton travail ?
Avant le « virage numérique », le rapport à l’information pouvait être qualifié de 1 à 1. Aujourd’hui les archives sont en ligne, le partage est donc facilité. Le public ne vient plus seulement chercher une information en particulier, il a maintenant la possibilité d’en découvrir toujours plus via internet qui permet une diffusion à grande échelle et de plus en plus une participation citoyenne !