Une épitaphe rédigée par Huang Zhongxi à la mémoire de Wang Zhengnan est citée comme la source de cette opposition traditionnelle entre l'interne et l'externe.
Elle désigne comme « internes » (nei jia -內家) les arts martiaux purement chinois, qui savent « par l'immobilité vaincre le mouvement », et qui auraient été transmis à l’origine à Zhang Sanfeng – personnage daoïste des monts Wudang - grâce à un rêve d'inspiration divine (ce qui lui aurait permis, comme Cyrano, d'aller se battre le lendemain contre 100 hommes).
L'épitaphe oppose les arts internes aux arts martiaux de provenance étrangère et donc « externes » (wai jia - 外家) représentés par la tradition du temple bouddhiste Shaolin. Certains auteurs voient dans cette épitaphe une opposition voilée à l'empire mandchoue (étranger) des Qing. [1]
[1] Sources: Stanley Henning (1994). 'Ignorance, Legend and Taijiquan' (PDF, lien externe). Journal of the Chen style Taijiquan Research Association of Hawaii 2 (3) : 1–7 ; Douglas Wile (1999). T'ai Chi's Ancestors, the Making of an Internal Martial Art. Sweet Ch'i Press: NY, chapitre 3. La référence spécifique à Zhang Sanfeng n'est supportée par aucune donnée historique. Il en va de même pour la légende qui lui attribue la création du taijiquan, qui a été répandue au début du 20e siècle.
Cette qualification des arts martiaux Shaolin comme élément étranger n'a aucun fondement historique. Par ailleurs, l'opposition traditionnelle daoïste-interne vs bouddhiste-externe est critiquée, notamment parce que les arts internes montrent des origines hybrides, et qu'ils n'ont pas l'exclusivité sur l'usage de la douceur dans le geste. - voir Marnix Wells (2005). Scholar Boxer, Chang Naizhou's theory of Internal martial Arts and the Evolution of Taijiquan. Blue Snake Books: Berkeley, CA. Introduction, particulièrement aux pages 6-9, 16-18.