“Je ne suis pas là pour être leur ami, je suis là pour être leur patron”. Shérif O'Brian
Lors du meeting HORIZON du 9 Mars, nous avons appris que la Mairie de Blaine a tenté de licencier le Shérif O’Brian. Salt Paper revient sur cette tentative et en explique les raisons.
En effet, c’est par une question de Monsieur O’Brian, plutôt simple au premier abord (Que pensez-vous de vos chefs de service ?) lors du meeting HORIZON que le couperet est tombé : le shérif O’brian est sur la sellette. Selon ce dernier, il aurait appris, plus tôt dans la journée, par le Gouverneur Adjoint Effiro, que “la Mairie de Blaine chercherait à le virer et qu'ils ont fait la proposition à sa Shérif-adjointe Pinsley de prendre sa place”.
L’ex shérif-adjointe Pinsley avoue que la Mairie l’a convié chez eux pour proposer le poste de Shérif parce qu’ils avaient de quoi enlever O’Brian du poste.
Interrogé, le Maire Baker nous explique qu’il y avait une “étude de fautes” pour le Shérif suite à de nombreuses remontées qu’il a eu de la part d’agents du BCSO. Après avoir pris notes d’au moins 4-5 remontées, il estime que ce qui se passe en interne au BCSO “ne concerne pas la Mairie” et les a donc invité à parler aux autorités compétentes, c’est-à-dire le bureau du procureur ou les représentants des employés.
Par la suite, il prend contact avec le Shérif O’Brian pour en parler directement avec lui. Il nous confie de ne pas avoir parlé du fait qu'ils aient fait la proposition de son poste à l’ancienne Sheriff adjoint Pinsley. De cette réunion il en résulte qu’il n’y avait rien de reprochable vis-à-vis du chef de service, M. Baker n’a par la suite pas entendu parler de cette affaire.
Néanmoins, le Shérif rétorque que la Mairie “aurait voulu le licencier pour 2 fautes graves” : mauvaise préoccupation de la santé mentale des agents et un incident de communication avec la presse”. (Concernant ce point, le Salt Paper a eu une conversation avec le Shérif qui a permis de travailler sur une meilleure communication avant que cela ne lui soit reproché). Et, il termine par penser que “c’est le parti politique Horizon qui cherche à le virer et pas une personne spécifique”.
“Je vois le résultat ! Je continuerai mon travail et protégerai les citoyens de Blaine County. Les ragots ce n’est pas dans les Forces de l’Ordre.” Shérif O’Brian
A la suite de cette conversation avec le Maire, le Shérif et son État-Major auraient décidé de rétrograder la shérif-adjointe Pinsley au rang de Senior Deputy suite à des fautes et le fait qu'elle ne lui aurait pas dit pour la proposition. A cela elle répondra que c’était à la mairie de l’informer et non à elle. Le shérif précise qu’elle fera ensuite l’objet d’un licenciement suite à des propos insultants dirigés à l’encontre de sa hiérarchie : “Vous êtes une bande de ba***d”, propos que Mme Pinsley a confirmé avoir murmurés en passant près du Shérif-adjoint Bishop.
Elle nous explique qu’elle se sentait “à l’écart dans le Commandement”, qu’elle “n’était pas consultée lors des rétrogradations” et qu’on lui reprochait de ne pas “bosser alors que j’étais plus présente que le reste des EM” jusqu’à gérer les interventions de nuit.
On pourrait donc penser que l’affaire est “classée”, cependant des agents sont venus nous rencontrer pour nous en dire un peu plus.
“Il se dit ouvert aux agents mais en réalité s'ils ne sont pas contents “ils vont voir ailleurs””. Pinsley
Le premier, ancien représentant des employés, qui a “démissionné” depuis, nous explique qu’il existe des problèmes de communication. Parmi ces manques, il citera :
Des méthodes de recrutement qui ont été changées.
Le système de port d’armes qui a été changé par les états-majors. Le shérif nous répondra : “Si il y a des manques de formations expliquez moi pourquoi il n’y a jamais eu d’accident depuis”
Aucun agent ne connaît la politique de sécurité puisqu’il “donne des ordres mais revient dessus quelques jours après”.
Pas de formations, “on nous répond que c’est de la paperasse, si on est pas content on n’a qu’à aller voir ailleurs”.
Le Shérif est revenu sur certains points avec nous. En effet, le système de formation a changé étant donnée que l'ancienne formation durée plus de 10h et qu'une formation aussi longue accaparée certains agents qui ne s'occupaient plus que de formations. Concernant le changement du système de port d'arme, il nous confie qu'il n'y a jamais eu d'accident depuis, que ce soit au LSPD, au SAHP ou bien au BCSO. Il ne comprend pas que ses méthodes soient remises en question étant donné que depuis son retour, et avec son bureau d'enquête, ils ont démantelé 4 champs, ce qui n'était pas arrivé depuis plusieurs mois.
“Tous les agents du BCSO sont éreintés. Les effectifs sont cassés en deux, viennent au boulot la peur au ventre, n’osent pas parler avec le sheriff ou les états-major.”
Il nous confie qu’il a été l’instigateur de ces remontées qui ont été faites puisqu’il était impossible de communiquer avec le Shérif. Face à ce “mur”, ils ont essayé de trouver une autre solution. Seulement, il semblerait que les noms des personnes s’étant déplacés en mairies aient fuités, de ce fait certains agents ont été “traînés dans la boue”. Suite à quoi, le Shérif O’Brian l’aurait mis devant le fait accompli “Soit tu démissionnes, soit tu es licencié” puisque celui-ci aurait émis à la Mairie des propos diffamatoires qui serait remonté jusqu'au Gouvernement. Il aurait rapporté que des cadets ont été promus sans le TAPF, ce que le Shérif et le BCES dément.
Durant notre enquête, nous avons pu récolter plusieurs autres témoignages. Certains nous remontent un manque d’écoute face au mental de ses agents. On nous donne comme exemple de situation typique un agent qui était en détresse psychologique et qui n’a pas été prise en compte par l’état major, selon eux il devait être capable de “se gérer soi-même”.
Il y aurait également du harcèlement de l'état-major vis-à-vis de certains agents qui se traduisent par des piques plus ou moins subtiles en radio.
Les avis sont multiples quand à la situation en interne au BCSO, qu'il s'agisse de pressions ou de diffamation nous vous laisserons vous faire votre propre avis sur la question. Nous tenons à remercier toutes les parties qui se sont rendus disponibles pour répondre à nos questions.
Article rédigé par Eden Henley, Lohan Neo, Tara Bowman Anderson