Pont-de-Ruan
Église de la Sainte-Trinité
L'origine du village est probablement liée à l'existence d'un gué qui permettait de franchir l'Indre à cet emplacement. Il fut sans doute utilisé par les grands évangélisateurs de la Gaule romaine tel que Saint Martin et Saint Brice, son successeur. Au lieu-dit Rotomagos ‒ de "roto", le gué et "magos", le marché ‒ il existait en 444 une maison romaine abandonnée à la suite du passage répété des barbares qui empruntaient toujours la voie romaine. Saint Brice se sert de cet édifice pour fonder une des premières églises des Gaules, une église sans clocher : la cloche est suspendue à un portique dans le cimetière.
du V° au X° siècle
Période prospère pour Rotomagos. C'est un gîte d'étape sur la voie romaine. Les pèlerins se rendant à Tours, sur le tombeau de saint Martin, y croisent ceux qui descendent vers Saint-Jacques-de-Compostelle.
Au XII° siècle
A cette époque le village prend le nom de Pont-de-Ruan, un pont fut construit car le gué n'était plus utilisable du fait de la construction des moulins et des retenues d'eau nécessaires à leur fonctionnement.
On remet l'église au goût du jour. On ajoute un chœur quadrangulaire ‒ deux portails ‒ un petit clocher ‒ on bouche l'oculus.
Autres pages concernant Pont-de-Ruan : Les pèlerinages à saint Martin et à saint Jacques - Le décret d'indulgence de 1503 - Histoire d'un miracle - Sainte Apolline - Les cloches.
Au XV° siècle
L'église est dédiée à la Sainte Trinité, rare à l'époque, ce nom a été choisi comme une affirmation du dogme tant controversé. L'église est mal entretenue et menace ruine. Cri d'alarme de deux cardinaux pour que soit sauvé le vieux sanctuaire : on a réussi à conserver les deux vieux parchemins écrits en latin assurant de grâces spéciales quiconque apporterait son aide à l'église de la Trinité de Pont-de-Ruan. Ils sont datés de 1493 et 1503.
au XVII° siècle
On perce de grandes fenêtres qui seront ornées des vitraux de Sainte Apolline et de Saint Eutrope.
Au XIX° siècle
En 1860 on restaure l'église... en la dotant intérieurement d'autels qui ne sont guère en accord avec un édifice d'art roman.
Sur un mur de l'église se trouve cette représentation de la Sainte Trinité.
Le Père et le Fils se ressemblent étonnamment- Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père (Jn 14.9) - Le Christ lève une main de justice - Tout pouvoir m'a été donné sur la terre (Mt 28.18) - L'Esprit Saint est représenté par une colombe placée entre le Père et le Fils pour en manifester l'unité - Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui (Mc 12.32)