La qualification des enseignants des cours psychopédagogiques dans la sous division Bulungu I.
Anicet Luyalu Madila
p. 41-52
Vol. XXI, n°3, juin 2024
Résumé
La qualification d’un enseignant est un des facteurs importants du succès de l’enseignant et influence le rendement de l’élève. Nous avons cherché à connaitre la qualification des enseignants de cours de formation pédagogique dans l’option pédagogie générale des écoles secondaires de la sous-division de Bjulungu I. Les résultats obtenus après enquête dans les écoles où sont organisées les sections pédagogiques montrent que les enseignants qui donnent les cours psychopédagogiques dans les écoles secondaires de la sous-division d’EPST Bulungu 1 sont tous sous qualifiés.
Introduction
La formation d’un enseignant passe par la mobilisation d’une diversité de savoirs relevant des domaines de didactique et de psychopédagogie et visant à lui assurer non seulement la maîtrise de connaissances disciplinaires, mais aussi l’appropriation de compétence nécessaire à l’acte d’enseigner.
L’influence d’un enseignant envers ses élèves dépend en grande partie de la maîtrise de la matière à enseigner et de l’adoption des stratégies spéciales de communication psychopédagogique. Des lacunes ou des insuffisances sur le plan didactique, méthodologique et celui de la connaissance bâclent l’apprentissage.
Au cours de sa formation professionnelle, l’enseignant acquiert des connaissances de deux ordres : scientifique et didactique. Sur le plan scientifique, l’enseignant construit et déconstruit le savoir qu’il doit transmettre à ses élèves ; les connaissances d’ordre didactique, lui permettront de savoir procéder avec méthodes ses enseignements. Comme le souligne Mujanayi (1980), que la didactique représentant l’ensemble de procédés et méthodes d’enseignement, permet à l’enseignant de transmettre efficacement et sûrement son acquis scientifique aux élèves.
Mpinda Mukumbi, cité par Mujanayi B. et Lubamba (1980) insiste sur la nécessité de la maitrise du savoir, car la connaissance de la matière par l’enseignant assure dans une large mesure son succès. Ceci permet de soutenir que plus l’enseignant forme, se recycle et assimile lui-même la matière qu’il enseigne plus ses chances d’améliorer son efficience augmentent.
Munzuluba F (2010) note, quelles que soient ses capacités, l’enseignant n’est ¨qualifié¨ à enseigner que la matière relevant de sa branche de spécialisation et cela dans le niveau ou le degré scolaire pour lequel il a été formé et préparé. En revanche, on peut dès lors relever avec Alain Savary (1996, P. 18) qu’un enseignant sous-qualifié est celui qui n’a ni école, ni classe et il favorise une pédagogie différentielle qui ne lutte pas contre l’échec scolaire où la formation ne constitue aucun facteur pour la réussite des enfants.
La sous-qualification des enseignants implique deux formes distinctes (Kabuya) : la sous qualification pédagogique qui est constituée de ceux qui malgré leur haut niveau de connaissance des matières à enseigner, ne possèdent pas de formation psychopédagogique voulue, c’est-à-dire, ils ne possèdent des méthodes et procédés d’enseignement devant leur permettre de transmettre les connaissances aux élèves avec plus d’efficacité.
La sous-qualification scientifique qui réunit à son sein les enseignants qui n’ont pas le niveau de connaissances scientifiques requis pour enseigner au secondaire. Ils sont à la fois sous-qualifiés scientifiques et sous-qualifiés pédagogiques.
Entre ces deux groupes principaux (Kabuya) note qu’il existe un autre type de sous-qualification qu’il appelle les « sous-qualifications spéciales » ; ce sont des enseignants qualifiés pour un niveau bien déterminé qui enseigneraient au degré terminal du secondaire. Il convient de préciser les normes définies par le législateur pour avoir la qualité d’enseignant à chaque niveau ou degré du secondaire. De la 1ère à la 4ème année du secondaire, l’enseignant ou professeur doit avoir fait au moins le cycle de graduat en pédagogie appliquée dans un des instituts supérieurs pédagogiques ; et peut alors prétendre à une titularisation pour les cours de sa spécialité.
Quant au niveau terminal, c’est-à-dire de la 5ème à la 6ème année du secondaire, seul les licenciés, ingénieurs civils, médecins agrégés en enseignement du secondaire doivent y dispenser les cours en tenant compte de leur qualification spécifique.
Le programme national de formation psychopédagogique (2005) comprend quatre disciplines à savoir : la pédagogie, la psychologie, la didactique générale et la didactique des disciplines. Le cours de pédagogie vise à former des enseignants, des éducateurs aimant leur métier et connaissant l’éducation comme bases d’un enseignement de qualité. Les enseignants spécialistes de ce cours proviennent des sciences de l’éducation ou de la pédagogie scolaire. Le cours de psychologie vise à développer chez les futurs enseignants la connaissance du comportement humain, spécialement celui des enfants et adolescents afin de leur donner un enseignement adapté à leur développement psychomoteur. Les enseignants spécialistes font la faculté de psychologie (psychologie, orientation scolaire et professionnelle (OSP)… avec une agrégation.
La didactique générale vise à former des futurs enseignants connaissant et comprenant les principes, les règles et les prescriptions qui fondent l’enseignement et l’apprentissage et capables de les appliquer rationnellement dans leur pratique d’enseignement ; les spécialistes proviennent des sciences de l’éducation.
Le cours de didactique des disciplines vise à faire acquérir aux futurs enseignants le savoir, le savoir-faire et le savoir-être qui le rendent capable, dans chacune des disciplines scolaires de l’enseignement primaire, de préparer ses leçons, de les réaliser efficacement, de les évaluer et de gérer correctement dans la relation pédagogique enseignant-apprenant de manière à provoquer l’apprentissage.
Les spécialistes proviennent de la faculté de pédagogie et de didactique des disciplines, de la Gestion et Administration des Institutions scolaires et de Formations (GAISF). Il est vrai qu’il y a prolifération des instituts Supérieurs Pédagogiques et Universités en RD Congo en général et dans le territoire de Bulungu en particulier.
Cependant, au regard des problèmes que posent les finalistes de l’option pédagogique dans la sous-division de Bulungu 1 en stage, dans la pratique et même à la fin du cycle secondaire, il s’observe sur terrain et au bout de compte que certains diplômés de la section pédagogique semblent ne pas savoir ce à quoi ils sont attendus sur le plan professionnel.
L’école primaire étant la fondation du système d’enseignement, si celle-ci n’est pas solide, il ne faut être surpris de voir le bâtiment s’écrouler avec beaucoup de facilités. Il sied de s’interroger si les écoles secondaires organisant l’option pédagogie générale dans le territoire de Bulungu et plus précisément dans la sous-division de Bulungu 1 possèdent-ils la connaissance des matières à enseigner et les méthodes d’enseignement les plus sûres de différents modules de formation pédagogique ? S’il n’est pas le cas, comment les autorités secondaires peuvent-ils arriver à épurer cette sous-qualification en vue d’augmenter leur efficacité de l’action pédagogique dans ces écoles ?
1. Méthodologie
Pour réunir les données pouvant orienter nos différentes analyses, nous nous sommes servi des statistiques de la sous-division provinciale de l’ESPT Bulungu 1, nous avons préféré aussi consulter les différentes mises en place officielles élaborées dans différentes coordinations d’enseignement.
Afin d’avoir des données complètes, nous avons procédé aux entretiens libres avec les tenants des services compétents de la sous-division, du Pool de l’inspection scolaire de Bulungu 1, les différents responsables des écoles secondaires organisant la section pédagogique ainsi quelques enseignants en fonction. Ces entretiens ont porté sur les difficultés pédagogiques que pourraient rencontrer le responsable d’une école et sur les conséquences qu’entraîneraient la sous-qualification des enseignants des cours de formation pédagogique.
Dans l’ensemble, nous avons 128 écoles qui organisent l’option pédagogie générale et 238 enseignants des cours psychopédagogiques. Les seules données considérées sont celles des enseignants à temps plein et déclarés dans les différentes mises en place de ces écoles.
2. Résultats
L’enseignement secondaire dans la sous-division de l’EPST Bulungu 1, est sous le patronage des différents régimes de gestion notamment : l’enseignement non conventionné (ENC), enseignement conventionné catholique (ECCATH), enseignement conventionné protestant de la communauté des Batistes du Congo Ouest (ECP/CBCO), enseignement conventionné Kimbanguiste (ECK) etc.
Tableau n°1 : Nombre d’écoles organisant la filière de pédagogie générale et des enseignants de cours psychopédagogiques par régime de gestion (2020-2021).
Régime De Gestion
Nombre d’écoles
%
Effectif des Enseignants
%
Ecoles conventionnées protestantes/CBCO
42
32,8
78
32,8
Ecoles conventionnées catholiques
30
23,4
59
24,8
Ecoles non conventionnées
27
21,1
47
19,7
Ecoles conventionnées kimbanguistes
20
15,6
38
16,0
Ecoles conventionnées protestantes/CUEBC
09
7,0
16
6,7
Total
128
100
238
100
Source : Bureau sous-division provinciale d’EPST Bulungu 1
L’examen de ce tableau révèle que 32,8 % d’écoles organisant la filière pédagogie générale relèvent du régime de gestion conventionné protestant (CBCO), suivi par les écoles conventionnées catholiques (24,8%) ; le réseau d’écoles non conventionné aligne 19,7% contre 16 % pour les écoles conventionnées Kimbanguistes.
C’est l’ensemble de ces 128 écoles telles que reparties ci-haut qui constituent à la fois notre population et échantillon de l’étude. Et partant de l’approche documentaire, le dépouillement des données issues de ce corpus nous offre des renseignements pertinents pour les objectifs assignés à cette recherche.
Tableau n°2 : La qualification des enseignants
Spécialité
f
%
D6N (Diplômé des humanités pédagogiques)
138
76,9
G3 FLA (Gradué en Français Langues Africaines)
31
13,0
G3 OSP (Gradué en Orientation Scolaire et Professionnelle)
22
9,2
L2 GGE (Licencié en géographie et gestion de l’environnement)
01
0,4
L2 OSP (Licencié en orientation scolaire et professionnelle)
01
0,4
Total
238
100
Comme on peut le constater dans le tableau ci-haut, 76,9 % d’enseignants titulaires des cours pédagogiques de la sous-division de Bulungu 1 sont diplômés des humanités pédagogiques ; 13 % sont porteurs de diplôme de graduat en français et langues africaines contre 9,2 % de gradués en orientation scolaire et professionnelle.
Tableau 3 : Répartition de ces enseignants selon les cours dispensés
Niveau d’études
Niveau d’enseignement
Total
3ème et 4ème HP
5ème et 6ème HP
f
%
f
%
f
%
D6
87
36,6
96
40,3
183
76,9
G3
8
3,4
45
18,9
53
22,3
L2
0
0,0
2
0,8
2
0,8
Total
238
100
La lecture des résultats du tableau 3 nous renseigne que 36,6 % d’enseignants diplômés dispensent les cours en 3ème et 4ème des humanités pédagogiques, 40,3 % en 5ème et 6ème des humanités pédagogiques ; suivi de 3,4 % et 18,9% d’enseignants gradués qui dispensent respectivement les cours en 3ème et 4ème des humanités pédagogiques ainsi qu’en 5ème et 6ème des humanités pédagogiques. En revanche, seuls 0,8 % d’enseignants licenciés enseignent en 5ème et 6ème des humanités pédagogiques.
Tableau 4 : Situation de la qualification des enseignants des cours de formation pédagogique dans la sous-division de Bulungu 1 aux humanités pédagogiques
Qualification
f
%
Enseignants sous-qualifies pédagogiques et scientifiques
215
90,3
Enseignants sous-qualifies pédagogiques
23
9,7
Total
238
100
Les données consignées dans le tableau 4 révèlent que la sous-division Bulungu 1 compte 90,3% d’enseignants sous-qualifiés pédagogiques et scientifiques et 9,7 % d’enseignants sous-qualifiés pédagogiques.
Discussion
En ce qui concerne le problème de qualification des enseignants des cours psychopédagogiques aux humanités pédagogiques des écoles de la sous-division de l’EPST Bulungu 1, les tableaux 1 et 2 présentent 238 enseignants groupés en trois catégories à savoir :
- La première catégorie est formée d’un licencié et des gradués en pédagogie appliquée qui sont autorisés respectivement à donner cours au niveau de classes terminales (cas de licenciés) et au niveau de classe de 1ère à 4ème année secondaire pour les gradués. Mais à chaque niveau d’enseignement, l’enseignant ne peut enseigner que les matières de sa spécialité.
- La deuxième catégorie composée d’un licencié et des gradués en orientation scolaire et professionnelle, en sigle OSP, qui ne peuvent enseigner que lorsqu’ils ont fait une agrégation. Mais ce n’est pas le cas dans le contexte actuel, ils demeurent sous-qualifiés.
- La troisième catégorie constituée des diplômés d’Etat des sections pédagogiques, non autorisées à enseigner au secondaire conformément à leur niveau d’études, ils sont de ce fait, totalement de sous-qualifiés.
Quant aux cours que ces enseignants dispensent, le tableau 3 montre 36,6 % enseignants diplômés d’Etat des humanités pédagogiques dispensent les cours de formation pédagogique (la pédagogie, la psychologie, la didactique générale et la didactique des disciplines) dans les classes de 3ème et 4ème des humanités pédagogiques et 40,3 % en 5ème et 6ème humanités pédagogiques.
Ils sont donc tous sous-qualifiés par rapport à leur niveau de formation. Ces enseignants bien qu’ayant des brides de connaissances des matières qu’ils enseignent, pèchent par les méthodes et procédés d’enseignement. Cette lacune didactique est un handicap dans leur vie professionnelle. Nous observons 13 % de gradués en Français langue Africaine, 9,2 % des gradués en orientation scolaire professionnelle qui dispensent des cours psychologiques en 3ème, 4ème, 5ème et 6ème années de humanités pédagogiques.
Ainsi tous les 53 gradués enquêtés sont des sous-qualifiés par rapport aux textes qui régissent l’EPST. Il y a ceux qui enseignent des cours inadéquats à leur formation de base (G3 FLA), et ceux qui manquent des méthodes et procédés d’enseignement (G3 OSP). Cela fait d’eux de sous-qualifiés.
Considérant la dimension, didactique, le législateur (D’EPST/IGE/852319), exige que les licenciés qui enseignent au secondaire soient des agrégés en enseignements. Dans cet ordre d’idées, il n’y a qu’un seul licencié (L2 GGE/ISP) qui peut enseigner au secondaire au degré terminal, mais il est sous-qualifié parce qu’il enseigne les matières qui ne sont pas de sa spécialité. L’autre aussi (L2 OSP) n’est pas agrégé à l’enseignement secondaire.
De ce qui précède, nous remarquons que les écoles secondaires de la sous-division de Bulungu 1 qui organisent les options pédagogiques ne regorgent que de sous-qualifiés de niveau didactique et scientifique car sur un total de 238 enseignants, tous sont des sous-qualifiés, groupé en sous-qualifiés pédagogiques et scientifiques (215 soit 90,3%) où l’on trouve les diplômés d’Etat, les gradués en Français Langue Africaine et le licencié en géographie et gestion de l’environnement de l’Institut Supérieur Pédagogique ; ils manquent de formation scientifique des cours de formation pédagogique ainsi que les méthodes et procédés dans ces domaines.
A Côté de ceux-ci s’ajoutent les gradués et licenciés en orientation scolaire et professionnelle (23 enseignants soit 9,7% confère le tableau 4) qui sont également sous-qualifiés pédagogiques : ils manquent des didactiques malgré leur connaissance en psychologie.
Ce problème de la sous-qualification des enseignants des cours de formation pédagogique dans les écoles de la sous-division provinciale de l’EPST de Bulungu 1 peut s’expliquer par le fait qu’il y a manque d’options capables de former ces spécialistes à l’Institut Supérieur Pédagogique de Bulungu et voire dans toutes les aires de la division provinciale de BANDUNDU 2.
Les quelques spécialistes universitaires qu’on trouve, préfèrent évoluer dans d’autres secteurs de la vie nationale Cette situation est préoccupante surtout qu’elle influence notre système éducatif au niveau primaire en formant les enseignants de ce niveau. Elle nécessite un regard attentif des autorités scolaires et académiques.
Mesures thérapeutiques
Tout homme normal est censé de trouver des pistes de solutions à tout problème qui se pose en vue de l’amélioration des conditions de vie. En ce qui nous concerne, nous ne pouvons pas nous arrêter à décrire le problème de la sous-qualification des enseignants des cours psychologiques aux humanités pédagogiques dans la sous-division de Bulungu 1 sans envisager une thérapie.
Encadrement pédagogique des sous-qualifiés
Les textes légaux régissant l’enseignement secondaire dans notre pays autorisant l’encadrement pédagogique du personnel qualifié du secondaire par la direction scolaire, les professeurs chevronnés de l’établissement, les inspecteurs du secondaire et les encadreurs, enseignants de l’Institut Supérieur Pédagogique.
Il reste de vérifier si cet encadrement se fait dans les écoles organisant la pédagogie générale dans la sous-division d’EPST de Bulungu 1. Toujours est-il que les spécialistes des cours de formation Pédagogique sont recherchés.
Mise en disponibilité et inscription aux études supérieures ou universitaires des enseignants sous-qualifies de la sous-division d’EPST de Bulungu 1
Hormis l’encadrement souligné ci-haut, les écoles doivent encourager, si non contraindre les enseignants sous-qualifiés à aller parfaire leurs connaissances à l’Institut Supérieur Pédagogique ou Universitaire ou autres institutions à caractères pédagogiques qui forment des enseignants qualifiés dans le domaine psychologique.
Les écoles doivent aussi encourager les sous-qualifiés pédagogiques de faire l’agrégation pour continuer à enseigner les cours de formation pédagogique aux humanités pédagogiques. Beaucoup de sous-qualifiés sont conscients de leur état. Mais la crainte de perdre leur emploi, pour les uns, le manque des moyens financiers pour les autres leur empêchent de parfaire leurs connaissances. Ainsi, il est souhaitable que les écoles en partenariat avec leurs gestionnaires leur accordent un minimum de moyens afin qu’ils s’inscrivent aux études Supérieurs Pédagogiques de la province de Bandundu, avec l’autorisation du Ministre de l’enseignement Supérieur, Universitaire et Recherche Scientifique (ESURS) peuvent envisager organiser les facultés ou options qui forment des qualifiés en pédagogie, en psychologie, en didactique générale et des disciplines mais aussi l’agrégation.
Retrait de la charge horaire aux sous-qualifies
Il est inadmissible de voir des diplômés d’Etat assurer des enseignements à l’école secondaire et surtout dans les classes de 5ème et 6ème années du secondaire et d’autres qui enseignent la matière ne relevant pas de leurs branches de spécialisation tel est le cas des gradués en Français Langue Africaine (FLA) qui enseignent les cours de formation pédagogique aux humanités pédagogiques (pédagogie, psychologie, didactique…) l’inspection et les écoles doivent investir pour décourager cette catégorie d’enseignants en leur retirant la charge horaire.
Conclusion
En abordant cette étude, nous sommes partis d’une présomption des sous-qualifiés des enseignants des cours de formation pédagogique aux humanités pédagogiques des écoles secondaires organisant la pédagogie générale dans la sous-division provinciale d’EPST de Bulungu 1 afin de chercher à proposer quelques pistes de solutions pour pallier cette carence.
Les rapports de rentrée de la sous-division provinciale de l’EPST Bulungu 1 et les mises en place de certaines sous-coordinations nous ont permis de récolter les données voulues. L’analyse et l’interprétation de ces données ont confirmé notre constat du départ selon lequel il y aurait beaucoup de sous-qualifiés aux disciplines de formation pédagogique aux humanités pédagogiques dans la sous-division provinciale de l’EPST Bulungu 1 dans le Territoire de Bulungu et d’ailleurs tous (100%) sont des sous-qualifiés dans le domaine psychopédagogique.
Ces sous-qualifiés ont besoin d’un guide d’un conseiller didactique capable de les aider à acquérir à la fois des nouvelles connaissances et des techniques d’enseignement adéquates en vue de conduire et d’aider l’enfant à assimiler facilement les matières qui lui sont transmises, car tout dans l’enseignement doit viser le bonheur et le bien-être de l’élève et de la société dans laquelle il est capable à jouer un rôle défini (D’EPST/SG/80/004928/79).
Ainsi, avons-nous proposé quelques pistes de solutions pour assouplir tant soit peu la solution des sous-qualifiés qui est criante aux humanités pédagogiques des écoles de la sous-division provinciale de l’EPST Bulungu 1 dans le domaine psychopédagogique.
Bibliographie
EPSP (2005). Programme National de Formation psychopédagogique, EDIDEPS.
Kabuya, L. (1985). Niveau de la qualification des maîtres de l’enseignement primaire du Haut-Zaïre. In Revue zaïroise de psychologie et de Pédagogie, Kisangani, UNIKIS, EPSE, Vol. 13
Munzuluba, F. (2010). Comment enseigner au secondaire. Kinshasa : Mediaspaul.
Savary, A (1996). Chômage et pauvreté en éducation¨ in journal instituteur et institutrice, Paris.