INTERVENTIONS EN CLASSE ET RELATIONS PÉDAGOGIQUES
INTERVENTIONS EN CLASSE ET RELATIONS PÉDAGOGIQUES
Faire connaissance avec les élèves de la classe
Faire connaissance avec les élèves est l’un des premiers défis qu’on rencontre lorsqu’on commence à enseigner dans une nouvelle classe. Il y a beaucoup d’enjeux derrière cette tâche : commencer à instaurer un climat de classe favorable, nouer une relation pédagogique de confiance avec les élèves, découvrir leurs personnalités et leurs défis afin de mieux appréhender le contexte d’enseignement.
Lors de mes cours pendant la session d’automne, nous avons découvert l’importance de saluer les élèves à la porte de la classe, à leur entrée en début de période, chaque fois que cela est possible et tout au long de l’année. Cela permet de les saluer individuellement, de mieux connaître leurs visages (en début d’année) et par la suite, de lire l’émotion de la classe, voir si les uns et les autres expriment des émotions particulières. Mon enseignante associée, pendant le stage 1, m’a également conseillé cette stratégie. Elle ne l’applique pas à chaque période car parfois, elle a besoin de préparer des documents ou d’écrire au tableau, mais elle essaye de le faire le plus souvent possible car elle trouve que cela lui donne une excellente indication sur la manière dont la période va se dérouler. Elle arrive à déceler si certains élèves sont bouleversés, émotifs, énervés, et peut ainsi diriger des questions générales en début de séance (est-ce que ça va bien ? Est-ce qu’elle doit être informée de quelque chose ? S’est-il passé un évènement à la cafétéria ?) ou en fin de session, en individuel, auprès de certains élèves. Faire connaissance avec les élèves d’une classe passe à la fois par la parole (présentations, activités brise-glace) mais aussi beaucoup par l’observation attentive des signes non verbaux et des dynamiques de groupe. Enfin, je pense que mieux un enseignant connaît ses élèves et est attentif à eux, plus les élèves se sentent valorisés et intégrés au sein de la classe.
Créer un climat de classe favorable aux apprentissages
Lors de mes cours et de mes propres expériences, j’ai pu réunir quelques conseils généraux pour créer un climat de classe favorable à l’apprentissage :
- Entretenir une relation pédagogique positive et bienveillante : le but est que les élèves se sentent à l’aise de prendre la parole et écoutés. Lors de mes cours de français avec les adultes, je prenais souvent un petit temps en début de séance (3 min environ) pour leur demander comment ils allaient, s’ils avaient des questions à me poser à propos de la leçon précédente. C’était aussi un petit temps où nous pouvions aborder des sujets personnels (la fin de semaine par exemple) et faire preuve d’humour afin de commencer la leçon de manière détendue. C’est plus difficile à mettre en place dans une classe de 30 élèves au secondaire, mais j’ai pu voir dans mon stage que les enseignants prenaient presque toujours quelques minutes en début de séance pour savoir comment allait la classe.
- Établir des règles cohérentes et faire preuve de constance dans les consignes et les rappels à l’ordre : j’ai découvert dans mon stage qu’il est très important d’établir une ligne de conduite claire, de toujours rendre chaque consigne, étape, le plus clair possible pour éviter toute confusion, diminuer le temps passé à faire de la gestion de classe, éviter de générer des sentiments d’injustice, ect. Les élèves sont plus concentrés s’ils comprennent exactement ce qui se passe, ce qu’ils doivent faire, ce qui est attendu d’eux. Il y a moins d’indiscipline quand les élèves savent quelles sont les conséquences de leurs actions, et quand celles-ci sont appliquées rigoureusement.
- Valoriser les erreurs comme des opportunités d’apprentissage : l’idée est d’accueillir toutes les réponses, ne pas se moquer, montrer en quoi se tromper est utile. Par exemple, j’ai lu un article où un enseignant explique qu’en faisant des corrections, il choisit une ou deux « erreurs préférées » (les plus fréquentes, signifiantes, utiles) et il les explique à la classe pendant la correction. Les élèves peuvent eux aussi choisir leur erreur préférée et expliquer comment y remédier. « Erreur préférée » a une tonalité positive et amusante qui dédramatise l’aspect « faute ».