Premier exercice : écouter le même texte, chanté par différents interprètes
Le fait d'écouter le même texte chanté par des personnes différentes nous permet de plus facilement fixer notre attention sur les caractéristiques du timbre vocal.
Sur le plan phoniatrique, le timbre de Barbara, dans cette interprétation, est "lisse": pas de souffle, pas d'éraillement, pas de raucité.
Le timbre de Chloé Stafler est très soufflé, surtout dans le grave de la voix. Les reprises inspiratoires sont bruyantes mais non sonorisées ( on entend le souffle inspiratoire, mais pas de son inspiratoire). Le timbre est infantile (le résonateur pharyngé est utilisé avec une ouverture minimale).
Le timbre de P. Bruel est dans cet exemple très soufflé, et par intermittence éraillé ( "craquent les feuilles mortes...", "je vais, je viens, je vire ...").
Sur le plan phoniatrique, la voix est "lisse", sans souffle ni éraillement. Par moment, F. Hamdani passe en M0 (fry), ce qui permet d'entendre un peu d'éraillement lié à ce mécanisme particulier ("CRAquent les feuilles mortes...", "dis, quand REviendras-tu...")
Le timbre de Bénabar est, dans cette interprétation, soufflé en permanence, avec parfois des phases d'éraillement ( "le printemps c'est joli...", " depuis longtemps déjà..."). Ces altérations disparaissent dès qu'il passe à une intensité vocale plus importante.
Le timbre est clair, mais légèrement soufflé surtout à faible intensité sonore.
Le timbre est "infantile" (limitation de l'ouverture du résonateur pharyngé), et soufflé en permanence.
Le timbre est soufflé surtout lors de la montée vers les aigus.
Le timbre est soufflé, avec des désonorisations dans les aigus (" le printemps C'EST JOLI..."). On entend, par intermittence, également un léger éraillement (grésillement) ("quand REVIENdras-tu...").
Le timbre de Nolwenn Leroy est sombre. On entend un souffle, surtout à l'attaque des rhèses.