Foi & Spiritualité

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Du point de vue éducatif, la « conversion » consiste à dévoiler ce désir inconscient et à proposer explicitement des modèles que nous voulons imiter pour devenir chacun « nous-mêmes » et non pas « comme les autres ».

7 mai * Bouc émissaire À l'école de René Girard

La violence dans notre société est un grand sujet d'inquiétude. Même si notre département est classé comme le plus sûr de France, nous ne sommes pas épargnés. Beaucoup de cris de souffrance me parviennent, notamment d'enfants ou d'adolescents harcelés. Ces situations de grande souffrance doivent être accueillies avec écoute et compassion mais aussi intelligence et détermination. Notre réseau d'établissements catholiques d'enseignement n'est pas épargné. Depuis plus d'un an, il a paru opportun de préparer une journée sur ce sujet.

Le harcèlement scolaire n'est pas une fatalité. Selon les lieux, les situations et les personnes, les chiffres ne sont pas les mêmes. Il est essentiel de chercher les moyens d'accompagner les groupes de jeunes ou d'enfants en se positionnant comme éducateurs, bien conscients des enjeux. Accompagner non seulement les enfants et les jeunes harcelés mais trouver un langage et une attitude de saine autorité envers les harceleurs ou ceux qui peuvent le devenir « en faisant comme les autres ».

Avant de la conclure, j'ai pu participer intégralement à cette journée du 3 avril, y compris aux ateliers pratiques proposés l'après-midi. Nous avons bénéficié, le matin, d'une conférence de Jean-Pierre Bellon. Sa grande expérience en la matière s'appuie sur une réflexion d'un académicien français, décédé en 2015, René Girard, bien connu pour ses recherches sur le phénomène du bouc émissaire. Pour René Girard, le phénomène du bouc émissaire est un mécanisme collectif dont nos sociétés n'ont pas conscience. Les communautés humaines « archaïques » sont marquées par une violence qui provient du désir des individus de parvenir à « exister » en étant comme les autres, en les imitant.

René Girard a enseigné la littérature aux États-Unis. Il a étudié Stendhal, Cervantès, Dostoïevski, Flaubert, Proust, etc. Son premier livre, paru en 1961, s'intitulait Mensonge romantique et Vérité romanesque. Il y expose sa découverte du désir mimétique. Il a réfléchi ensuite aux aspects anthropologiques de ce mimétisme comportemental et s'est intéressé à la question du sacrifice. Il a ainsi publié La Violence et le Sacré, en 1972, puis bien d'autres ouvrages, dont Le bouc émissaire, en 1982.

Selon une opinion assez courante, quand nous désirons un objet, nous fixons notre désir sur celui-ci de façon tout à fait naturelle. L'objet désiré est censé susciter par lui-même le désir du sujet. Ainsi par exemple, Max rêve d'acheter une coupé-cabriolet... La voiture est considérée comme la source de son désir. 

Cette conception simpliste du désir est difficile à tenir, notamment pour expliquer les phénomènes complexes de l'envie ou de la jalousie. René Girard débusque dans les œuvres littéraires une vérité romanesque plus profonde: si Max rêve d'acheter une coupé-cabriolet, c'est que son « ami » John en a déjà un et qu'il veut être comme lui!

Plus que l'objet lui-même, ce qui est envié, c'est l'être qui possède l'objet. L'hypothèse est donc qu'il n'y a pas de pure relation duelle entre le sujet et l'objet, mais une relation plus complexe où existe un médiateur du désir entre le sujet et l'objet. C'est parce que la personne que j'ai prise comme modèle possède ou désire simplement un objet que je me mets, moi aussi, à désirer cet objet. L'objet ne possède de valeur que parce qu'il est possédé ou désiré par un autre, qui médiatise mon désir. La voiture devient, ainsi, beaucoup plus qu'un véhicule permettant de se déplacer d'un endroit à un autre ! Elle est aussi l'instrument qui permet d'être, comme son modèle, un « tombeur » ou un cadre supérieur. Ce que vise le désir n'est pas la possession de l'objet-voiture mais ce qu'il croit que cette possession lui donnera, comme à son modèle, en termes de conquêtes féminines ou d'identification sociale.

Si je perds la simplicité de m'avouer que je veux ressembler à l'autre, l'autre que j'imite peut devenir pour moi un rival. «Le sujet éprouve donc pour son modèle un sentiment déchirant formé par l'union de deux contraires, qui sont la vénération la plus soumise et la rancune la plus intense. C'est là le sentiment que nous appelons haine. »* Ce désir mimétique individuel provoque ainsi des violences irrationnelles, dont le groupe se purge, en trouvant un bouc émissaire sur lequel il peut les décharger.

Du point de vue éducatif, la « conversion » consiste à dévoiler ce désir inconscient et à proposer explicitement des modèles que nous voulons imiter pour devenir chacun « nous-mêmes » et non pas « comme les autres ». C'est un enjeu de vérité, loin des mirages de la publicité et d'un monde de la performance, où l'on existe en étant plus fort que les autres, voire en les écrasant. L'imitation devient alors dangereuse: pour survivre et rester dans le groupe, n'importe qui peut se retrouver dans la situation des Animaux malades de la peste. Dans la fable de La Fontaine, le loup, suivi par tous, s'en prend de façon irrationnelle au pauvre âne, « ce pelé, ce galeux d'où venait tout leur mal » !

Bravo à l'Enseignement catholique Aveyron-Lot qui a su proposer cette journée à plusieurs centaines d'enseignants.

* Mensonge romantique et Vérité romanesque, Paris, Grasset, coll. « Pluriel », 1961/ 1985, p.24-25.

6 mai * Mois de mai, mois de Marie : une coutume récente ?

Depuis quand dit-on que le mois de mai est dédié à l’intercession de la Vierge Marie ? Le père Renaud Saliba, recteur du sanctuaire de Pontmain lieu d’une apparition mariale datant de 1871 dans le diocèse de Laval, nous apporte quelques explications sur le sens de la période particulière qu’est le mois de Marie.

Pourquoi le mois de mai est-il associé à Marie ?

Il est difficile de dire précisément pourquoi le mois de mai est associé à la Vierge Marie. Le mois de mai ne comporte pas traditionnellement une grande fête mariale comme les mois d’août ou de décembre. Ce n’est que depuis la réforme liturgique de 1969 que la Visitation est fêtée le 31 mai. Il ne faut donc pas aller rechercher une explication du côté du cycle liturgique mais plutôt du côté du cycle des saisons. En Europe, le mois de mai c’est le mois des fleurs, le mois où le printemps se manifeste dans toute sa vitalité.

Ainsi dès le 13ème siècle, le roi de Castille Alphonse X le Sage (1221-1284) avait associé dans un de ses poèmes la beauté de Marie à celle du mois de mai. Au 14ème siècle le frère dominicain Henri Suso (1295-1366) avait pris l’habitude le premier mai d’orner les statues de Marie de couronnes de fleurs. Il y a donc très probablement un lien entre la beauté de la flore qui se déploie au mois de mai et notre Mère du ciel, la belle Dame, comme on l’appelle ici à Pontmain.

À quand remonte la coutume du mois de Marie ?

C’est à Rome, à la fin du 16ème siècle, qu’est née la coutume de consacrer les 31 jours du mois de mai à une prière mariale renforcée. Saint Philippe Néri (1515-1595) par exemple rassemblait les enfants autour de l’autel de la Sainte Vierge dans la Chiesa Nuova. Ils leur demandaient d’offrir à la Mère de Dieu des fleurs du printemps, symboles des vertus chrétiennes qui devaient aussi éclore dans leur vie chrétienne. Le mois de Marie est donc depuis le début, non seulement un bel acte de piété envers la Vierge Marie mais aussi un engagement à se sanctifier jour après jour.

Au 17ème siècle et au 18ème, les Jésuites ont beaucoup œuvré pour diffuser cette dévotion dans toute l’Italie. Ils recommandaient que, la veille du 1er mai, dans chaque maison, on dresse un autel à Marie, décoré de fleurs et de lumière. La famille était invitée à se réunir pour prier en l’honneur de la Sainte Vierge et à tirer au sort un billet indiquant la vertu à mettre en application le lendemain.
Cependant c’est en approuvant cette dévotion en 1815 que le pape Pie VII (1742-1823) va permettre sa très grande diffusion dans toute l’Eglise. Le mois de Marie sera célébré dans les paroisses et dans les familles.

Le mois de Marie au sanctuaire de Pontmain

Dans un sanctuaire marial comme Pontmain où a eu lieu une apparition de Notre Dame reconnue par l’Eglise, on peut dire que c’est toute l’année le mois de Marie. Lorsque nous racontons l’histoire de l’apparition, nous faisons la part belle au curé de la paroisse l’abbé Michel Guérin. Il n’a pas vu dans le ciel la belle Dame le 17 janvier 1871, mais par son travail pastoral et surtout par son amour de la Vierge Marie, il a comme préparé cet évènement heureux. L’abbé Guérin a instauré le mois de Marie en 1846 soit dix ans après son arrivée dans ce petit hameau où tout était à faire. Il a commencé par offrir une petite statue de la Vierge Marie à chaque famille pour encourager la prière du chapelet à la maison, puis il a restauré la vieille église délabrée. Ensuite il a placé une grande statue de la Vierge au-dessus du maître-autel. Enfin, il a construit une école pour les enfants du village. Quand tout cela a été en place il a donc pu instaurer le mois de Marie. 

Et à Pontmain, le mois de Marie c’était avant tout le pèlerinage quotidien des enfants à l’église paroissiale avant l’ouverture de l’école. Les sœurs emmenaient en procession les enfants pour déposer un bouquet de fleurs, réciter une dizaine de chapelets et chanter un cantique marial. Ainsi chaque mois de Marie entre 1846 et 1871 a été comme une préparation de l’apparition du 17 janvier, avec au premier rang des enfants venant au-devant de Notre Dame de Mayenne.

Ne pas oublier le temps pascal

Le mois de mai coïncide chaque année avec le temps pascal. Le mois de Marie ne doit faire « concurrence » au temps pascal mais au contraire nous aider à le vivre.
Lorsque nous récitons les mystères glorieux du chapelet nous parcourons avec Marie les trois grandes étapes du temps pascal : la Résurrection, l’Ascension et la Pentecôte.
Lorsque nous contemplons la vie de Marie nous découvrons la toute pure, celle qui n’a pas péché, or le temps pascal est le moment où nous prenons conscience que par la Résurrection nous sommes morts au péché. Ainsi le mois de Marie est l’occasion de pratiquer les vertus qui manifestent la vie nouvelle dans la force de l’Esprit.

Grâce à Marie, habiter la maison de Dieu…

Pendant le confinement de 2020, nous avons découvert que nos domiciles pouvaient être des lieux de célébrations. Nous avons consacré un moment particulier de la journée à la prière avec régularité et ponctualité. Tout cela est en lien avec la piété mariale du mois de mai qui va nous permettre de prolonger cette expérience.
Dans nos coins prières, au mois de mai, il s’agit évidemment de mettre en évidence, une statue, une image de la Vierge Marie. C’est un grand réconfort de pouvoir contempler le beau visage bienveillant de Marie.
Le mois de Marie est aussi un moment privilégié pour chanter des chants à Marie. Il est étonnant de constater la très grande variété de ces chants, et chaque année, de nouvelles compositions viennent enrichir le répertoire. Au moment de l’apparition de Pontmain le cantique préféré était « Mère de l’espérance dont le nom est si doux protégez notre France, priez, priez pour nous ».

…mais aussi se faire pèlerin

Le retour des beaux jours est une invitation à quitter un peu notre coin prière, aussi beau soit-il, pour découvrir des paroisses, des abbayes et des sanctuaires qui nous parlent de la Vierge Marie. En 1823, l’Abbé Letourneau dans son ouvrage sur « le nouveau mois de Marie » proposait de lier chaque jour du mois de Mai à un grand pèlerinage marial en commençant par Rome Lorette, Paris, Tolède… C’est une magnifique idée car la Vierge Marie nous ouvre sur le monde. En ses apparitions, elle nous fait prendre conscience que l’Eglise est vraiment universelle. Le mois de mai est donc l’occasion de sortir de chez soi pour aller découvrir un lieu marial pour que l’histoire de ce lieu devienne aussi notre histoire.

6 mai * Que fête-t-on à l’Ascension ?

La fête de l’Ascension célèbre la montée de Jésus vers Dieu son Père. Elle est fêtée en France le jeudi de l’Ascension, quarante jours après Pâques. Mort et ressuscité, il quitte ses disciples tout en continuant d’être présent auprès d’eux, mais différemment. Il promet de leur envoyer une force, celle de l’Esprit-Saint.

La fête de l’Ascension, célébrant l’entrée du Christ dans la gloire de Dieu, est une des principales fêtes chrétiennes, qui s’inscrit dans le prolongement de Pâques et annonce la Pentecôte, dix jours plus tard. Le jour de l’Ascension, la couleur des vêtements liturgiques (que porte le prêtre) est le blanc, couleur de la fête, de la lumière et de la joie.

Jésus rejoint son Père

L’Ascension est relatée par l’évangile de Marc (chapitre 16, verset 19), l’évangile de Luc (chapitre 24, verset 51) et le livre des Actes des Apôtres (chapitre 1, versets 6-11). Le livre des Actes des Apôtres rapporte que, quarante jours après Pâques, Jésus apparaît une dernière fois à ses disciples et leur annonce : « Vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins (…) jusqu’aux extrémités de la terre ». Après ces paroles, ils le virent s’élever et disparaître à leurs yeux dans une nuée. L’évangile de Luc précise quant à lui que les apôtres « retournèrent à Jérusalem, remplis de joie ».

Ainsi s’achève le temps des rencontres du Ressuscité avec ses disciples. Cependant, selon sa promesse, Il sera toujours avec eux, mais d’une présence intérieure : ils ne le verront plus de leurs yeux. Le Christ n’est plus visible, mais il n’abandonne pas ses disciples. Il leur promet la venue de l’Esprit à la Pentecôte.

Un nouveau mode de présence

Croire que le Christ ressuscité est entré dans la gloire est un acte de foi. L’Ascension est source de liberté : loin de s’imposer aux hommes, Jésus les laisse libres de croire, et donc d’aimer véritablement. Jésus ne cesse d’inviter les hommes à le suivre : dans la foi, ils doivent apprendre à lire les signes de sa présence et de son action, en particulier dans la célébration des sacrements, notamment l’Eucharistie, mais aussi dans sa Parole, son Peuple, ses ministres (évêques, prêtres, diacres)…

« Pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ?  » (Ac 1, 11) s’entendent dire les apôtres : l’Ascension du Christ est aussi un appel à un plus grand engagement dans le monde pour porter la Bonne Nouvelle.

La signification des Cieux

L’Ascension de Jésus n’est pas un voyage dans l’espace, vers les astres les plus lointains, car les astres sont eux aussi faits d’éléments physiques comme la terre. Pour les croyants, monter aux cieux c’est rejoindre Dieu et vivre en son amour. Ici, nulle question de magie ou d’action spectaculaire. À propos du Ciel, le Catéchisme de l’Eglise catholique parle de « l’état de bonheur suprême et définitif ». Jésus ne s’est pas éloigné des hommes mais maintenant, grâce à sa présence auprès du Père, il est proche de chacun, pour toujours.

2 mai * En mai, François demande de prier pour la formation des personnes consacrées

À l’occasion du mois de mai, le Pape confie à la prière de l’Église la formation des religieuses, des religieux et des séminaristes. Comme «un diamant brut» qui a besoin d’être poli, toutes les vocations doivent être éprouvées et formées au contact direct du monde extérieur.

«Chaque vocation est un ‘diamant brut’ à polir, à travailler avec soin à façonner sur toutes ses faces», explique François dans le début de la vidéo consacrée à l’intention de prière pour le mois de mai. Il invite l’Église à prier pour la formation des religieuses, des religieux et des séminaristes.

Des témoins crédibles de l’Évangile

Dans la constitution apostolique Veritatis Gaudium sur les universités et les facultés ecclésiastiques, le Pape souligne que la formation intégrale des vocations sacerdotales et religieuses doit inclure tant la dimension humaine que celle spirituelle, pastorale et communautaire. Elle doit également tenir compte de la diversité culturelle et sociale. «Un bon prêtre, une bonne religieuse, doivent d’abord être un homme et une femme formés, travaillés par la grâce du Seigneur», affirme-t-il.

Dans ce même esprit, François reprend cette exigence dans la vidéo et insiste pour que la formation «les conduise à être des témoins crédibles de l’Évangile». En ce sens, la formation n’est pas seulement l’acquisition de connaissances, mais l’expérience d’une rencontre profonde avec Jésus.

La formation et la vie communautaire

Pour polir ce «diamant brut» de la vocation, le Pape s'appuie sur la nécessité de la formation tout au long de la vie.

“La formation ne s’achève pas à un moment donné, mais elle se poursuit tout au long de la vie, tout au long des années, en intégrant la personne, intellectuellement, humainement, affectivement et spirituellement.”

Le Pape François poursuit en insistant sur la nécessité de la vie communautaire: «vivre ensemble, ce n’est pas vivre en communauté». 

Le Saint-Père, qui a reçu sa formation de prêtre chez les jésuites, explique ainsi que la dimension communautaire de la formation est un véritable chemin de sanctification.

Faciliter la connaissance de soi

Le Père Frédéric Fornos S.J., directeur International du Réseau Mondial de Prière, estime que «dans un contexte ecclésial marqué par des abus de pouvoir et de conscience, ainsi que des abus sexuels, qui ont des racines structurelles et idéologiques, il est crucial que la formation encourage l’ouverture à la dimension humaine et affective, en facilitant la connaissance de soi».

La formation des personnes qui s’apprêtent à donner leur vie à Dieu constitue un point de réflexion essentiel pour l’Église, car elles sont les témoins privilégiés de l’amour de Dieu sur terre. «Cela exige des personnes qui, même si elles peuvent être fragiles, comme tout le monde, possèdent dans leur fragilité une maturité psychologique, une sérénité intérieure et un équilibre émotionnel», soulignait le cardinal Lazzaro You Heung-sik, préfet du dicastère pour le Clergé, dans une récente interview.

PREMIÈRE LECTURE

« Tandis que les Apôtres le regardaient, il s’éleva » (Ac 1, 1-11) * Lecture du livre des Actes des Apôtres

Cher Théophile, dans mon premier livre j’ai parlé de tout ce que Jésus a fait et enseigné depuis le moment où il commença,  jusqu’au jour où il fut enlevé au ciel, après avoir, par l’Esprit Saint, donné ses instructions aux Apôtres qu’il avait choisis.
C’est à eux qu’il s’est présenté vivant après sa Passion ; il leur en a donné bien des preuves, puisque, pendant quarante jours, il leur est apparu et leur a parlé du royaume de Dieu.

Au cours d’un repas qu’il prenait avec eux, il leur donna l’ordre de ne pas quitter Jérusalem, mais d’y attendre que s’accomplisse la promesse du Père.
Il déclara : « Cette promesse, vous l’avez entendue de ma bouche : alors que Jean a baptisé avec l’eau, vous, c’est dans l’Esprit Saint
que vous serez baptisés d’ici peu de jours. »
Ainsi réunis, les Apôtres l’interrogeaient :
« Seigneur, est-ce maintenant le temps où tu vas rétablir le royaume pour Israël ? »
Jésus leur répondit : « Il ne vous appartient pas de connaître les temps et les moments que le Père a fixés de sa propre autorité.
Mais vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. »

Après ces paroles, tandis que les Apôtres le regardaient, il s’éleva, et une nuée vint le soustraire à leurs yeux.
Et comme ils fixaient encore le ciel où Jésus s’en allait, voici que, devant eux, se tenaient deux hommes en vêtements blancs, qui leur dirent :
« Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Ce Jésus qui a été enlevé au ciel d’auprès de vous, viendra de la même manière
que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. »

– Parole du Seigneur.

Jeudi 10 mai 2024 

Ascension * Solennité du Seigneur  

PSAUME

(46 (47), 2-3, 6-7,8-9) * R/ Dieu s’élève parmi les ovations, le Seigneur, aux éclats du cor.
ou : Alléluia ! (46, 6)

Tous les peuples, battez des mains,
acclamez Dieu par vos cris de joie !
Car le Seigneur est le Très-Haut, le redoutable,
le grand roi sur toute la terre.

Dieu s’élève parmi les ovations,
le Seigneur, aux éclats du cor.
Sonnez pour notre Dieu, sonnez,
sonnez pour notre roi, sonnez !

Car Dieu est le roi de la terre,
que vos musiques l’annoncent !
Il règne, Dieu, sur les païens,
Dieu est assis sur son trône sacré.

DEUXIÈME LECTURE

« Parvenir à la stature du Christ dans sa plénitude » (Ep 4, 1-13) * Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens

Frères, moi qui suis en prison à cause du Seigneur, je vous exhorte donc à vous conduire
d’une manière digne de votre vocation : ayez beaucoup d’humilité, de douceur et de patience, supportez-vous les uns les autres avec amour ; ayez soin de garder l’unité dans l’Esprit par le lien de la paix.

Comme votre vocation vous a tous appelés à une seule espérance, de même il y a un seul Corps et un seul Esprit.
Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, au-dessus de tous, par tous, et en tous.
À chacun d’entre nous, la grâce a été donnée selon la mesure du don fait par le Christ.
C’est pourquoi l’Écriture dit : Il est monté sur la hauteur, il a capturé des captifs, il a fait des dons aux hommes.
Que veut dire : Il est monté ?
– Cela veut dire qu’il était d’abord descendu dans les régions inférieures de la terre.
Et celui qui était descendu est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux pour remplir l’univers.
Et les dons qu’il a faits, ce sont les Apôtres, et aussi les prophètes, les évangélisateurs, les pasteurs et ceux qui enseignent.
De cette manière, les fidèles sont organisés pour que les tâches du ministère soient accomplies et que se construise le corps du Christ, jusqu’à ce que nous parvenions tous ensemble à l’unité dans la foi et la pleine connaissance du Fils de Dieu, à l’état de l’Homme parfait, à la stature du Christ dans sa plénitude.

– Parole du Seigneur. 

ÉVANGILE

« Jésus fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu » (Mc 16, 15-20) * Alléluia. Alléluia.
Allez ! De toutes les nations faites des disciples, dit le Seigneur.  Moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde.
Alléluia. (Mt 28, 19a.20b) * Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,  Jésus ressuscité se manifesta aux onze Apôtres et leur dit :
« Allez dans le monde entier.
Proclamez l’Évangile à toute la création.
Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ;
celui qui refusera de croire sera condamné.
Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants :
en mon nom, ils expulseront les démons ; ils parleront en langues nouvelles ; ils prendront des serpents dans leurs mains et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien. »

Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu.
Quant à eux, ils s’en allèrent proclamer partout l’Évangile.
Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient.

– Acclamons la Parole de Dieu.