Foi & Spiritualité

15 juil * Prier saint Benoît, saint patron de l'Europe

Saint Benoît, le célèbre saint de Nurcie (Italie) est le puissant saint protecteur du continent européen. Tous les 11 juillet, le célébre moine est fêté. À cette occasion, redécouvrez la prière à saint Benoît pour l'Europe proposée par saint Jean-Paul II (1920-2005).

« Ô saint Patriarche, nous vous invoquons.

Levez vos bras paternels largement ouverts vers le Très Sainte Trinité et priez pour le monde, pour l’Église, et particulièrement pour l'Europe, pour votre Europe dont vous êtes le patron céleste :

Pour que celle-ci n'oublie pas, ne refuse pas, ne rejette pas l'extraordinaire trésor de la foi chrétienne qui, pendant des siècles a animé et fécondé l'Histoire et le progrès moral, civil, culturel, artistique de ses différentes nations ;

Que, par la vertu de sa matrice chrétienne, elle soit porteuse et génératrice d'unité et de paix parmi les peuples du continent et ceux du monde entier ;

photo : Saint benoît de Nurcie est mort en 547, au Monastère de Mont-Cassin (Italie)

Qu'elle garantisse à tous ses citoyens la sérénité, la paix, le travail, la sécurité, les droits fondamentaux, comme ceux qui concernent la religion, la vie de famille, le mariage.

Amen. »

15 juil * Synode sur l’avenir de l’Église : le Vatican écarte la question des femmes diacres

Mardi 9 juillet, le Vatican a publié son document de travail pour les prochains travaux du synode sur la synodalité, en octobre 2024. Il affirme l’importance du rôle des femmes dans l’Église mais repousse la possibilité du diaconat féminin.

Le synode sur l'avenir de l'Église promet de grandes réformes, mais risque déjà de faire des déçus. Mardi 9 juillet, le Vatican a publié son Instrumentum laboris, le document de travail qui servira de feuille de route aux évêques pour la deuxième session du synode sur la synodalité. Il permettra à l'Assemblée de débattre et de voter, du 2 au 27 octobre 2024, pour décider des changements profonds à opérer dans l'Église. La question polémique du diaconat féminin est écartée des débats. Le document de travail des évêques indique qu'elle «ne fera pas l'objet des travaux de la deuxième session», car «il est bon que la réflexion théologique se poursuive, avec des temps et des modalités appropriées.» Un groupe d'études sur le diaconat féminin permettra d'alimenter la réflexion, en reprenant les travaux de deux commissions qui avaient été créées par le pape François, sans donner d'évolution.

L’importance du rôle des femmes et des laïcs

Le document n'est donc pas révolutionnaire. Il insiste cependant sur l'importance du rôle des femmes dans l'Église. Il indique que les évêques doivent réfléchir à inclure davantage les femmes dans les «processus décisionnels», et les «postes de responsabilité dans les diocèses et les institution ecclésiastiques». Il suggère aussi «d'offrir aux évêques, aux prêtres et aux laïcs une formation spécifique sur les missions que les femmes peuvent déjà accomplir». En outre, le Vatican rappelle la volonté d'accroître le nombre de femmes juges dans les tribunaux ecclésiastiques.Dans ce débat sur la synodalité, le document aborde évidemment les moyens d'aller vers une Église plus horizontale et d'intégrer davantage les laïcs. Les évêques réfléchiront à créer une «ministérialité laïque» pour donner officiellement une responsabilité aux personnes en dehors du clergé. 

L'Assemblée réfléchira aussi à la création d'un ministère de «l'écoute et de l'accompagnement» pour se défaire de la «bureaucratie» et permettre une «“porte ouverte” de la communauté».

Limiter le pouvoir des évêques

Le document du Vatican remet en cause le pouvoir des évêques, dont il n'hésite pas à pointer la tendance «monarchique». Il propose que les évêques prennent systématiquement en compte l'avis de leur conseil épiscopal avant de prendre une décision. Jusqu'ici, cet avis n'était que consultatif. L'Instrumentum laboris appelle aussi à plus de transparence dans l'Église, en pointant le risque pour l'évêque de gouverner seul, sans dialogue. Le prélat devra donc «rendre compte de son ministère à la communauté» pour limiter le «cléricalisme». Enfin, le document préconise de décentraliser le pouvoir ecclésiastique en permettant aux conseils épiscopaux d'avoir une «autorité doctrinale» et d'organiser des assemblées régionales ou continentales. Dans la démarche de synodalité engagée par le pape François, les membres de l'Église doivent se sentir «coresponsables» de leur communauté. La seconde Assemblée des évêques s'attèlera donc à ces chantiers. À la suite du synode, le pape François publiera une exhortation apostolique pour donner les conclusions de cette vaste réflexion collective, lancée en 2021.

17 juil * Le Pape prie Notre-Dame du Mont Carmel, une ancienne dévotion

Ce dimanche 14 juillet, après la prière de l'Angélus, le Pape François a prié Notre-Dame du Mont Carmel, afin que la Mère de Dieu «nous apporte le réconfort et obtienne la paix pour tous les peuples opprimés par l'horreur de la guerre. François a en particulier évoqué l'Ukraine «martyrisée», la Palestine, Israël et la Birmanie. L’Eglise fête, le 16 juillet, Notre-Dame du Mont Carmel, une ancienne dévotion qui trouve ses racines dans l’Ancien Testament.

Cette dévotion mariale, et c’est un cas unique, plonge ses racines neuf siècles avant la naissance de la Vierge Marie. Le prophète Elie, alors qu’il demeurait sur le Mont Carmel, eut la vision d’une nuée blanche montant de la mer, portant avec elle une pluie providentielle pour la terre d’Israël, alors dévastée par une terrible sècheresse (1 Rois 18). La Tradition y a vu l’annonce prophétique du mystère de la Vierge et de la naissance du Fils de Dieu. Dès le premier siècle, des ermites, voulant suivre l’exemple des prophètes Elie et d’Elisée, se retirèrent sur le Mont Carmel et y construisirent une petite chapelle consacrée à Marie.

L'ordre des carmes menacé de disparition

La communauté prit de l’importance, au point de se constituer en ordre religieux au XIIe siècle, qui fut placé sous le patronage de la Vierge Marie. La conquête de la Palestine par Saladin (prise de Jérusalem en 1187) entraina la fuite des moines vers l’Occident, et fit craindre la disparition pure et simple de l’ordre. Une nuit, le supérieur général des carmes, St Simon Stock, d’origine irlandaise, aurait alors reçu la vision de Marie lui présentant une pièce d’étoffe marron, le scapulaire, en lui disant : «voici le privilège que je te donne, à toi et à tous les enfants du Carmel. Quiconque meurt revêtu de cet habit sera sauvé».

Le 17 juillet 1274, le Concile de Lyon vote la préservation de l’ordre du Carmel; les moines, voyant dans cette décision la réponse de la Mère de Dieu à leurs prières, décidèrent alors de fêter Notre-Dame du Mont Carmel le 17 juillet de chaque année, en signe de reconnaissance envers la protection maternelle de leur sainte patronne.

ND du Carmel et les Papes

«Mère, aide-nous à conserver des mains innocentes et un cœur pur, à ne pas mentir et à ne pas médire sur notre prochain. 

Nous pourrons ainsi gravir la montagne du Seigneur et obtenir sa bénédiction, sa justice et son salut» : c’est le tweet du Pape François, à l’occasion de cette fête chère à de nombreux fidèles.

En 2013, à l’occasion du chapitre général de l’Ordre des frères de la Bienheureuse Vierge Marie du Mont Carmel, le Souverain Pontife évoquait les fruits de cette tradition spirituelle : «le témoignage du Carmel dans le passé appartient à une tradition spirituelle profonde qui s’est développée dans une des grandes écoles de prière. Elle a aussi suscité le courage d’hommes et de femmes qui ont affronté les dangers et même la mort. Souvenons-nous simplement des deux grands martyrs contemporains : Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix et le bienheureux Titus Brandsma», avait-il alors déclaré.

Le St Pape Jean-Paul II, qui portait lui-même le scapulaire ainsi qu’il le confia lui-même à plusieurs reprises, écrivit à ce propos : «le port du scapulaire signifie un style de vie chrétienne tissée de prière et de vie intérieure», c’est «un vêtement qui évoque d’une part, la protection continuelle de la Vierge Marie en cette vie et dans le passage à la plénitude de la gloire éternelle ; de l’autre, la conscience que la dévotion envers elle doit constituer un ‘uniforme’, c’est-à-dire un style de vie chrétienne, tissée de prière et de vie intérieure».

Ce dimanche 14 juillet, le Pape François a prié Notre-Dame du Mont Carmel, afin que la Mère de Dieu «nous apporte le réconfort et obtienne la paix pour tous les peuples opprimés par l'horreur de la guerre. François a en particulier évoqué l'Ukraine «martyrisée», la Palestine, Israël et la Birmanie.

PREMIÈRE LECTURE

« Je ramènerai le reste de mes brebis, je susciterai pour elles des pasteurs » (Jr 23, 1-6) * Lecture du livre du prophète Jérémie

Quel malheur pour vous, pasteurs ! Vous laissez périr et vous dispersez les brebis de mon pâturage – oracle du Seigneur !
C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur, le Dieu d’Israël, contre les pasteurs qui conduisent mon peuple : Vous avez dispersé mes brebis, vous les avez chassées, et vous ne vous êtes pas occupés d’elles.
Eh bien ! Je vais m’occuper de vous, à cause de la malice de vos actes – oracle du Seigneur.

Puis, je rassemblerai moi-même le reste de  mes brebis de tous les pays où je les ai chassées.
Je les ramènerai dans leur enclos, elles seront fécondes et se multiplieront.
Je susciterai pour elles des pasteurs qui les conduiront ; elles ne seront plus apeurées ni effrayées, et aucune ne sera perdue – oracle du Seigneur.

Voici venir des jours – oracle du Seigneur, où je susciterai pour David un Germe juste : il régnera en vrai roi, il agira avec intelligence, il exercera dans le pays le droit et la justice.
En ces jours-là, Juda sera sauvé, et Israël habitera en sécurité.
Voici le nom qu’on lui donnera : « Le-Seigneur-est-notre-justice. »

      – Parole du Seigneur.

Dimanche 21 juillet 2024 

16ème dimanche du temps ordinaire

PSAUME

(Ps 22 (23), 1-2ab, 2c-3, 4, 5, 6) * R/ Le Seigneur est mon berger : rien ne saurait me manquer. (cf. Ps 22, 1)

Le Seigneur est mon berger :
je ne manque de rien.
Sur des prés d’herbe fraîche,
il me fait reposer.

Il me mène vers les eaux tranquilles
et me fait revivre ;
il me conduit par le juste chemin
pour l’honneur de son nom.

Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi :
ton bâton me guide et me rassure.

Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis ;
tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.

Grâce et bonheur m’accompagnent
tous les jours de ma vie ;
j’habiterai la maison du Seigneur
pour la durée de mes jours.

DEUXIÈME LECTURE

« Le Christ est notre paix : des deux, le Juif et le païen, il a fait une seule réalité » (Ep 2, 13-18) * Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens

Frères, maintenant, dans le Christ Jésus, vous qui autrefois étiez loin, vous êtes devenus proches par le sang du Christ.

C’est lui, le Christ, qui est notre paix : des deux, le Juif et le païen, il a fait une seule réalité ; par sa chair crucifiée, il a détruit ce qui les séparait, le mur de la haine ; il a supprimé les prescriptions juridiques de la loi de Moïse.

Ainsi, à partir des deux, le Juif et le païen, il a voulu créer en lui un seul Homme nouveau en faisant la paix, et réconcilier avec Dieu les uns et les autres en un seul corps par le moyen de la croix ; en sa personne, il a tué la haine.

Il est venu annoncer la bonne nouvelle de la paix, la paix pour vous qui étiez loin, la paix pour ceux qui étaient proches.

Par lui, en effet, les uns et les autres, nous avons, dans un seul Esprit, accès auprès du Père.

      – Parole du Seigneur.

ÉVANGILE

« Ils étaient comme des brebis sans berger » (Mc 6, 30-34) * Alléluia. Alléluia. Mes brebis écoutent ma voix, dit le Seigneur ; moi, je les connais, et elles me suivent.  Alléluia. (Jn 10, 27) * Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là, après leur première mission, les Apôtres se réunirent auprès de Jésus, et lui annoncèrent tout ce qu’ils avaient fait et enseigné.

Il leur dit : « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. »
De fait, ceux qui arrivaient et ceux qui partaient étaient nombreux, et l’on n’avait même pas le temps de manger.

Alors, ils partirent en barque pour un endroit désert, à l’écart.
Les gens les virent s’éloigner, et beaucoup comprirent leur intention.

Alors, à pied, de toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux.

En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger.

Alors, il se mit à les enseigner longuement. 

– Acclamons la Parole de Dieu.

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