Foi & Spiritualité

Dimanche 26 janvier 2024 

3ème dimanche du Temps Ordinaire  

Première lecture

« Tout le peuple écoutait la lecture de la Loi » (Ne 8, 2-4a.5-6.8-10)

Lecture du livre de Néhémie

En ces jours-là, le prêtre Esdras apporta le livre de la Loi en présence de l’assemblée, composée des hommes, des femmes, et de tous les enfants en âge de comprendre.
C’était le premier jour du septième mois.
Esdras, tourné vers la place de la porte des Eaux, fit la lecture dans le livre, depuis le lever du jour jusqu’à midi, en présence des hommes, des femmes, et de tous les enfants en âge de comprendre : tout le peuple écoutait la lecture de la Loi.
Le scribe Esdras se tenait sur une tribune de bois, construite tout exprès.
Esdras ouvrit le livre ; tout le peuple le voyait, car il dominait l’assemblée.
Quand il ouvrit le livre, tout le monde se mit debout.
Alors Esdras bénit le Seigneur, le Dieu très grand, et tout le peuple, levant les mains, répondit : « Amen ! Amen ! »
Puis ils s’inclinèrent et se prosternèrent devant le Seigneur, le visage contre terre.
Esdras lisait un passage dans le livre de la loi de Dieu, puis les Lévites traduisaient, donnaient le sens, et l’on pouvait comprendre.

Néhémie le gouverneur, Esdras qui était prêtre et scribe, et les Lévites qui donnaient les explications, dirent à tout le peuple :
« Ce jour est consacré au Seigneur votre Dieu !
Ne prenez pas le deuil, ne pleurez pas ! »
Car ils pleuraient tous en entendant les paroles de la Loi.
Esdras leur dit encore : « Allez, mangez des viandes savoureuses, buvez des boissons aromatisées, et envoyez une part à celui qui n’a rien de prêt.
Car ce jour est consacré à notre Dieu !
Ne vous affligez pas : la joie du Seigneur est votre rempart ! »

– Parole du Seigneur. 

Psaume

(Ps 18 (19), 8, 9, 10, 15)

R/ Tes paroles, Seigneur, sont esprit
et elles sont vie. (cf. Jn 6, 63c)

La loi du Seigneur est parfaite,
qui redonne vie ;
la charte du Seigneur est sûre,
qui rend sages les simples.

Les préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le cœur ;
le commandement du Seigneur est limpide,
il clarifie le regard.

La crainte qu’il inspire est pure,
elle est là pour toujours ;
les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables.

Accueille les paroles de ma bouche,
le murmure de mon cœur ;
qu’ils parviennent devant toi,
Seigneur, mon rocher, mon défenseur !

Deuxième lecture

« Vous êtes corps du Christ et, chacun pour votre part, vous êtes membres de ce corps » (1 Co 12, 12-30)

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens

Frères, prenons une comparaison : notre corps ne fait qu’un, il a pourtant plusieurs membres ; et tous les membres, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps.
Il en est ainsi pour le Christ.
C’est dans un unique Esprit, en effet, que nous tous, Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres, nous avons été baptisés pour former un seul corps.
Tous, nous avons été désaltérés par un unique Esprit.
Le corps humain se compose non pas d’un seul, mais de plusieurs membres.

Le pied aurait beau dire : « Je ne suis pas la main, donc je ne fais pas partie du corps », il fait cependant partie du corps.
L’oreille aurait beau dire : « Je ne suis pas l’œil,
donc je ne fais pas partie du corps », elle fait cependant partie du corps.
Si, dans le corps, il n’y avait que les yeux, comment pourrait-on entendre ?
S’il n’y avait que les oreilles, comment pourrait-on sentir les odeurs ?
Mais, dans le corps, Dieu a disposé les différents membres comme il l’a voulu.
S’il n’y avait en tout qu’un seul membre, comment cela ferait-il un corps ?
En fait, il y a plusieurs membres, et un seul corps.
L’œil ne peut pas dire à la main : « Je n’ai pas besoin de toi » ; la tête ne peut pas dire aux pieds : « Je n’ai pas besoin de vous ».
Bien plus, les parties du corps qui paraissent les plus délicates sont indispensables.
Et celles qui passent pour moins honorables, ce sont elles que nous traitons avec plus d’honneur ; celles qui sont moins décentes, nous les traitons plus décemment ; pour celles qui sont décentes, ce n’est pas nécessaire.
Mais en organisant le corps, Dieu a accordé plus d’honneur à ce qui en est dépourvu.
Il a voulu ainsi qu’il n’y ait pas de division dans le corps, mais que les différents membres aient tous le souci les uns des autres.
Si un seul membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance ; si un membre est à l’honneur, tous partagent sa joie. 

Or, vous êtes corps du Christ et, chacun pour votre part, vous êtes membres de ce corps.

Parmi ceux que Dieu a placés ainsi dans l’Église, il y a premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes, troisièmement ceux qui ont charge d’enseigner ; ensuite, il y a les miracles, puis les dons de guérison, d’assistance, de gouvernement, le don de parler diverses langues mystérieuses.
Tout le monde évidemment n’est pas apôtre, tout le monde n’est pas prophète, ni chargé d’enseigner ; tout le monde n’a pas à faire des miracles, à guérir, à dire des paroles mystérieuses, ou à les interpréter.

– Parole du Seigneur.

Évangile

« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture » (Lc 1, 1-4 ; 4, 14-21)

Alléluia. Alléluia.
Le Seigneur m’a envoyé,
porter la Bonne Nouvelle aux pauvres,
annoncer aux captifs leur libération.
Alléluia. (Lc 4, 18cd)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

Beaucoup ont entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous,     d’après ce que nous ont transmis ceux qui, dès le commencement, furent témoins oculaires et serviteurs de la Parole.
C’est pourquoi j’ai décidé, moi aussi, après avoir recueilli avec précision des informations concernant tout ce qui s’est passé depuis le début, d’écrire pour toi, excellent Théophile, un exposé suivi,     afin que tu te rendes bien compte de la solidité des enseignements que tu as entendus.

En ce temps-là, lorsque Jésus, dans la puissance de l’Esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région.
Il enseignait dans les synagogues, et tout le monde faisait son éloge.
Il vint à Nazareth, où il avait été élevé.
Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture.
On lui remit le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : l’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction.
Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur.
Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit.
Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre »

– Acclamons la Parole de Dieu.

La blague du pape François qui moque gentiment les jésuites * pub 20 jan

Espère, la nouvelle autobiographie du pape François est publiée ce mardi 14 janvier en seize langues. Des extraits dévoilés dans la presse transalpine révèlent l’importance que le pontife trouve à l’humour dans la vie. Au point de confier une blague sur les jésuites, ordre auquel il appartient.

Moins d’un an après la publication d’une première autobiographie, Vivre : Mon histoire à travers la grande Histoire, qui faisait le récit de François depuis son enfance à Buenos Aires jusqu'au Vatican, le pape François publie cette semaine en seize langues une nouvelle autobiographie baptisée cette fois Espère (Albin Michel). Dans cet ouvrage, le Pape revient notamment sur ses origines familiales et sur la migration de ses parents de l’Italie vers l’Argentine à la fin des années 1920. Jorge Mario Bergoglio y dévoile aussi plusieurs épisodes violents et traumatisants de sa jeunesse en Argentine.

Mais il met aussi en valeur l’importance de l’humour selon lui. Et de reprendre à son compte une citation de l’écrivain français Romain Gary (1914-1980) qui définissait l’humour comme “l’affirmation de la supériorité de l’être humain sur ce qui lui arrive”. François explique que sa famille “a connu beaucoup d’épreuves, de souffrances, de larmes, mais même dans les moments les plus difficiles, nous avons constaté qu’un sourire, un rire, pouvait nous donner l’énergie nécessaire pour repartir de l’avant”. Le pape revient avec amusement sur son audience du printemps dernier aux humoristes. “L’un d’eux m’a dit avec humour qu’il est bon d’essayer de faire rire Dieu… sauf que, en raison de son omniscience, il anticipe toutes vos blagues et en ruine la chute”, se souvient-il. François relève que de nombreux prêtres ont de l’humour, mais aussi les papes, mentionnant notamment le sens de la repartie de ses prédécesseurs Jean XXIII et Jean Paul II.

Les blagues sur les jésuites

Le premier pape issu de la Compagnie de Jésus dit notamment apprécier les blagues sur les jésuites, qui lui rappellent “celles sur les carabiniers en Italie, ou sur les mamans juives dans l’humour yiddish”. 

François raconte “l’histoire d’un jésuite un peu vaniteux qui a un problème cardiaque et doit être admis à l’hôpital. 

Avant d’entrer dans la salle d’opération, ce jésuite demande à Dieu : ‘Seigneur, mon heure est-elle venue ?’ ‘Non, tu vivras encore au moins quarante ans’, lui répond Dieu. Dès son rétablissement, il en profite pour se faire greffer des cheveux, lifter le visage, liposucer les paupières, les dents… bref, il en sort changé. Mais à la sortie de l’hôpital, une voiture le percute et il meurt. Dès qu’il se présente devant Dieu, il proteste : ‘Seigneur, mais… tu m’avais dit que je vivrais encore quarante ans !’. Et Dieu : ‘Oups, pardon… je ne t’avais pas reconnu…’”.

Avec un grand sens de l’autodérision, le pontife s’amuse aussi à raconter la blague du “pape François en Amérique”, une rocambolesque histoire dans laquelle il se met lui-même en scène, après son atterrissage à New York pour son voyage apostolique, au volant d’une limousine poursuivie et arrêtée par la police. Le pape met en valeur la simplicité des enfants, qui "sont les champions de la spontanéité, de l’humanité, et nous rappellent que ceux qui renoncent à leur humanité renoncent à tout, et que lorsqu’il nous devient difficile de pleurer sérieusement ou de rire passionnément, c’est que notre déclin a vraiment commencé".

Méditation biblique : pas sans toi * pub 20 jan

La transformation de l’eau en vin dévoile la nature de l’alliance entre Dieu et l’humanité. Explorez la richesse de ce récit biblique et son appel à reconnaître la valeur unique de chacun.

Les textes lus ce dimanche nous plongent dans un riche réseau de relations humaines : de l’alliance entre Dieu et son peuple à la joie des époux lors d’une noce, sans oublier les dons divers qu’il fait à chacune et à chacun. La transformation de l’eau en vin est connue pour être le premier des « signes » dans l’Évangile de Jean, c’est-à-dire un acte signant une révélation de qui est Jésus.

Ici, qui est-il ? Celui qui surprend et donne en abondance en s’intéressant aux besoins, même dérisoires en apparence, de l’homme et de la femme. Est-ce bien tout ? Autour de Jésus gravitent en effet plusieurs personnages : Marie qui signale le manque, comme si elle intercédait, et donne la fameuse instruction aux serviteurs « Tout ce qu’il vous dira, faites-le » (Jean 2, 5), les serviteurs qui agissent, le maître du repas qui goûte et le marié qui réceptionne le compliment, qui récolte sans avoir semé. S’il en manquait un seul, rien n’aurait eu lieu ou tout au moins pas de la même manière : chacun est nécessaire.

Finalement, pour se révéler, Dieu a besoin de nous ! Comme, déjà, dans la vulnérabilité de l’enfant de la crèche, il osait se faire dépendant de l’homme, en enfant pleinement humain, Lui, le Dieu tout-puissant. N’entendons-nous pas en écho cette fameuse sentence de saint Augustin, dans son sermon 169 : « Dieu qui t’a créé sans toi ne te sauvera pas sans toi » ?

Ou, plus audacieux encore, les propos d’Etty Hillesum, cette jeune femme juive mystique dans son livre Une vie bouleversée écrit pendant la Seconde Guerre mondiale : « Une chose cependant m’apparaît de plus en plus claire : ce n’est pas toi qui peux nous aider, mais nous qui pouvons t’aider – et ce faisant nous nous aidons nous-mêmes. »

L’amour a besoin de l’autre

Évidemment, nous ne vivons pas dans les temps troublés qui étaient les siens mais il n’empêche : chacun de nous est important pour que Dieu se révèle toujours davantage en ce monde. C’est aussi pour cela que les « dons de la grâce sont variés » (1 Corinthiens 12, 4) comme le dit l’épître aux Corinthiens et ce n’est pas si facile à accepter.

Certes, souvent, nous sommes prompts à servir Dieu, certains pour détecter les besoins de leurs frères et sœurs, d’autres pour intercéder dans la prière, tandis que d’autres encore sont meilleurs pour retrousser leurs manches afin de servir matériellement, à moins que nous ne soyons plus à l’aise dans l’audace d’ouvrir une voie nouvelle… Mais sommes-nous aussi prompts à reconnaître la grandeur et l’importance de l’autre et de son talent différent du mien ?

Si Dieu me dit : « J’ai besoin de toi » et que je veux lui répondre, il le dit aussi à tous : il a aussi besoin de toi, de lui, d’elle et de nous. Il a besoin de chacun de nous « en vue du bien » (1 Corinthiens 12, 7). Il a besoin de chacun surtout parce que c’est la logique de l’amour qui n’est jamais autocentré et ne se suffit jamais à lui-même : l’amour est faible parce qu’il a besoin de l’autre. Alors si moi, j’ai besoin de ce Dieu qui est amour, j’ai aussi besoin de toi, de lui et d’elle : parce que c’est seulement ensemble que l’on peut préparer, instaurer et savourer la fête du Royaume des cieux où chacun est invité et important.

Le temps ordinaire : comment le vivre pleinement ? * pub 20 jan

Le temps ordinaire, loin d’être « ordinaire », est une période propice pour approfondir sa foi au quotidien. Dans cette simplicité, en attendant le Carême qui commence le 5 mars 2025, nous sommes appelés à vivre notre foi avec fidélité, à cultiver la prière, et à exercer la charité.

Pourquoi dit-on « temps ordinaire » ?

L’expression “temps ordinaire” – par laquelle l’Église romaine latine caractérise les semaines qui suivent le temps pascal jusqu’au seuil de la nouvelle année liturgique, puis du Baptême du Seigneur au Mercredi des Cendres – ne signifie pas qu’il y ait des temps forts et des temps ordinaires, des degrés et des mesures. Dieu est, demeure et agit toujours dans sa plénitude divine, là même où nous vivons, dans notre solitude comme au milieu de nos frères.

Et c’est ce qui est le cheminement ordinaire du Peuple de Dieu, car, grâce à la présence réelle de la grâce divine en son Eucharistie, se réalise ainsi, en Jésus-Christ, l’unité de l’humanité avec la divinité.

Chacun de nous connaît des différences humaines dans l’accueil de sa grâce, dans le tissu ordinaire, de nos vies, avec leurs contraintes, la grisaille, les luttes, nos souffrances, les échecs, et heureusement, aussi, nos petites ou grandes joies, nos éclaircies, nos réussites.

Comment rendre « extraordinaire » le temps ordinaire ?

Redécouvrir la prière personnelle et communautaire

Profitez de ce temps pour approfondir votre vie de prière. Fixez-vous un moment chaque jour pour dialoguer avec le Seigneur et, si le cœur vous en dit, rejoignez un groupe de prière ou un temps d’adoration dans votre paroisse.

Lire les Écritures et méditer la Parole de Dieu

Une différence caractérise le temps ordinaire par rapport aux autres temps forts de l’année liturgique, qui célèbrent chacun un aspect particulier du Mystère par des textes sélectionnés à travers toute l’Écriture Sainte. 

Les lectures du temps ordinaire nous accompagnent dans la découverte de l’enseignement du Christ. C’est donc à une « Table de la Parole » abondante et variée que les communautés chrétiennes sont invitées à venir régulièrement s’alimenter, selon leurs besoins « ordinaires ». Prenez le temps de lire et méditer l’Évangile du dimanche, seul ou en famille, pour en tirer une application concrète dans votre vie.

Chercher des moyens de servir 

En aidant une personne en difficulté, en visitant un malade, ou en soutenant les initiatives de votre paroisse.

Cultiver la simplicité et la gratitude

Le temps ordinaire est un moment idéal pour simplifier votre vie et développer un esprit de gratitude. Remerciez Dieu pour les bénédictions reçues chaque jour et apprenez à reconnaître Sa présence dans les petites choses.

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