ASSISTANT PEDAGOGIQUE DANS UNE COGNI CLASSE
J'ai été assistant pédagogique dans un collège de réseau d'éducation prioritaire, en temps partiel à côté de mes études de psychologie, après un master de Neurosciences. Je participais au dispositif "devoir faits" (aide au devoirs) et la CogniClasse afin d'initier les élèves aux sciences cognitives, et les questionner sur les méthodes d'apprentissage (structure et fonctionnement du cerveau, métacognition, importance du sommeil entre autres...).
Je réalisais mes études de psychologie à côté, j’avais des aménagement et était donc une matinée ou après-midi dans le collège (18 heures par semaine). J’ai d’abord été assistant d’éducation (surveillant) et ensuite évolué en assistant pédagogique en cogni-classe.
Le dispositif “Devoir faits” se déroulait toute la matinée (après un temps d'installation de la classe), les groupes de 6èmes s’enchainent. Nous sommes 2 assistants pédagogiques avec une demi classe (douzaine). Le contenu est principalement aide au devoirs mais nous abordons aussi on voit les méthodes d’apprentissage, apprendre à s’organiser… comment faire son sac, petit jeu pour la lecture de consignes. Une grande partie animation. Cela est différent des permanences car les jeunes ont tous les outils pour travailler. Les enfants sont plutôt content mais beaucoup ne sont pas scolaires et on doit donc s’adapter, essayer d’aborder différemment (ordi, interactif…).
La cogni-classe se déroulait 1 fois par semaine avec toute la classe. Il y avait des intervenants extérieurs mais ce sont souvent des profs. Les encadrants doivent suivre un temps de formation et sont plus ou moins expert du domaine.
Chaque séance avait un thème différent, souvent choisi par les enseignants et peut se baser sur des manuels comme les livres de Stanislas Dehahene. Il y a des séances sur l’importance du sommeil, la mémorisation, des fois un peu plus pratique sur les méthodes/ techniques de questionnements. Il y avait plein d’activités, on avait crée des posters sur les régions du cerveau.
Parfois cela s’éloignait un peu des neurosciences, et les activités pouvaient tourner sur la motivation et créer un marque page des choses qui les a motivé… ou des exercices de méditation. C’était hyper intéressant de voir comment les jeunes réagissent à ce genre de concepts et nous fait nous questionner et prendre du recul sur le réel apport des grands concepts des neurosciences.
L’objectif de ces classes (et aussi un peu Devoirs fait) est de permettre aux enfants de mieux comprendre comment ils apprennent, les habituer à utiliser d’autres supports, à manipuler la connaissance, à être autonome. Pour les professeurs c’est aussi bénéfique car cela permet de prendre du recul sur l’apprentissage (comme on a l’habitude d’enseigner), faire le lien entre les disciplines…
Avantages: Pour Devoir fait, c’est la possibilité d’être en petit groupe, une aide plus personnelle, bien connaitre les jeunes et travailler à deux avec des approches différentes, on apprend beaucoup!
Inconvénients: Le travail DevoirFait est très redondant et on enchaine les classes (1h puis une autre revient…). Cela peut être assez difficile car ce n’est pas assez valorisant, les profs ne te considèrent pas forcément beaucoup.
Il faut avoir des compétences oratoires de prise de paroles et réussir à animer une classe. De plus, avoir la formation pour la CogniClasse.
Un demi-smic car je travaillais en temps partiel à côté de mes études.
La description suivante n'est pas le seul moyen d'accéder à ce métier. Vous aurez plus d'info sur la page métier: Médiateur Scientifique
J’ai réalisé un master de Neurosciences entre Strasbourg et Freiburg en Allemagne.
J’ai réalisé un service civique de coopération internationale ou j'ai pu organiser un “hackathon”. Le master étant assez flexible, j’ai pu réaliser un contrat pédagogique ou je passait certains cours du M2 pendant mon année de service civique.
Je suis actuellement coordinateur de projets pour jeunes en insertion dans une structure Entreprendre pour Apprendre. L’idée est d’initier les jeunes au monde de l’entreprise (collège, lycée, NEET…). C’est un métier hybride bureau et terrain.
« Je conseillerai d’arriver à avoir quelque chose d’autre à côté du master (études) ou l’été et s’intéresser aux autres boulots que la recherche qui est plutôt enfermée. Il faut se questionner sur les compétences que l’on a développé (ou développe) et que l’on peut faire valoir sur le marché du travail. Par exemple la rigueur scientifique et la capacité à synthétiser qui m’est actuellement très utile dans mon travail.
Il faut aussi réfléchir à l’activité elle même que l’on veut faire, est ce qu’on aime bouger? quel environnement de travail me correspond? »