CHERCHEUR POST-DOCTORANT
Je suis chercheur post-doctorant à l'Institut des Sciences Cognitives de Lyon, je travaille dans l'équipe Decision Action et Neural Computation. Ma recherche porte sur les mécanismes oscillatoires régissant les processus sensorimoteurs à l'aide de la MEG (Magneto-Encephalographie).
Il n’y a pas de journée type mais mes tâches principales sont l’analyse des données (50%), collaborations (10-15%), veille scientifique (10%) qui varie selon les périodes et l’écriture des papiers, réunions, enregistrement des données (10%)
Certaines activités sont un plus comme écrire des articles dans le cortex mag (journal scientifique grand public) et se tenir informer des débats scientifiques sur twitter.
Avantages: C’est un métier qui stimule beaucoup intellectuellement; justement il n’y a pas de routine et on est tout le temps en train de se poser des questions et on a “jamais fini d’apprendre”. Il y a une bonne ambiance de travail avec un grand mélange de générations, de cultures, des échanges dans plusieurs langues et les voyages, les contacts avec les étudiants…
Inconvénients: Bien sur il y a l’incertitude professionnelle, ce sont des contrats cours mais cela peut aussi être positif tout dépend de ce que l’on cherche. Ça reste un déracinement social qui peut prendre de l’énergie. La sécurité professionnelle dans ce domaine arrive très tard.
Les salaires dans le public ne sont pas très élevés (au début en tout cas mais c’est plus que ce qu’il y avait avant).
Il faut être à l’aise avec l’incertitude et avoir confiance en ses capacités intellectuelles.
Cela dépend des années d'expériences, mais au dernier échelon post-doctorant c’est 4160 brut soit environ 2950 net.
La description suivante n'est pas le seul moyen d'accéder à ce métier. Vous aurez plus d'info sur la page métier: Chercheur.euse Post-Doc
Étant très intéressé par la biologie et la psychologie ainsi que les neurosciences sociales j’ai fait après une licence de biologie, un master de neurosciences à l’Université Claude Bernard Lyon 1.
J’ai réalisé ma thèse en neurosciences cognitives, sociales et affectives en Italie (Sapienza University) puis deux ans de post-doctorat au Canada.
L’évolution habituelle (ce qui m’intéresse aussi) serait d’obtenir un ERC starting grant et obtenir un poste de chercheur au CNRS. (l’autre voie est via le concours du CNRS).
« Je conseillerai d'être proactif pour essayer de comprendre le monde dans lequel on veut potentiellement évoluer, de parler aux doctorants et aux postdoctorants des laboratoire, aux professeurs… Et être ouvert d’esprit, ouvert à être challengé, découvrir un monde qu’on comprend pas forcément instantanément, être flexible. J’avais parlé à un postdoctorant qui avait beaucoup bougé dans son parcours et cela m’avait permis de voir que le modèle français et la linéarité des parcours c’est pas pareil partout, que certains prennent un temps off des études, pour faire un stage… Il faut accepter que c’est un processus d’apprentissage, qu’on ne peut pas tout savoir d’un coup, que des fois on va se tromper, pas comprendre… et que c’est ok! »