Quelques maisons
Quelques maisons
La ferme qui était à l'angle de la rue des Fontaines et de la rue de Vaire, côté village
Département du Doubs – Archives Départementales – Cote 3P419
Situons les lieux depuis un extrait du Cadastre Napoléon (1819), imaginez la salle polyvalente actuelle sur la gauche de l'image. La fontaine est toujours là et fonctionnelle. Il s’agit d’une grosse ferme 213 et 208 contenant au moins 2 exploitations agricoles et/ou artisanales. La partie côté nord -208- était occupée par la famille Pourcelot. Au sud, était établie la famille de Mme Vanetti (née Marie Dessirier) très connue fin XIXe et début du XXe siècle pour son élevage porcin. (voir Recensement de 1911 ci-dessous)
En août 1911, un incendie ravage cette immense maison...
L'article de presse du 14-08-1911 relatant cet événement...
Henri Pourcelot est déjà installé avec son épouse et leur 1er enfant (Louis né en 1909) à la Forge, quartier de Roche. Ce sera plus tard Chez Mme et M. Alphonse Pourcelot. Maison en photo ci-dessous.
Source: Département du Doubs – Archives Départementales – Recensement 1906 (Doct en ligne)
Aujourd'hui, il y a cette villa (avec les volets) construite plus tard, et à l'arrière la maison de M.Gosset construite dans les années 1990.
En 1998, M. et Mme Mas qui possédaient la maison (blanche), m'invitèrent à photographier les découvertes qu'ils avaient faites dans le jardin situé devant le pavillon où l'on distinguait encore des ruines... Selon M. Mas, il s'agissait de symboles datant des Templiers. Personnellement, je ne sais pas. Ces vestiges avaient été déplacés, on peut imaginer que la pièce de la photo de gauche (hauteur 50 cm) est la base d'une colonne dorique de l'ancien bâtiment très vaste. Son emprise allait du bord du parking de l'actuelle salle polyvalente à la maison de M. Gosset incluse.
D'autres maisons intéressantes
Sur cette vue d'ensemble datant des années 1955-1960, la maison que j'ai codée "A" n'existe plus. Elle couvrait l'actuel parking du Restaurant du Plateau. Dans la matrice cadastrale de 1926, j'ai relevé que son propriétaire était M. Constant Sauce, épicier au détail. Je n'ai pas les détails concernant les raisons de sa démolition.
La maison "B" appartenait dans la première partie du XXe à la famille Guyon. Le fils Paul (boulanger) disparaîtra pendant la Grande Guerre. En ce qui concerne ses deux sœurs Marie et Alice, la première était institutrice au village et Alice épicière dans cette même maison. L'épicière est décédée en 1951, et des Archives au Diocèse de Besançon font état qu'au décès de Marie en 1956, il y avait des dispositions testamentaires ambitieuses au profit de tous: l'installation dans cette maison de religieuses soignantes. Les volontés de cette dame furent respectées d'une autre manière et la vente de la maison permit de financer l'installation de 2 salles modernes à l'étage de la Salle Paroissiale pour le catéchisme ou des réunions. Ces démarches notariales étaient closes en 1961. Il s'agit des salles mansardées à l'étage de la "Salle René Tatu".
La maison "C" est traitée dans le chapitre suivant "Chez M. Louis Renaude...", je voulais la montrer sous cet angle pour qu'on se rende compte de son impressionnant volume.
La Ferme de M. Louis Renaude (Photo que j'ai prise dans les années 1980 et retravaillée récemment)
Source: Département du Doubs – Archives Départementales – Arpentement de 1774 - Photo prise en 2009
Cette Ferme appartenait à Mme et M. Renaude. Les propriétaires précédents étaient Mme et M. Marius Fontain, les parents de M. Victor Fontain entre autres. Sur ce plan de 1774, on peut observer 2 logements opposés. Du temps de l'exploitation de la ferme par la famille de M. Renaude, seul le logement donnant sur la rue des Groseillers était occupé. Les deux cuisines sont voûtées et possèdent une colonne dorique comme chez M. et Mme Pourcelot (voir ci-dessous). Après la rénovation en appartements, M. Fabrice Ponçot, l'un des nouveaux propriétaires m'a dit que pendant les travaux il avait trouvé un linteau avec une date du 12e siècle. Celui-ci avait été acheté par un antiquaire pour une somme modique. Voyant ma déception, il me dit qu'il ne me connaissait pas, à ce moment-là, sinon il me l'aurait proposé... Autre détail qu'il me dit et me montra, c'est l'ancienne cheminée de la cuisine "côté" rue de Vaire. Les pierres changent de couleur (légèrement) selon la météo. Dans les années suivantes, une locataire de cet appartement me le confirma...
La Forge et l'appartement de M. Alphonse Pourcelot décédé en 1982, maréchal-ferrant comme son père Henri. Cette maison date de 1610. Dans la cuisine, il y a 2 colonnes doriques (la photo de gauche).
Des dates de maisons observées:
1704: sur la maison évoquée précédemment : la ferme de la famille Renaude.
1706: sur la maison de M. Guhur, rue des Groseillers, autrefois la maison de la famille de M. Roger Cachot.
1823: au 38, gde Rue, face l'arrêt de bus. Chez Philippe et Géraldine Monnin.
1841: un joli linteau sur la première porte de la maison de M. Jean Languebien.
On ne peut être qu' admiratif devant ces gravures sur pierre.
D'autres sont visibles, depuis le trottoir. Il y a aussi les plaques de cheminée. Chez nous, la plaque de cheminée indique 1791.
Le lieu-dit "La Ramée"
En allant à Besançon, on passe à côté de 2 fermes importantes. A gauche, tout d'abord "Les Chênes" puis "La Ramée". Au niveau de cette dernière propriété, nous sommes sur le territoire de Gennes. Cette ferme a été achetée par M. Francis Robert de Nancray (Moulin Neuf) au début des années 1920. Son fils Charles lui a succédé puis Gérard et enfin Adrien. 4 générations d'agriculteurs en un siècle. Cette grande famille a toujours vécu avec Nancray, son village d'origine. Elle a participé à la Coopérative Laitière et les enfants ont été scolarisés à l'Ecole du village et le sont encore. C'est pourquoi, beaucoup considèrent "La Ramée" comme une partie de Nancray.
Source des plans: Cadastre Napoléon - Département du Doubs – Archives Départementales - Cote 3P269
Une partie de l'image précédente grossie et La vente de 1919 afin de mieux décrire cette propriété et mettre en évidence l'Oratoire. M. Robert, démobilisé seulement fin août 1919, en fera l'acquisition au début des années 1920 (Recensement de 1926 - Ses enfants sont nés dans cette ferme (registres de Gennes)). La ferme n. 169 appartenait à la famille Gigon, ce n'est que plus tard qu'elle deviendra la propriété de la Famille Robert.