Mich Mich News
Mich Mich News
Ces rues de León, devant ma maison qui vont tellement me manquer...
Le spleen avant le grand retour!
Au moment où je vous écris, il me reste 94 jours avant de prendre l’avion et de rentrer en Suisse ! Je compte les jours, bien sûr parce que je me réjouis de rentrer à la maison et aussi pour tuer mon ennui en ce moment. D’ailleurs, je prends de l’avance dans l’écriture de cette lettre et je m’y mets avant d’avoir une rafale nicaraguayenne de choses à faire qui me feront me plaindre tout autant ! Vous découvrirez dans cette lettre la raison de mon intuable spleen de cet instant même, c’est-à-dire au moment où vous me lirez. Puis, je vous expliquerai aussi les raisons qui me poussent tellement à vouloir rentrer à la maison et les aléas rencontrés.
Contrairement à l’ennui qui m’envahit au travail, la vie à la maison est devenue plutôt trépidante depuis que 8 pattes se sont jointes à notre quotidien, dont je parlerai dans le troisième article. Puis, je ferai une petite rétrospective des quatre ans passés au Nicaragua.
Enfin, je ferai une petite update du nombre de jours qu’il me reste au moment où je publierai ma cette super MichMich News 12 et probablement la dernière de mon aventure de quatre ans… Si vous avez envie d’une version 13 sur les aléas de mon retour en Suisse, écrivez-moi et je verrai si on fait un épisode supplémentaire !
Bonne lecture!
Le panneau célébrant le mois de l'enfance... que j'ai réalisé pour tuer le temps...
Dans ma dernière lettre circulaire, j’expliquais que nous attendions l’approbation du gouvernement pour autoriser un versement de la part d’Eirene Suisse pour le nouveau projet d’art. Eirene Suisse avance le montant du projet et ensuite, grâce à vos dons, les évènements, les fédérations et les fondations donatrice, on assure le remboursement. À la fin du mois de mai, nous avons enfin obtenu l’aval du gouvernement pour autoriser notre projet. Ensuite, il a fallu présenter le donateur et procéder à l’envoi de différents documents pour obtenir une autorisation de versement. Une fois que la banque reçoit l’argent, nous devons retourner auprès des autorités et demander une autorisation pour que la banque puisse transférer l’argent sur un nouveau compte lié à celui de l’organisation. Autant vous dire qu’on n’est pas sorti de l’auberge… Bon, pendant que les papiers voyageaient de la capitale jusqu’au bureau, avec la coordinatrice du projet, nous avons rencontré tous les jeunes inscrit·e·s au projet ainsi que les artistes. Ensuite, je me suis amusée à démêler le casse-tête de « qui veut faire partie de quel processus » et « de qui a des disponibilités quand ». Bon, sur ce coup-là, j’avoue que les cours Excel de Valentin m’ont vraiment été utiles ! On s’est aussi confronté à l’inflation économique et on a dû remanier un peu le budget réalisé un an plutôt avec l’éternelle phrase : « Il n’y a pas assez d’argent », mais heureusement que ma collègue a un super pouvoir de négociation et arrive à faire baisser les prix en un tour de bras.
Nous voilà enfin prêtes pour entamer les activités… sauf qu’on n’a toujours pas le feu vert … J’ai refait tout le planning, puis, des projections de quand et comment on pourra tout faire… mais toujours pas de bonnes nouvelles… Alors, j’ai commencé à tuer mon ennui en traduisant tout ce que je pouvais, en me mettant à jour avec ce que je dois faire pour Eirene Suisse (dont cette lettre), j’ai même fait les fresques informatives concernant les éphémérides, dans ce cas-ci, le jour de l’enfant (alors que je n’aime pas faire ça et oui, j’ai carrément triché en dessinant tous les dessins, parce que ça allait me prendre plus de temps autrement). J’arrive au bout de mes idées tue-temps… Alors oui, je zieute les maisons pour la nouvelle volontaire et je fouinasse le web à la recherche de futurs donateurs… mais ça couvre difficilement mes 8 heures de travail. Et… j’erre dans le bureau de mes collègues, mais comme elles ont milles choses à faire, j’arrive rarement à leur voler plus de deux minutes d’attention… Et le pire… c’est que dans quelques jours, je vais certainement plus savoir où donner de la tête… Pendant que j' écrivais ce texte et qu’il restait 15 minutes avant de terminer la journée de travail, la directrice a franchi la porte avec un sourire aux lèvres : « C’est bon, on a l’autorisation ! Mais… ». Le mais… c’est qu’au passage, on a perdu des plumes, je ne sais pas encore exactement pourquoi, mais on va devoir refaire encore une fois le budget… On s’en fout ! On a l’argent ! J’ai des choses à faire ! Youpie !
Autre panneau réalisé avec mes collègues pour le lancement de la politique de l'enfance...
Le lancement de la politique de l'enfance réalisé par les jeunes communicatrices de l'organisation!
Nous rendons parfois visite au Frater de Léon, une initiative pour les personnes en situation d'handicap!
Je suis fatiguée patron
Tout le méli-mélo d’attente pour obtenir l’argent nécessaire pour ce tout petit, mais très important projet de prévention à travers l’art d’une année a probablement renforcé mon envie de rentrer à la maison. « Je suis fatiguée patron… » Sans blague et en référence au film la « Ligne verte », je suis fatiguée de devoir lutter pour des causes justes et bonnes mais de me heurter constamment à des murs budgétaires.
J’ai vraiment envie de retrouver un quotidien de privilégiée, où je peux travailler proche de personnes humaines (et pas face à mon fidèle ami, mais très électronique, ordinateur) et faire mon travail de travailleuse sociale sans cette crainte constante de ne pas avoir de ressources financières. Certes, en Suisse, je galérais aussi à trouver de l’argent pour les projets des jeunes, mais croyez-moi, c’est vraiment un autre niveau là… Bien sûr que je vais me confronter à d’autres difficultés, mais je ressens le besoin de changer à nouveau de vie professionnelle. Et, comme j’ai plutôt tendance à aimer postuler, j’ai déjà réussi à trouver un travail ! Et, cerise sur le gâteau, cela a un lien avec l’art et le travail social. En plus, c’est en Valais, ce qui me réjouit d’autant plus ! Et l’équipe a l’air fantastique !
Cette joyeuse nouvelle mi-mai m’a propulsée à me voir rentrer en Suisse sereinement, du coup, nous avons activé la phase : « Visa pour mon mari ». Le consulat suisse au Nicaragua ferme ses portes suite au retrait des projets de coopération de l’Etat Suisse au Nicaragua, Honduras et Bolivie. On a dû donc déposer le plus rapidement possible la demande de visa. J’étais peut-être un peu trop habituée à la lenteur administrative d’ici… en moins de deux semaines, on a reçu l’autorisation d’entrée sur le territoire suisse à réaliser avant le 11 septembre. Hic… oups… ben… euh… nos billets sont pour le 18 septembre… Je ne pensais jamais dire cela un jour, mais enfin de compte, la Suisse est flexible puisqu’ils nous ont envoyé une autre autorisation qui nous permettra de partir à temps…
Un autre aléa de la vie qui me propulse à vraiment vouloir rentrer et qui rend les jours toujours plus longs et qui a aussi engendré chez moi le décompte des jours avant de rentrer, c’est la perte simultanée d’êtres chers. Ma tante de la Hollande nous a quittés en novembre 2023, puis, ma grand-mère paternelle s’est envolée au mois de mai, enfin quelques jours plus tard, mon cousin nous a brusquement quittés. Ce décès, m’a rappelé la mort de Joanna en 2021 et à quel point une personne peut s’en aller sans que l’on puisse faire grand-chose… Le jour de l’enterrement de ce cousin, l’oncle de ma collègue, dont je suis très proche, est également décédé subitement. La possibilité de l’accompagner à la veillée et à l’enterrement m’a rappelé l’importance de ces événements. Ne pas pouvoir me rendre aux différents enterrements m’a rappelé à qu’il est difficile de se trouver aussi loin et de ne pas pouvoir être présent auprès de ses proches.
Ces récents événements me poussent à vouloir retrouver mes ami·e·s. et ma famille et faire tout un tas d’activités que je ne peux plus pratiquer ici, tels que le théâtre ou encore les balades en montagne. Je me réjouis d’ailleurs d’initier ma chienne aux longues promenades dans la nature ainsi que de pousser mon mari dans la neige et de l’entendre dire « Y fé frouilloid » suivi de tous les vilains mots que Valentin lui a appris !
Mes petits bonshommes pour mon entretien d'embauche
A la maison
Mettons un peu de gaieté dans cette lettre ! Bien que le Nicaragua me réserve de belles découvertes culturelles, il y a une chose qui me fend le cœur en mille morceaux…Ce sont les chiens et les chats errants des rues. Le rapport aux animaux de compagnie est réellement différent au Nicaragua. Les animaux ont une fonction : les chats chassent les souris et les chiens gardent les maisons. Autant l’un que l’autre reçoivent peu d’affection, de soins et de nourriture. Les entrées d’argent étant peu élevées, les animaux sont secondaires et passent souvent en dernier. La plupart des chiens sont attachés à un poteau derrière la maison et il est rare de voir des gens se balader avec des chiens. Le peu qui se promènent sont des chiens de race comme les Husky, les Pitbulls ou les Bulldogs. Dans le quartier, ma chienne Bonnie est justement connue pour marcher continuellement à mes côtés. Le seul hic, c’est que l’on ne peut pas se rendre n’importe où, les chiens sont autorisés dans très peu d’endroits et sont souvent mal traités, elle a beau avoir un collier et que je sois proche d’elle, elle reçoit des coups de pied ou des bidons d’eau. Manque de bol, lorsque les personnes s’aperçoivent que je suis blanche, ils ou elles s’excusent.
Bonnie a appris depuis toute petite à me suivre et à m’attendre devant les magasins. Les gens que je rencontre, la trouvent donc bien éduquée, belle et veulent toujours l’adopter. Ma chienne a été sauvée de la rue pourtant, et il y a partout des chiens que les gens pourraient accueillir. Souvent, j’ai quelques croquettes dans mon sac et je les donne aux chiens que je croise. La plupart de ces chiens ont des propriétaires. Soit les chiens s’échappent et souvent on voit la corde rongée autour de leur cou où alors les gens les lâchent la journée dans la rue pour qu’ils mangent les restes de poubelles, puis les rentrent le soir pour garder la maison. La plupart sont rachitiques et couvert de tiques ou de puces.
Les chats n’ont pas un meilleur traitement. Les familles leur donnent des restes de nourriture au début pour qu’ils restent à la maison puis ne les alimentent que sporadiquement pour qu’ils chassent les souris. Les chatons sont souvent attachés pour les empêcher de jouer dans la maison. La stérilisation ayant un coût, les chatons sont souvent jetés dans la rue. À Bluefield, nous avons récupéré à trois reprises des chatons jetés à la rue ou dans le caniveau. À Leon, j’ai récupéré dans la rue de ma maison deux chatons rachitiques. On a placé ces chatons, mais la plupart sont décédés par la suite. Cette fois-ci, on a récupéré deux chiots d’à peine un mois, la famille allait partir clandestinement aux Etats-Unis et comptait simplement les abandonner. En moins d’une journée, les chiots étaient dans ma maison.
En plus des cacas partout, ils apportent de la joie à jouer partout. Tikitaka, ma chatte rebelle, a fini par craquer et joue aussi avec eux. Bon, c’est surtout que Bonnie attaque Tikitaka si elle griffe les chiots. Au plus grand bonheur de mon mari, on ne pourra pas les emmener avec nous en Suisse. Alors, le petit noir ira rejoindre la famille de la nouvelle coopérante et le petit café retrouvera sa nouvelle famille dans la maison d’à côté, quand elle sera un peu plus grande. Ma collègue avait adopté le troisième chiot de la portée.
Fako qui ira chez la nouvelle volontaire et sa famille
Canela qui a trouvé aussi une famille
La seule photo où ils sont calmes...
La plus belle... ma Bonnie!
TikiTaka pas contente
Fako, plus grand...
Amitiés
L’autre jour, mon ami Landy est venu me chercher à la maison pour aller manger des ailes de poulet frites et boire des verres. J’ai reçu une brossée parce qu’il regarde ma lettre circulaire et ne voit pas de photo de lui… Et… il a raison… Landy, et sa conjointe Hazel, sont une grande partie de ma vie à Léon. On s’est rencontré à Bluefield, on faisait pas mal de soirées ensemble. Landy faisait partie de mon groupe d’ami·e·s et j’ai même offert un chou-fleur en cadeau d’anniversaire à Hazel. Pour les mauvaises langues, les choux fleurs à Bluefield sont très chers et presque introuvables. Un jour, elle a mentionné qu’elle adorait ça, alors je lui en ai trouvé un comme cadeau d’anniversaire.
Quand je suis partie de Bluefield, j’étais très triste d’annoncer à Landy et Hazel que je partais en décembre. Ils m’ont ri au nez et m’ont annoncé qu’eux aussi allaient partir au début de janvier pour la même ville : Léon.
Sur ce coup-là, j’ai vraiment été très chanceuse de les avoir ! J’avais très peur de ne pas trouver de nouveau ami·e·s, ce qui n’est pas toujours facile au Nicaragua… Landy m’a présentée à son groupe d’ami·e·s et Hazel m’a accompagnée dans les emplettes à faire. Ils ont souvent débarqué à la maison pour me remonter le moral quand j’étais en crise de larmes, de colère ou même de joie. On ne compte plus le nombre de barbecues, de soirées jeux et d’après-midis à rigoler. On a surtout méga squatté leur maison qui a le wifi, un barbecue et toutes les plateformes imaginables où voir mille choses. On se ramène des cocos, de la viande fumée et des chapsus de la Côte Caraïbe et, c’est aussi Landy qui m’a appris à cuisiner le fameux Rondon.
Hazel a été présente dans des moments d’angoisse, elle est venue me chercher chez le médecin et a veillé sur moi après une anesthésie. Landy m’a ouvert la porte de sa maison à 5h du matin pour que je puisse passer un entretien d’embauche pour un poste de travail et m’a attendue avec un énorme petit déjeuner après mon entretien.
Récement, après avoir écrit cette lettre, mon chat s'est fait shooter par une voiture... Dans les nombreux appels pour trouver un vétérinaire en urgence, Landy et Hazel sont arrivés en moins de dix minutes avec leur voiture pour nous emmener aux urgences vétérinaires...
Landy et Hazel, c’est des vrais amis, de ceux sur qui on peut compter quoiqu’il arrive. Landy a donc raison, il a le droit à sa photo dans ma lettre. Ils vont me manquer beaucoup, mais bon, on a déjà prévu les vacances en Europe pour aller voir le carnaval de Cadiz, visiter quelques brasseries et leur faire tester un millier de plats.
Squattage de la maison de Landy pour...
... un fameux barbecue!
Ne sont-ils pas beau??
Une des bandes que j'ai découvert avec Landy et que j'adoooore ... Pa' la Goma no hay remedio... Pa' la gomaaaa...
Une partie des gens qu'on a rencontré grâce à elle et lui!
Et...
c'est...
nos témoins de mariage, évidemment!
Des belles histoires
Pour vous, j’ai relu mes lettres circulaires, histoire de faire un petit résumé de ces quatre ans.
« Devenir coopérante », l’histoire de ma vie que j’avais relayée dans un petit tiroir de mon cerveau pour me consacrer à l’Action Socioculturelle – Vallée du Trient. Quand les graines sont plantées, il arrive qu’elles germent tardivement et ce fut mon cas. L’arrivée du Covid avait mis un gros flou sur mon départ, mais lorsque vos rêves vous appellent, il y a toujours un moyen de les réaliser. On a annulé deux fois mon billet d’avion, mais la troisième fut la bonne. Alors j’ai dû dire aux revoir aux piliers de ma vie, mes ami·e·s . Et j’ai aussi… disons… redécoré le bureau de mes collègues juste pour rire et ils se sont bien vengés…
Après un farfouillage du nez pour la modique somme de 150 chf, j’étais libre de Covid et j’avais pu partir vers le Costa Rica et tenter de croiser la frontière du Nicaragua en moins de 72h. À l’atterrissage à San José, on avait voulu me faire croire que la frontière du Nicaragua était fermée, mais ma témérité m’avait poussé à aller voir… J’ai attendu 3h30 heures sous le soleil, mon chocolat a fondu, mais j’ai passé la frontière ! En route vers un monde tellement nouveau, je me souviens comme si c’était hier de ces premiers jours totalement jetlaguée et dépaysée, faussement enfermée dans mon petit hôtel en « quarantaine Covid », mais en me baladant quand même avec Maria Teresa, une autre coopérante, et, en voiture avec Melvin, mon fidèle coordinateur local.
Et puis, il y a eu Bluefield et son lot d’apprentissage, de difficultés, d’ambiguïtés et de joies. À ma première impression Bluefield m’avait laissée la peur de réellement réussir à m’y épanouir principalement parce que la pauvreté y était ambiante et visible. A mon arrivée, on m’avait tout de suite envoyée dans une communauté perdue à Wawashang et je n’avais jamais autant aimé manger de la salade après 5 jours de régime Gallo-pinto et jus de céréales. J’ai beaucoup apprécié à Bluefields les échanges avec les jeunes et la réalisation de plusieurs fresques avec les artistes. D’ailleurs, j’avais particulièrement aimé voyager avec un des artistes jusqu’à Somoto pour réaliser une fresque en couleur de terre avec les femmes artisanes d’une communauté nommée Icalupe. Bluefield est vite devenu mon lieu préféré du Nicaragua malgré son ambigüité et la difficulté que j’ai éprouvé à y trouver ma place. Finalement, j’ai dû prendre la décision de me retirer de l’organisation en octobre 2021.
Ensuite, il y a eu l’arrivée dans la majestueuse ville de Léon en décembre 2021 : j’ai éprouvé l’appréhension d’un nouveau départ et la crainte de ne pas être à la hauteur de l’organisation avec laquelle j’allais travailler pendant deux ans… enfin presque trois ans au final…
L’association Proyecto Mujer Mary Barreda avait 33 ans d’expérience lorsque je suis arrivée et ma collègue la plus ancienne travaillait depuis 8 ans dans l’organisation. Je me sentais vraiment toute petite face à une équipe professionnelle. L’association est un autre univers, les visites sociales, les ateliers, les événements s’enchainent. D’abord à un rythme lent de post-Covid avec des masques, puis à toute allure, pour rattraper le retard engendré par différents facteurs. Dans l’organisation aussi, j’ai eu de la peine à trouver ma place et à m’habituer au rythme alternatifs et différents. Petit à petit, j’ai réussi à faire un premier projet artistique, capitaliser les expériences en travail social et adapter un peu les outils de gestion de projet. Durant ces deux premières années, j’ai reçu beaucoup de visites dont celle de mes parents, de mon frère et de mes amis proche Alex, Olivier et Mélanie. Sans oublier Valentin qui est venu se greffer à ma vie du Nicaragua et qui a bien aidé l’organisation. On a aussi pu faire un saut en Suisse avec ma collègue Karla pour parler de l’organisation et du travail réalisé. On a tellement bien fait notre travail, qu’on a donné envie à Bernard de l’organisation Patouch de venir voir le travail réalisé par Mary Barreda.
En termes de travail, bien que le côté social se matérialise de forme différente, je reviens remplie d’une expérience vraiment enrichissante. Le travail communautaire réalisé par l’organisation est impressionnant et, parfois, je me dis qu’on devrait faire venir un·e coopérant·e nicaraguayen·ne en Suisse pour nous apprendre comment faire. Cela m’a beaucoup fait cogiter sur les inégalités sociales… Parce que je suis née au bon endroit, on me nomme coopérante et on m’ouvre des portes mais, si j’étais d’ailleurs je n’aurais pas eu cette facilité. Avec un petit groupe de communicatrices, on a beaucoup parlé de cela… On reçoit fréquemment des stagiaires en travail social pour quatre ou six mois, mais elles, elles n’ont pas cette possibilité d’aller faire des stages en communication sociale ailleurs. Alors, j’ai cherché des organisations qui pourraient financer un voyage pour échanger leurs expériences et voir d’autres horizons… Mais, je n’ai rien trouvé, si vous avez des idées, je suis preneuse !
La cathédrale majestueuse de Léon!
Les toits de Léon
Le mot de la fin
Entre mon premier jet de lettre circulaire et sa finalisation, je suis tombée malade. Donc, maintenant je vais finaliser ma lettre et l’envoyer. Il me reste 52 jours au Nicaragua. Pour donner une petite update de la situation, nous avons reçu l’argent du projet. Maintenant nous affrontons des difficultés pour engager les différents intervenants et acheter le matériel, car nous devons nous assurer de la légalité de toutes les personnes avec lesquelles nous travaillons. Je suis toujours dans l’attente d’entamer les activités du projet. Dans les nombreux changements, je vais assurer les cours de théatre et je me réjouis de dépoussiérer ma vieille carcasse... J’ai finalement décidé de faire une dernière lettre pour la fin de septembre et raconter un peu ce que l’on aura réussi à faire !
Si vous voulez avoir les informations finales et plus de détails, j’en profite pour dire que l’on fera un apéro de retour le samedi 21 septembre 2024 au Cartel Bar à Martigny dès 18h. Au programme, on vous fera rire, promis! Je me réjouis de tous vous revoir, de faire connaissance avec tous les bébés que je n’ai pas vu naître, de rencontrer votre nouvelle amante ou nouvel amant, de voir vos photos de mariage ou d’écouter votre nouveau défi professionnel et bien sûr de boire l’apéro à votre santé !
Mon travail au sein de MARY BARREDA ne serait pas possible sans le soutien d’EIRENE SUISSE et le vôtre !
Merci infiniment pour votre soutien !
Adresse de correspondance : Rue des Côtes-de-Montbenon 28 | 1003 Lausanne
Tél : +41 22 321 85 56
e-mail : info@eirenesuisse.ch | www.eirenesuisse.ch
Coordonnées bancaires : Eirene Suisse | Rue de Vermont, 17 | 1202 Genève
CCP : 23-5046-2 | IBAN : CH93 0900 0000 2300 5046 2
SWIFT / BIC : POFICHBEXXX
Dons en ligne (cartes et Twint) : https://eirenesuisse.ch/fr/don/
Mention : Michèle / Nicaragua
Si vous souhaitez me contacter, je réponds volontiers à vos messages par mail cooperante@marybarreda.org ou par WhatsApp : +505 57 51 00 24 / +41 77 529 46 59
Les palmiers de nuits... à Montelimar!
Cette vue de nuit dont je me lasse pas...
La fameuse "sopa de albondigas" de la Doña Trini au marché qui me manquera beaucoup! Cela et son "arroz aguado" toujours accompagné de ma collègue Ana Cecilia!
La Michelada aux Crevettes! De la bière, du piments et des crevettes!
Les joies des pannes d'éléctricité....
Initiation de Davis à la fondue bourgui !
Il préfère la fondue Bacchus !!!
Un atelier improvisé...
de gravure et impression artisanale ...
avec des jeunes de Bluefield!
Photo de mon dernier petit tour à Bluefield...
à rien foutre à la Finca de Sconfra chez Georgina!