De tout temps, l’histoire de l’humanité s’est vue jalonnée de personnalités notoires : philosophes, tyrans sanguinaires, prophètes, artistes excentriques, savants, idéalistes… Ces ‘célébrités’ influencent le monde dans lequel nous vivons en édifiant, terrifiant, motivant ou instruisant leurs concitoyens. Platon, Attila, Shakespeare, Cléopâtre, Da Vinci, Elvis Presley, Staline… ce genre de types là. Vous voyez ?

Les grands patrons : Dieu dignement assis sur son trône de marbre d’argent et le Diable vautré dans son fauteuil chesterfield en cuir ignifugé, ont toujours entretenu quelques dissensions. Cependant, concernant ces personnalités ils vous le diront à l’unisson : ce sont de véritables enquiquineurs (le terme réellement utilisé par ces derniers est bien plus fleuri). Dès qu’il y en a un/e dans leurs pré carrés, le paradis se dévergonde, l’enfer devient moins pénible, des rébellions se fomentent, des règles sont contestées… Bref, ils finissent toujours par perturber l’horlogerie minutieuse du palais céleste ou de l’abîme organisé du Tartare. Pour résumer : ni Dieu ni le Diable ne veulent de ces trublions chez eux.

Au commencement, ils essayèrent de se les refiler mutuellement via des prétextes plus que douteux car ils ne pouvaient pas simplement les renvoyer sur terre après leur mort. Dieu avait bien essayé une fois avec un certain J-C, deux milles ans plus tard on en parle encore. Le Diable et Dieu finirent par trouver une solution qui les arrangeait tous les deux : ils devaient trouver un endroit spécial dédié à la ‘retraite’ de ces personnalités. Ni sur terre, ni chez eux. Un entre-deux baptisé ‘La Cité’.

Système de jeu

La Cité utilise tous les dés d'un set classique. Pour réussir un test, un joueur choisit un dé (appelé dé d'effort), le lance, et doit obtenir un résultat égal ou inférieur à la valeur du trait testé.

Attention cependant ! Si le type du dé d'effort (d4,d6,d8...) est inférieur à celui de la difficulté (représentée par un dé choisit par le MJ) l'action échoue. En un seul jet de dé : on détermine si l'action est un succès au travers du test mais aussi en comparant les risques pris par le personnage pour surmonter l'obstacle (l'effort contre la difficulté).

Certains tests ont une difficulté visible lorsque le personnage fait face à un obstacle dont il peut évaluer la complexité (sauter d'un toit à un autre, crocheter une serrure classique...) mais d'autres sont masqués et le MJ ne dévoile la difficulté qu'après le test des joueurs : mentir à un inconnu, se glisser furtivement dans une pièce sans connaître sa disposition à l'avance, crocheter un coffre fort dont on ne connaît pas le modèle etc.

Ainsi lors d'un test masqué, le joueur devra choisir un dé suffisamment grand pour égaler ou dépasser la difficulté mais plus il prend de risques (un dé élevé), plus ses probabilités de réussite s'amenuisent sur son test ! Le système pousse donc à l'enquête pour pouvoir lever le secret de la difficulté d'une action, et incite à l'attention des joueurs sur les descriptions du MJ car elles peuvent donner des indices sur la complexité d'une tâche.

D'autres mécaniques (atout, dé de panache, équipement) viennent saupoudrer ce système qui est aussi utilisé pour les affrontements afin qu'ils soient rapides et intenses.