TRAIN SOUTERRAIN - association La Lanterne

Nous sommes une association de partage de savoirs et savoir-faire et avons créé la revue “Le train souterrain” pendant la période difficile liée à la pandémie du Covid. En effet, les contraintes et restrictions nous ont encouragés à soutenir, dans un système de plus en plus pyramidal et détaché de la réalité, des personnes et structures locales, autonomes, à taille humaine, avec un minimum d’intermédiaires, qui, de par l’expression de leur savoir-faire, créent du lien social.

Notre souhait était de publier une revue gratuite qui puisse créer du lien entre ces différentes réalités et les faire connaître, rapprocher des individus qui interrogent l'industrialisation, l’exploitation humaine et naturelle, la division en genres, races et classes sociales et travaillent à autre chose de façon très concrète et quotidienne. En même temps, nous avons décidé d'utiliser un langage visuel et poétique pour ne pas trop charger le public au niveau intellectuel, ne pas verser dans l’idéologie mais plutôt faire sentir qu’une autre réalité est encore possible.

Cette revue est aussi un bel objet gratuit, nous la diffusons également au format web par manque de moyens mais nous avons tenu à ce que gratuité ne rime pas avec "rabais" mais avec débrouille et qualité ! C'est donc une revue de 54 pages, format 21cm X 14cm, imprimé sur du papier mat de qualité en 160 grammes pour l’intérieur et 300 pour la couverture.Nous avons donc réalisé des reportages (artisans ou commerçants qui travaillent dans un éthique sociale, écologique ou culturelle attentive à l'autre ; maisons d'édition indépendantes ; lieux de culture alternatifs ou engagés ; auteurs et professionnels du monde de l'art, de la musique ou de la littérature) et les avons accompagnés d’hommages à travers des citations ou des élaborations visuelles de textes ; travailler avec les mots pour leur donner importance et valeur.

La sortie de la revue est désormais très attendue par les artisans, commerçants et lieux culturels indépendants de la ville. Les reportages ne sont jamais réalisés en vue d’une quelconque publicité au sens de recherche de profits, il s’agit de faire connaître des lieux et états d’esprit qui, selon nous, préservent quelque chose d’humain et de profondément nécessaire. Tout le travail autour de la revue (photos, mise en page, corrections) est réalisé par des professionnels qui souhaitent participer à cette revue de façon bénévole.

Chaque numéro comporte également une ou deux pages consacrées à L’Éclos, atelier du Jeu de Peindre, que nous considérons comme un outil essentiel de retour à la créativité et la spontanéité dans une société occidentale industrialisée (c’est une longue histoire passionante, si vous souhaitez mieux comprendre : cf le travail d’Arno Stern www.eclos-atelier.org)