2.1. Région périoculaire

2.1.1 Diffusion au muscle releveur de la paupière supérieure

En voulant injecter au niveau du plus profond que le muscle frontal, la toxine peut diffuser à travers le septum orbitaire pour passer en intraorbitaire et atteindre le muscle releveur engendrant un ptosis.

Le ptôsis survient donc par diffusion de la toxine botulique dans le muscle releveur de la paupière supérieure à partir du muscle corrugator (sous lequel est placé le papier bleu, la flèche bleue indique le trajet de diffusion de botox vers le releveur de la paupière sup).

Ptôsis survenant par diffusion de la toxine botulique au muscle releveur de la paupière supérieure

Image montrant le risque de la diffusion de la toxine botulique vers le releveur de la paupière supérieure lors de l'injection du muscle corrugator ( La flèche en bleue montre le risque du passage du produit à travers le septum vers le muscle releveur de la paupière supérieure)(1)

Prévention :

Utiliser la toxine à faible dilution. Éviter de piquer à proximité du releveur de la paupière

Supérieure.

Respecter les points de repère anatomiques.

Piquer au moins à 1 cm au-dessus de l’arcade sourcilière.

Orienter le biseau de l’aiguille à l’opposé du rebord orbitaire.

Utiliser le pouce non dominant pour protéger le rebord orbitaire.

Éviter de masser la zone injectée.

Le danger peut aussi provenir de certaines structures profondes, par exemple le septum, avec possibilité de ptosis en atteignant la paupière supérieure.

2.1.2. Diffusion à la glande lacrymale :

En voulant injecter le muscle orbiculaire pour les rides de patte d’oie, il faut introduire l’aiguille 1 cm en dehors du rebord orbitaire en la dirigeant latéralement. Si ce point d’injection est trop medialisé, on risque la diffusion vers la glande lacrymale qui occupent l’angle supéro latérale sous le rebord orbitaire supérieure, couverte par le septum et divisée en deux portions par une expansion de l’aponévrose du muscle releveur .

Ceci expose donc à l’œil sec par diminution de sécrétion lacrymale.

la glande lacrymale principale

2.3. Région massétérine

Diffusion à la glande parotide : canal de Sténon

L’injection de toxine botulique au niveau du Masseter peut être indiquée dans le but d’affiner l’ovale du visage en faisant diminuer l’épaisseur et l’hypertrophie du masséter.

Le danger est d’atteindre la parotide ou son canal et d’entrainer alors une fistule salivaire.

Il faut donc connaitre la localisation anatomique exacte de la parotide et le trajet de son canal.

Image montrant la règle à respecter à l'injection du muscle masseter

2.3. Région cervicale

Diffusion sous l’aponévrose cervicale superficielle

La diffusion de la toxine sous l’aponévrose cervicale superficielle peut créer une dysphagie et une dysphonie par l’atteinte des muscles laryngés et pharyngés d’où l’impératif de traiter les cordes platysmales par injections tangentielles.

Lors d’un traitement en nappe des rides cervicales horizontales, il faut se méfier de la région médio cervicale où l’aponévrose est très mince, étant donné risque de diffusion au muscle sous hyoïdien par les injections intempestives sous la pomme d’Adam.