Erasmus +
Déclaration de Stratégie
La volonté de s'ouvrir à l'International est réfléchie et discutée dans notre école depuis l'Année académique 2015-2016, sous l'impulsion de la Directrice de l'époque (Madame Thérèse Vanlierde) et du Coordinateur Qualité (Monsieur Eric Delrée).
Certains de nos étudiants ont déjà pu profiter de l'observation de pratiques à l'étranger (en bénévolat, ou via le partenaire ECETT).
L'Audit dont a fait l'objet en février 2016 notre section "Bachelier en éducation spécialisée en accompagnement psycho-éducatif" (BacEduc), était mené par des experts européens et a relevé de nombreuses qualités et bonnes pratiques dans notre fonctionnement, tout en encourageant notre personnel et nos étudiants à la mobilité, européenne et internationale.
Nous souhaitons concrétiser ces réflexions en nous appuyant sur une structure dont l'utilité et le rayonnement ne sont plus à démontrer.
Voici donc brièvement évoquées les bases de notre intérêt marqué pour la Charte Erasmus+.
A/ Choix des partenaires
Dans le cadre de l'action-clé 1, nous envisageons le choix de nos partenaires de plusieurs manières.
D'une part, notre public étudiant a souvent déjà un pied dans le milieu professionnel et, pour certains, des contacts avec des collègues à l'Etranger (majoritairement UE), issus de rencontres, de formations, de colloques,.... Ils pourront ainsi jouer le rôle d'agents facilitateurs pour nouer des contacts entre notre Institut et de nouveaux lieux de stage partenaires, d'autant que notre Conseil des Etudiants BacEduc entretient des échanges ouverts, constructifs avec notre équipe pédagogique et notre personnel. Cette porte d'entrée, un partenariat suggéré à notre équipe par des étudiants eux-mêmes, nous semble porteur d'une motivation accrue.
D'autre part, nous inscrivons dans notre cursus BacEduc et AS un nombre assez important d'étudiants français. Ces étudiants sont autorisés par notre Règlement à effectuer des stages d'éducateur spécialisé dans leur pays d'origine. Les chargés de cours qui encadrent les stages sont donc régulièrement en contact avec ces derniers: l'idée d'un partenariat davantage formalisé constituera donc une étape "naturelle".
Les critères de choix de nos partenaires dépendent de plusieurs facteurs:
la langue pratiquée habituellement dans le pays d'accueil au regard de celle(s) habituellement connue(s) par les étudiants/le personnel accueilli(s)
la qualité de l'accueil
la volonté partagée d'enrichir et de dynamiser une équipe
la perspective d'échanges collaboratifs, coopératifs, et constants sur nos pratiques respectives (non limités aux moments de "présence physique")
B/ Choix des régions géographiques
En accord avec le premier des critères repris ci-dessus, il est certain que la France a dans un premier temps notre préférence, pour la majorité de nos étudiants du moins. Ce critère nous paraît d'autant plus important que nous ciblons essentiellement des institutions - lieux de stages, dans lesquels nos étudiants devront interagir avec les personnes bénéficiaires de l'accompagnement éducatif. Le français nous semble donc un élément facilitateur de premier ordre.
Cependant, pour le personnel de l'EAFC et dans une moindre mesure pour les étudiants, des partenariats avec des pays anglophones, hispanophones, néerlandophones ne sont absolument pas exclus: nous pouvons insérer dans notre équipe une personne au moins qui pratique la langue du pays d'accueil et nous nous engageons à apporter le soutien linguistique nécessaire aux participants.
C/ Objectifs et groupes-cibles
Les propositions de partenariats, axées sur la pratique professionnelle, supervisées par la Direction et inscrites dans la Démarche Qualité de notre école, constituent donc notre première approche essentielle:
mobilité de nos étudiants BacEduc (surtout au niveau 3) et AS dans un objectif de découverte et de partage: méthodes éducatives différentes ou appliquées dans un autre contexte, nécessaire prise en compte de la dimension culturelle, adaptabilité à des pratiques relationnelles inconnues ou peu connues, échange des "trucs" du métier,...
mobilité de notre équipe pédagogique BacEduc et de notre personnel en général dans ces mêmes objectifs de découverte et de partage, mais aussi dans un but d'optimisation dans la transmission des savoirs en formation
Il nous paraît essentiel de nous inscrire dans une visée européenne de partage d'expériences parce que l'expertise assemblée des uns et des autres est un atout majeur, à l'heure où l'urgence et la rentabilité sont prioritaires et où les travailleurs sociaux ne sont pas épargnés.
Echanger les pratiques de manière ouverte et dynamique permettra à chaque partie prenante de se rassurer, de développer l'esprit critique, d'innover, d'adapter, de redonner force mais surtout de se rendre compte que des contextes culturels différents du nôtre engendrent forcément des approches différentes et que, là où nous pouvons échouer parfois à force de tourner en vase clos, un autre regard peut nous montrer un chemin parallèle.
Enfin, puisque les enseignants ont pour mission de favoriser l'autonomie chez leurs étudiants et d'en faire des citoyens du monde, la nécessité d'une inscription européenne va de soi.
Nous recherchons donc des échanges efficients et constructifs avec des institutions et organismes axés sur la pratique professionnelle dans le milieu socio-éducatif et nous engageons à accueillir les personnes "entrantes" selon ces mêmes principes.
Les "entrants" pourraient en outre bénéficier des mêmes services que ceux dévolus à nos étudiants: cellule "coaching" (structure d'aide à la réussite et de remédiation), cours de "Français Langue étrangère" ou Cours de français avancés, aide pour les documents administratifs, accueil et informations dans diverses langues (français, néerlandais, anglais, italien, espagnol), ...
L'impact sur la modernisation de notre école que nous espérons via notre participation au Programme Erasmus couvrirait les points suivants:
La découverte de pratiques sociales différentes par nos étudiants BacEduc et Assistants sociaux se matérialise bien entendu dans le cadre de leur formation à l'Institut, par des explications de ce qui se fait dans d'autres pays.
Cependant, la mobilité nous paraît essentielle pour fixer une perception fine de pratiques sociales qui font intervenir tellement peu de facteurs quantifiables et mesurables: comment faire prendre conscience de traits psychologiques ou de caractéristiques non verbales à des personnes d'une autre culture si ce n'est par la pratique?
Aller voir ce qui se fait à l'étranger, ou recevoir en échange quelqu'un qui nous expliquera concrètement ce qu'il vit au quotidien dans son pays, est davantage porteur. L'impact du relationnel sur l'apprentissage dans une section comme le BacEduc ou le Bac Assistant social est essentiel, et nous avons constaté que plus les étudiants bénéficient d'interactions qu'ils peuvent "sentir" et qui répondent directement à leurs préoccupations de terrain, plus ils développent de motivation, de capacité à s'adapter à leur milieu et de distanciation bénéfique. Cette adaptabilité est plus que jamais indispensable, en raison également du brassage de populations au niveau européen, et nous semble devoir être renforcée par des regards de travailleurs sociaux extérieurs à notre pays.
Enfin, les approches éducatives et sociales autres pourraient apporter à nos étudiants une expertise dans une méthode d'accompagnement innovante chez nous, ce qui à son tour pourrait être porteur d'emploi dans une orientation spécifique, voire à terme dans la création d'institutions qui proposeraient une "autre" manière d'accompagner la personne en demande.
Notre BacEduc et notre Bac Assistant social doivent notamment amener nos étudiants à prendre des initiatives, à pouvoir résoudre des situations complexes et à gérer une équipe, et ce en accord avec le niveau 6 du Cadre européen des Certifications.
Ainsi, il nous semble évident que le partage d’expériences qui dépasse nos frontières est un facteur important dans l’amélioration de nos pratiques: nos étudiants et notre équipe éducative pourront constituer un réservoir permanent et régulièrement enrichi de pratiques diverses qu’ils pourront adapter à leur réalité professionnelle.
La Qualité du cursus BacEduc et du cursus Bac Assistant social s'en trouvera améliorée, nous pourrons à notre tour transmettre les bonnes pratiques à d'autres et constituer de la sorte un réseau productif en ressources sociales, dans un objectif d'adéquation renforcée entre le pôle académique (formation) et le terrain (pratique professionnelle).
Un autre axe d'amélioration nous semble porté par nos Anciens Etudiants: nous gardons dans la plupart des cas un contact avec eux et avec leur lieu de travail socio-éducatif, nous les invitons régulièrement à venir partager leurs expériences, leur expertise notamment en tant que personnes-ressources ou membres de nos Jurys d’épreuves . Nos futurs diplômés peuvent ainsi profiter d'une approche pratique essentielle à la construction de leur identité d'éducateur spécialisé ou d'assistant social, en lien étroit avec les préoccupations de terrain et les traduisant en temps réel. Cet aspect pallie ainsi un décalage qui existe parfois entre les programmes de formation et le monde professionnel.
Pour revenir à la formation elle-même à l'Institut, nous utilisons une plateforme E-Learning qui facilite le suivi des étudiants, dans un contexte où il n'est pas toujours simple de concilier études, stages pratiques, vie de couple, enfants, vie professionnelle, ... Cette plateforme propose notamment les syllabus en téléchargement, des exercices et des parcours pédagogiques en ligne, des forums d'échange, ... Nous y avons créé une "Virtuothèque", sorte de bibliothèque en ligne, qui propose des documents en format texte, sonore, ou vidéo, susceptibles de fournir une base à l'approfondissement et à l'actualisation des cours ou encore des préalables à des travaux de recherche. Nous y plaçons en consultation des Epreuves intégrées (travaux de fin d'études) de qualité constituant des modèles inspirants pour nos futurs diplômés. L'aspect administratif est également présent: documents courants téléchargeables, informations sur les cours, fiches de cours téléchargeables, ...
Nous considérons que le relationnel direct est primordial et que rien ne peut le remplacer, mais l'outil numérique et le travail à distance sont certes des alliés précieux, disponibles 24/24h quels que soient le moment et l’endroit du monde où l’on se trouve.
Enfin, nous avons la chance de travailler avec une équipe pédagogique qui échange et se forme (groupes de réflexion, coordination pédagogique, colloques, formations, ...), sous l'impulsion d'une Direction mobilisatrice et encourageante. Nos étudiants sont sans aucun doute les premiers bénéficiaires de cette positivité.
Nous apportons un soin tout particulier aux reconnaissances (savoirs formels, informels, non formels) prévues par notre législation: valorisation des acquis de l'expérience (VAE) pour les étudiants qui nous arrivent d'autres établissements par exemple, ou pour des étudiants pouvant attester d'une pratique de terrain (Belgique et Etranger) telle qu'elle les dispense de certaines Unités d'Enseignement.
Un membre de notre équipe pédagogique est spécialement mandaté pour coordonner cette tâche.
Certains de nos étudiants qui ont pu suivre de façon ponctuelle une formation à l'Etranger voient donc leur expérience reconnue pour une activité d'enseignement en lien étroit avec la formation suivie (sous forme de crédit d’ECTS). Ce processus est évidemment un incitant pour sortir des frontières: découvrir d'autres pratiques sans pour autant accumuler une somme de travail trop imposante. Les pratiques ramenées d'ailleurs et réfléchies pour être adaptées à nos réalités nationales ouvrent le champ des possibles, de même que celles que nous exportons et livrons au questionnement d'autres travailleurs sociaux.
Nous nous efforçons régulièrement d'établir et de maintenir une cohérence et une complémentarité maximales entre notre réseau d’enseignement en général et notre Institut en particulier, nos partenaires régionaux de pratique professionnelle et les thèmes et méthodes traités dans les travaux de fin d'études réalisés par nos étudiants.
Dans cette optique, le dossier de recherche que nous demandons à nos étudiants, qui deviendra à terme leur travail de fin d'études, doit toujours présenter une part importante de réflexion sur les constats de terrain. Le sujet de recherche peut ainsi venir de l'étudiant lui-même mais aussi des lieux de stage et de professionnels du secteur qui voudraient voir étudiée une problématique à laquelle ils sont confrontés mais qu'ils n'ont pas toujours le temps suffisant d'examiner à tête reposée et dont ils confient la question à nos étudiants, qui peuvent ainsi coordonner recherche théorique et application pratique.
En conséquence, il arrive régulièrement que l'étudiant soit engagé sur son lieu de stage: le professionnel emploie alors quelqu'un dont il sait qu'il est au cœur du sujet, qu'il peut apporter un éclairage théorico-pratique, qu'il peut mettre en place des solutions fonctionnelles.
Les superviseurs de stage de notre école sont ainsi en contact régulier avec les personnes de terrain, nos étudiants participent à des activités dans lesquelles ils rencontrent les employeurs, ... le tout dans un objectif "gagnant-gagnant".
Plus largement, notre EAFC est partie prenante du Pôle hainuyer de l'Enseignement supérieur et bénéficie ainsi d'échanges académiques porteurs.
A titre d'exemple, nous avons conclu en 2016-2017 et pour quelques années un partenariat avec la Haute Ecole en Hainaut (Campus pédagogique) autour d'une formation sur la méthode snoezelen et la massothérapie au bénéfice de personnes porteuses d'un handicap.
Nous sommes encore engagés, en tant qu'école de référence, à côté de quatre autres établissements régionaux dans une coorganisation et codiplomation pour le "Bachelier Assistant social".