LA DJELLABA BZIOUIA REINE DES COSTUMES TRADITIONNELS MAROCAINS ET SYMBOLE DE L'IDENTITE NATIO

Quant aux juges de cassation, ils reçoivent des vêtements destinés aux séances officielles, constitués d’une Djellaba Bziouia blanche. Le décret n° 2/77/791. 3 d'octobre 1977.

 REMERCIEMENT

 Je tiens à remercier toutes celles et tous ceux qui par leurs aides et leurs soutiens m’ont appuyé et encouragé dans ce projet.

 INTRODUCTION 

La ville de Bzou est l'un des rares lieux du Maroc à jouir d'une diversité culturelle et sociale. Elle est située dans une région ou les cultures amazighes, juives et arabes se sont convergées et s’entrecroisées et coexistées au fil des âges et ont interagi entre elles, voire fusionnées, comme c'est le cas pour la culture arabe et amazigh, ce qui a donné à cette culture sa particularité locale distinctive, qui est considérée comme un ajout qualitatif, et un enrichissement de la culture nationale. 

Le meilleur exemple à citer dans ce contexte est la Djellaba Bziouia. Qui est l’objet de mon étude. Si la géographie a réussi à protéger la ville de Bzou et à préserver son authenticité et a conservé sa spécificité, elle en a aussi été victime, cette position la rendait hors de la portée des chercheurs, géographes et historiens… Ce qui a contribué à la perte de son patrimoine culturel et civilisationel. 

La rareté d'informations auxquelles nous avons pu accéder indique qu'elle a joué un rôle important dans l'histoire politique et économique de la région, notamment sur le plan religieux, au point qu'on l'appelait la ville de «solaha.» (Les sains) Malheureusement, ses documents que nous avons pu obtenir n'ont pas été à la hauteur de nos attentes, elles étaient brèves et succinctes et ne permettent pas aux chercheurs de se faire une vision globale et féconde. La plupart des documents n’allez pas au-delà d’exprimer les sentiments d’admiration de la nature de la ville, la générosité de ses habitants et quelques épilations sur son histoire. 

Cette recherche que je présente au lecteur s'inscrit dans l’étude patrimoniale de l’élément culturel immatériel concernant un produit artisanal connu sous le nom de la Djellaba Bziouia. 

l'hypothèse sur laquelle se fonde cette étude se résume ainsi: «La Djellaba Bziouia n'aurait pas atteinte toute cette renommée et on l’a choisie costume officielle du Maroc sans la présence d'un ensemble de facteurs historiques, culturels, civilisationnels, sociaux, psychologiques et spirituels qui ont contribués à l'émergence de ce produit traditionnel et sa diffusion dans tout le Maroc et la volonté de toutes les classes sociales de le posséder et de le porter.» Aussi cette étude cherche à comprendre comment elle pourrait mettre en valeur l’artisanat traditionnel dans la région dont la Djellaba Bziouia constitue un élément majeur. 

En ce qui concerne la méthodologie avec laquelle j'aborde le sujet elle serait variée afin que l'approche soit quasi-générale .Elle décrit, analyse et explique tous les aspects liés au sujet. Nous avons donc utilisé une approche historique, sociale, psychologique et sémiologique. Cette diversité d'outils méthodologiques n'est ni arbitraire ni optionnelle, mais plutôt dictée par la nature de la recherche elle-même en raison de ses complexités. 

Quant aux défis rencontrés dans la recherche sur le sujet, ils sont nombreux, mais ils peuvent être résumés en deux facteurs: 

Le premier: le manque d'études sur le sujet, à part quelques Rapports de presse, reportages télévisés et interviews dont les analyses manquent de profondeur. 

Le second: concerne la terminologie employée dans cette recherche liée au vocabulaire technique concernant les outils utilisés dans la production de la Djellaba. La région ou le terrain de recherche est habitée par des Arabes et des amazighs, ce qui entraîne un chevauchement linguistique. Les tisseuses arabophones utilisent à la fois le vocabulaire arabe et amazigh, qui peut être vu dans la langue des tisseuses amazighes. 

Afin de surmonter cette problématique, j’ai choisi d'utiliser les deux termes chaque fois que nécessaire. Cette étude est intitulée : La Djellaba Bziouia: reine des costumes traditionnels marocains et Symbole de l'identité nationale. On général, l’étude a été divisée en six chapitres, comme suit : 

1. Le cadre général: Il comprend la situation géographique de Bzou, L'étymologie du nom, des données : naturelles, humaines, économiques et historiques. 

2. La dimension artisanale de la Djellaba Bziouia, il traite les données suivantes: la position de la Djellaba marocaine dans le monde des costumes traditionnels au Maroc, les différentes nomenclatures de la Djellaba, un bref aperçu de son histoire, les outils utilisés pour le tissage, les étapes de sa réalisation et ses types. 

3. La dimension esthétique et technique de la Djellaba Bziouia :Il est abordée à travers un certain nombre d'éléments: les qualités de la femme Bziouia qui ont fait d’elle une artisane créative, et de son étoffe une icône artistique, les dimensions esthétiques et symboliques de la Djellaba Bziouia. 

4. La Djellaba Bziouia dans la culture et la littérature populaire et ses manifestations dans ses différents genres : les proverbes populaires, les énigmes, les contes, les chansons, les coutumes et les traditions. 

5. La dimension économique et sociale: il souligne l'importance de l'industrie traditionnelle aux niveaux régional et local. L’importance de la Djellaba Bziouia dans son environnement socio-économique. 

6. Les contraintes que le secteur de textile dans la ville affronte et les moyens de les surmonter. Il traite deux sujets: Les défis auxquels la Djellaba Bziouia est confrontée qui sont financiers, organisationnels, juridiques et sociaux, et les mesures prises pour les relever au niveau économique, organisationnel et culturel. Des propositions et suggestions théoriques et pratiques pour faire face aux défis. En fin, nous espérons que cette étude contribuera à la valorisation de ce produit traditionnel et lui donnera la place qu'il mérite en tant que patrimoine immatériel avec sa valeur économique, culturelle, sociale, religieuse, politique et symbolique.