Polémique autour de l'appel à la vidéo

Encore une fois, le week-end dernier a été l'objet de polémiques autour de l'arbitrage et de l'utilisation de la vidéo.
Chacun se renvoyant la balle.
N'ayant pas tout suivi le samedi et le dimanche, j'ai vu juste que Bayonne a perdu le match  sur une dernière action de jeu, où le capitaine de l'Aviron Bayonnais, demande à l'arbitre de checker (notons l'utilisation de ce terme, plutôt que vérifier) ce que l'arbitre semble juste faire par une discussion orale avec l'arbitre vidéo.

Le dimanche soir, je regarde sur Canal+  le match UBB Clermont et au vu des commentaires et justifications appuyées d' Eric Bayle (Bayonnais de surcroit)  je comprends qu'il a dû se passer quelque chose.
Le lundi matin je lis cet article  et je comprends enfin la réaction de Canal+ en direct. Tout cela "augmenté" par les réseaux sociaux
(cf cet article)
Déjà au soir de UBB Toulouse, une personne m'avait fait parvenir ce message


A écouter à compter de 1mn 30  cette émission, qui expose des points de vue (forcément orientés) et des solutions.
De supprimer l'utilisation de la vidéo dans l'arbitrage (chiche!) à la possibilité de mettre en place un captain challenge, lire cet article à ce sujet qui date de trois ans déjà.
Pour ma part, je trouve assez dangereux de faire porter la responsabilité du résultat d'un match sur la décision ou la faute d'un arbitre comme cela est clairement dit dans l'émission radio. Ou de laisser penser que la responsabilité de l'issue d'un match de rugby repose sur la réussite ou l'échec d'un seul joueur en toute fin de partie.
Surtout par les temps qui courent et l'utilisation inéluctable des réseaux sociaux avec les dérives fâcheuses qui en découlent.
Pourtant il semble évident que si perde la finale du top 14 sur une faute arbitrale ou une pénalité ratée est contrariant😉, perdre le match de barrage d'accession ou descente en top 14 pour une raison identique, a des conséquences économiques très/trop importantes.
C'est la rançon du succès de notre rugby hexagonal.

J'ai du mal à imaginer un retour radical en arrière  car l’utilisation de la vidéo dans les grands écrans du stade est une valeur ajoutée qui ne peut plus être enlevée. Tout comme le poids de la réalisation vidéo du diffuseur et son choix et sa capacité à diffuser telle ou telle image, pour le téléspectateur (ou le spectateur dans le stade).

Je pense que malgré mon chemin de Damas (pour rappel ici)  je n'ai pas envie de renoncer à tous les apports de la captation vidéo d'un match sous différents angles ou points de vue. 

Il me semble qu'une solution pourrait être trouvée , type captain challenge, quand on s’approche de l'issue d'un match  et que l'action supposée litigieuse va influencer trop fortement le résultat. Un bonus offensif ou défensif perdu, on n'a pas le droit de l'utiliser, une victoire qui se transforme en défaite (ou l'inverse) si.
Le processus pourrait alors avoir lieu avec les arbitres de champ et vidéo en concertation avec un entraineur de chaque camp,  devant un écran en bord de terrain (comme la VAR) sans relation audio ou vidéo avec les écrans du stade ou des téléspectateurs (le diffuseur repassant des moments forts du match pendant ce temps là).
L'objectif étant que les capitaines des deux camps soient informés à la suite par l'arbitre central de la décision finale en présence de leur entraineur, pour limiter toutes les discussions possibles.

Samedi soit on aurait eu alors l'entraineur du SF expliquant à son capitaine pourquoi l'essai est invalidé, ou bien l'entraineur de l'Aviron Bayonnais expliquant pourquoi l'essai peut être accordé.

A écouter à compter de 1mn 30  cette émission, avec le point de vue partial du président de l'Aviron Bayonnais