Dans cette chronique de Richard Escot j'ai publié ce commentaire en deux parties:
Pour ne pas risquer de finir comme au foot, restreignons et encadrons l'usage du TMO, au prix d'un retour en arrière s'il le faut sauf pour des situations liées à de la "mise en danger".
Car si on ne pourra éviter qu'un joueur se blesse plus ou moins gravement sur un placage (cf Joris Segonds à la troisième minute de la reprise du top 14) ; il faut se donner des objectifs et tous les moyens nécessaires (modification des règles, prévention) pour qu'un joueur ne vienne pas choquer la tête d'un adversaire plus (Peter du Toit) ou moins (Johan Deysel) volontairement.
Une articulation ça peut finir par se réparer, un cerveau fragilisé, manifestement pas et quand on s'en rend compte, c'est trop tard.
Continuons à considérer l'arbitre comme présumé "impartial" et "faillible" faisant partie du contexte comme la météo, un ballon au rebond capricieux, le facteur chance, un ou plusieurs joueurs dans un jour sans. Et s'il doit exister une supposée pression sur l'arbitre par des "personnes habilitées", joueurs, entraîneurs, qu'elle se fasse discrète à l'abri des médias car les réseaux sociaux ont la fâcheuse tendance à transformer une déception légitime d'Antoine Dupont à travers une réponse lâchée en conférence de presse en un déchaînement de violence verbale et de menaces.
Considérons qu'un match annoncé à 50/50 pourrait tout aussi bien être joué aux dés. Ce qui éviterait toutes ces frustrations, rancœurs et débordements qui ne font pas honneur à la réputation de ce jeu.
Il n'y a quand même pas lieu de se retrouver dans ces états là, si?
On était archi favoris, c'est ça?
C'était écrit à l'avance par World Rugby et mis au fond d'un coffre?
Donc sûrement que ma tendance "complotiste" est à oublier car les choses ne sont pas si simplistes, cf ce qu'un ami m'a écrit il y a quelques jours au sujet de cette chronique et de la place du rugby Sud africain dans la géopolitique rugbystique :
C'est marrant je viens de lire la dernière chronique de RE. Quand je t'ai écrit hier, je ne l'avais pas encore lue.
Et là je vois que Denis Lalanne avait écrit la même chose que moi ...
C'est comme si le contenu du livre ressortait de ma mémoire profonde!
Mais à l'époque il ne faisait aucun doute pour lui que Springboks et Anglais c'était la même famille.
Ce dont je m'étonne aujourd'hui....
Tu dis qu'on a contrarié World Rugby qui avait un autre candidat clairement annoncé pour l'organisation de la coupe 2023. Qu'il eussent "préféré" l'AFS reste un mystère.
Que les instances de Word Rugby décident comment organiser l'arbitrage pour favoriser telle ou telle équipe, je le comprends tout à fait puisque c'est eux qui ont le pouvoir et qui décident. Mais favoriser du début à la fin de la compétition (y compris la dernière décision sur le racisme qui ne lui a malgré tout pas porté bonheur) la nation la moins démocratique de tous les participants, le seul pays qui soutient de fait la Russie par son abstention, alors que tous les autres soutiennent l'Ukraine, alors même que le Royaume-Uni est en pointe des pays en soutien et s'oppose tout aussi violemment à la Russie que Churchill s'opposait à l'Union Soviétique, ça je ne le comprends pas.
De ce monde anglo-saxon, bien sûr l'AFS faisait partie avant 1995. En tout cas sur le plan géopolitique ce n'est clairement plus le cas.
Enfin il est possible qu'il reste cette proximité parce que les idées politiques de la fédération springbok seraient très éloignées de celles du gouvernement.
Et encore enfin, il n'est pas sûr que ça suffise car les anciens colons sont partagés entre les boers descendants des hollandais, et les anglais qui les ont battus dans la bien-nommée guerre des boers (où Churchill a participé quand il était jeune).
Donc pour moi le caractère anglo-saxon de la fédé d'AFS n'est pas acquis mais je ne connais pas suffisamment tout ça pour l'affirmer.
Il faudra y penser quand nous prendrons le pouvoir à World Rugby en suivant les préconisations de FG (Grill pas Galthié)!😉
Quand il dit qu'il veut plus de pouvoir dans World Rugby, il dit qu'être actif dans WR, ce n'est pas tellement être vice-président(😉), mais être investi à tous les niveaux:
- les 9 commissions permanentes (dont la commission des nominations) avec leurs diverses sous commissions, groupes consultatifs, groupes de travail....
- Ainsi que les 6 "autres commissions" dont celle "Groupe en charge des Précisions sur les Règles du Jeu" qui rend compte à la Commission Rugby de Haute Performance appropriée.
Soit globalement la même chose qu'il faudrait que la France fasse au niveau des institutions européennes mais qu'elle ne fait pas parce que nos politiques trouvent qu'aller à Bruxelles c'est perdre son temps....
Réf
https://www.world.rugby/organisation/governance/bye-laws/bye-law-11
https://www.world.rugby/organisation/governance/bye-laws/bye-law-13