Et si cette coupe du monde ne prend son intérêt qu'à partir des quarts, faisons des économies changeons de format de compétition si tous ces matchs déséquilibrés ou équilibrés entre petites nations (Géorgie Portugal) ne sont que de gentils amuse-bouches.
Alors que moi, bien seul à l'imaginer, je rêverais d'une plus grande multiplicité de matchs encore dans ce type d'événement pour que l'accession au Graal suprême ne soit pas justement l'alpha et l'oméga de cet événement qui rend d'ailleurs actuellement le match pour la troisième place parfaitement inutile.
Oui, j'aurais rêvé au soir de la défaite de la possibilité d'un France Fidji la semaine suivante (joué en journée) suivi une semaine plus tard d'un France Irlande pour décrocher une 5eme place et juger du véritable niveau de notre équipe et de sa capacité à se relever rapidement d'une défaite.
Oui, j'aurais aimé voir ces matchs plus équilibrés entre nations du tiers 2 et 3 et recalés du tiers 1 pour savoir qui se serait classé 9eme de l'Ecosse, de l'Australie, des Samoas ou des Tongas. Et si le Portugal aurait continué à nous enchanter et nous surprendre.
J'aurais aimé à vrai dire que notre nation majeure du rugby, incapable certes de soulever le trophée final, soit celle qui initie un tel format de compétition qui cherche à brasser les confrontations entre divers pays plutôt qu'à mettre en place un "machin" un peu bancal qui sert juste de prétexte à déterminer qui parmi les 4 ou 5 prétendants possibles lors d'une année N est le plus à même de remporter ce format de compétition.
Le projet avorté de championnat des nations ou celui en cours à horizon 2026 (lire aussi cet article de l'Equipe) démontre que ce qui intéresse World Rugby, médias, sponsors et spectateurs ce sont ces gros matchs à enjeux entre grosses nations comme les deux quarts du stade de France lors de cette coupe du monde 2023.
Je vais bien sûr continuer à m'intéresser aux 4 derniers matchs de cette compétition.
Nous le savions tout de même que même si cette équipe de France était très prometteuse comme en ces premières minutes du match d'hier, ce serait aussi la coupe du monde la plus difficile à gagner de tous les temps. Et quand bien même fût-elle organisée chez nous.
Ajout 1:
Mais puisque désormais cette coupe du monde, c'est la seule chose qui (nous) intéresse, pourquoi alors ne pas aller jusqu'au bout de la logique économique et sportive plutôt que de chercher sans arrêt un autre format de compétition intermédiaire (cf liens ci-dessus)
Supprimons toutes les compétitions du nord et du sud (tournoi 6 nations, rugby champion ship)
Remplaçons tout ça par une coupe du monde chaque année, avec une période de matchs sur les continents respectifs (qui comptent pour l'organisation du tableau final) puis une phase plus resserrée qui commence par des huitièmes, résultats des confrontations préalables.
A la limite tournoi et championship peuvent continuer à exister mais ils ne servent qu'à déterminer le classement pour le tableau final de la coupe du monde annuelle. De sorte que les 4 meilleures équipes potentielles du moment aient plus de chances de se retrouver en demi.
Donc 6 places pour nations du nord , 4 pour nations du sud et 6 pour les autres nations qui auront vécu leurs propre phase de qualification.
Donc en résumé : une coupe du monde de 5 semaines au max, chaque année. Plus de tournées mais des tournois prequalificatifs, sur chaque territoire et par "niveau".
C'est pas pire que leur machine à gaz qu'ils sont en train d'inventer pour 2026.
Bien évidemment, je suis complètement opposé à tout ça... Mais ça éviterait qu'avec une cdm tous les 4 ans, le moindre match éliminatoire devienne un moment catastrophique où tout est remis en question et où des règlements de comptes commencent à poindre leur nez.
Ajout 2: A la fin de ce commentaire que j'ai laissé, j'ai écrit
Aucune équipe, hormis les Blacks en rugby championship, n'a jamais gagné la coupe du monde en ayant à gagner 3 matchs en suivant contre des équipes du top 5.... Jamais.
Un tableau plus équilibré permet juste d'envisager que les équipes classées de 1 à 4 n'aient que deux matchs éliminatoires de haut niveau à disputer pour remporter la coupe (demie et finale).
En finale nous aurons donc l'équipe numéro 1 au classement World Rugby (AfdS) contre la numéro 2 (NZ) .
Rien de plus logique.
De toutes les façons aucune équipe ne figurant pas parmi les quatre premiers du classement au début de la compétition n’est jamais parvenue à remporter le Trophée Webb Ellis.
Je me demande juste si un championnat du monde annuel avec une seule poule de 4 (les 4 meilleurs 4 mois avant la compétition), 6 confrontations et un septième match en guise finale entre les deux premiers , soit 4 matchs sur un mois pour les deux finalistes , ne serait pas moins hypocrite et surtout plus révélateur de la réelle supériorité, indiscutable d'une équipe à un instant T.
Ce qui n'empêcherait pas comme dans cette formule actuelle (ni dans celle que j'imagine d'ailleurs, ou toute autre) que le vainqueur de la compétition puisse être battu par une équipe du top 4 durant la phase de poules. Ce qui fut le cas de la Nouvelle Zélande battue par la France et l'Afrique du Sud battue par l'Irlande
Et je regrette que l'Irlande et la France n'aient pas eu un ou deux matchs de plus en suivant pour juger de leur capacité (ou non) à réagir après une telle défaite.
Ajout 3:
Article de fiction.
Comme imaginé depuis les résultats des quarts ce sont bien les deux équipes qui trustent les victoires en coupe du monde (3 à 3) qui décideront le 28 de quelle équipe prendra une longueur d'avance avec 4 victoires.
L'Angleterre malgré bien des pronostics a failli fausser la logique. Elle jouera son dernier match contre l'Argentine.
Comme prévu, le match pour la 5eme place verra s'affronter à Lyon samedi à 15h la France et l'Irlande qui ont éliminé les Fidji et le Pays de Galles en matchs de classement.
World Rugby toujours à l'affût de recettes n'avait pas imaginé qu'un match pour la 5eme place aurait pu remplir le Stade de France.
Sans surprise malgré les valeureux Portugais encore auteurs d'un exploit en match de classement, ce sont L'Ecosse et les Samoa qui s'affronteront à Lille vendredi à 15h, pour déterminer le 9eme, tandis que Galles Fidji à Bordeaux au même moment prendra un air de revanche (pour le 7ème).
On ne félicitera jamais assez World Rugby d'avoir pensé à ce nouveau format de coupe du monde qui permet à toutes les équipes et supporters de rester sur place jusqu'au bout avec un même nombre de matchs joués. Et si le bénéfice est réel pour le développement du rugby, le succès de la billetterie des matchs de classement et les retombées induites couvrent le surcoût de toutes ces confrontations supplémentaires. Les petites nations sont ravies de ne plus être des faire valoir, qu'on réexpédie illico presto dès la phase de poules terminée. Trois semaines de plus et des matchs joués plus équilibrés pour la plupart, c'est la promesse d'un rugby qui se mondialise. Et les stades de Bayonne, Clermont, Toulon, Montpellier, La Rochelle, Castres en redemandent.
A tel point que World Rugby envisage sérieusement d'organiser une coupe du monde sur deux en France, tellement l'engouement et les recettes sont garantis.
Cette formule sera optimisée dès 2023 avec le passage à 6 poules de 4, des huitièmes de finale et un tirage au sort juste après la fin du tournoi des 6 nations précédent pour équilibrer le ranking et assurer selon toute logique que les équipes classées de 1 à 4 ne se rencontrent qu'en demi-finale.