La forme politique

Derrière les mêmes mots de République Écologique, les visions sont différentes. Pour certains c’est un simple verdissement des politiques actuelles, qu’elles soient libérales ou sociale-démocrates, tandis que pour d’autres c’est une réelle rupture conceptuelle qui doit advenir.

Est-il seulement imaginable de garder les mêmes institutions et de renouveler la démocratie ? Comment conjuguer les droits des vivants, humains ou non, lier le passé, le présent et l’avenir ?

Se réemparer du paradigme républicain, redémarrer et amplifier le projet de société dont il est porteur à partir de l’écologie politique.

La République du vivant

Trop longtemps l’opposition nature-culture s’est traduite par une « chosification de la planète » et de ses ressources, conduisant à leur épuisement prématuré. Redéfinir les interdépendances entre les humains et leur environnement est une nécessité. Faire émerger une diplomatie de la terre et du vivant, alliant écologie de droits humains. Au sortir de la syndémie, redéfinir la santé comme bien commun, centré sur la personne et non plus comme un « système ».

République et société

L’histoire de l’humanité n’est qu’une longue suite de migrations tout autour de la terre. Faute de sortir des logiques de court terme au plan économique et environnemental, il est plus aisé de désigner des boucs émissaires. La France est une et multiculturelle bien sûr : partir, arriver, vivre ensemble. Quelle éducation pour construire demain ?

Travail et territoire, la République des communs

 Le repli identitaire touche aussi de plus en plus les pays voire les territoires qui ne veulent plus partager et être solidaires les uns des autres. La mondialisation libérale a démontré qu’elle ne pouvait déboucher que sur une impasse. Il est possible pourtant de repenser l’articulation entre les échelles et de redonner aux territoires les moyens d’un autre mode de développement.

Prendre en considération la finitude de la planète, proposer une révolution écologique du travail qui s’oppose au démantèlement des droits des salariés, penser la solidarité face à la crise énergétique, autant de pistes explorées pour un changement réel.

La question du parti…de l’écologie politique !

L’écologie politique illustre sa capacité à répondre aux enjeux actuels, à l’urgence de la situation planétaire, aux enjeux sociaux et démocratiques. L’écologie politique contient une rupture éthique, elle mérite d’être précisée.

La création d’un grand parti de l’écologie politique, prônant la rupture avec le productivisme, et l’interdépendance de l’humain et la nature, le respect des minorités et des différences, la pluralité des formes alternatives de production, établissant des communs non étatiques et non privés où les ressources sont gérées collectivement, constitue une troisième voie dans l’inévitable processus de recomposition actuels.