Neuro-Linguistic Programing
par Brian VAN DER HORST
"Toute technologie suffisamment avancée se confond avec la magie"
Arthur C. CLARKE
"La magie est la vraie - encore qu'incomplète - perception de la réalité. C'est très simple, la NLP est une attitude : il s'agit d'une grande curiosité de savoir exactement comment les gens font ce qu'ils font."
Richard BANDLER
La NLP, Neuro-linguistic Programming est une science nouvelle qui étudie comment les gens communiquent et comment ils changent. C'est grâce à deux livres et une série d'ateliers organisés pour des psychologues, des médecins et des chefs d'entreprises français que la NLP est parvenue jusqu'en France.
Fondée par Richard BANDLER, cybernéticien et psychologue, et par John GRINDER, professeur de linguistique pendant le début des années 70 à l'Université de SANTA CRUZ, Californie, la NLP n'est devenue une discipline formelle que depuis 10 ans. Aujourd'hui, 25 livres en traitent, et 13 écoles ont conduit des ateliers auxquels ont participé environ l00.000 personnes dans les pays suivants: USA, Canada, Scandinavie, Pays Bas, Italie, RFA et France. Des cursus plus longs ont permis de certifier environ 2000 praticiens.
Les psychologues qui ont étudié la NLP témoignent du fait qu'elle leur a apporté une augmentation de leurs aptitudes à comprendre rapidement, à évaluer et à faciliter le changement psychologique. Les médecins ont apprécié l'utilité de la NLP au niveau de la relation avec le patient en tant qu'outil diagnostique et thérapeutique supplémentaire applicable dans une grande variété de cas allant des maladies psychosomatiques aux syndromes aigus.
"NEURO" se réfère à la façon dont le système nerveux humain reçoit, transmet et interprète les éléments de la communication.
"Linguistic" décrit la substance de la communication, la manière dont les mots, le ton, le rythme, les gestes et l'expression sont utilisés dans le processus.
"Programming" ce terme est en relation avec l'acquisition systématique, l'utilisation des données et l'application de techniques fiables ayant pour but de produire les mêmes effets dans différentes situations.
Lorsque GRINDER et BANDLER se rencontrèrent pour la première fois à l'Université de SANTA CRUZ, ils formèrent un groupe de recherche interdisciplinaire pour étudier la structure de l'excellence en communication. Ils commencèrent par étudier des thérapeutes capables de traiter les patients avec une rapidité et une efficacité hors du commun - des gens tels que Fritz PERLS (fondateur de la Gestalt therapy ), Virginia SATIR (la thérapeute familiale par excellence) et Milton ERICKSON ( hypnose médicale).
Ensuite, les chercheurs en NLP se tournèrent vers des scientifiques et des philosophes tels que Gregory BATESON, Paul WATZLAWICK, Moshe FELDENKRAIS, ainsi que vers les travaux des neurophysiologistes Karl PRIBRAM et Sir John ECCLES. Grinder a aussi été le protégé de Noam CHOMSKY avec lequel il s'était familiarisé avec le travail des théoriciens Alfred KORZYBSKI et Norbert WEINER.
Richard BANDLER et John GRINDER étaient des scientifiques pour le moins originaux dans leur approche plus préoccupée du " comment " que du " pourquoi " de l'action. Peu concernés par la théorie, ils voulaient des résultats. Au cours de leurs travaux, ils découvrirent très tot des hommes et des femmes de talent qui savaient rarement décrire la façon dont ils exerçaient : les explications concernant leurs actions ne coïncidaient pas souvent avec leurs comportements observables.
BANDLER et GRINDER se qualifient du terme de " modéliseurs ".
Ils décrivent leurs découvertes sous forme de modèles de comportement au lieu de théories. Un modèle est un ensemble d'instructions, c'est le " comment " d'un talent ou d'une technique au lieu d'en être le pourquoi Par exemple, une théorie du vol ne fait que de suggérer des possibilités ; un modèle d'avion vole.
L'art NLP qui consiste à modéliser réside dans le procédé de codage, d'analyse, de notation et d’enchaînement des systèmes de filtrage inconscients et des séquences internes de l'expérience humaine.
BANDLER et GRINDER ont commencé par découvrir des caractéristiques communes aux thérapeutes les plus efficaces. Bien que le contenu des problèmes résolus par ces " magiciens du changement " ait largement différé, la structure du comment de leur résolution apparemment si aisée était souvent identique.
Voici quelques unes des plus importantes caractéristiques partagées par les thérapeutes efficaces.
1) L' aptitude à créer objectifs positifs et spécifiques
Les bons thérapeutes accordent autant d'attention à l'état désiré de leur patient qu'à son état présent. En effet, ils maintiennent le cap vers un but spécifique : la santé optimale, vers lequel ils orientent toutes leurs interactions et interventions.
2) L'aptitude à distinguer et à traiter les problèmes par rapport à leur niveau de structure plutt qu'à leur contenu.
Du point de vue NLP, le contenu ou le matériau subjectif d'un problème n'est pas pertinent. On peut avec un même succès appliquer les mêmes principes à une large variété de problèmes cliniques du fait que le NLP s'intéresse en priorité au processus et à la structure de la communication et non au contenu particulier.
Prenez par exemple un embouteillage à un carrefour très encombré. La structure de la situation c'est le courant de la circulation, le contenu, les véhicules individuels. Vous pourriez venir à bout de cet embouteillage en allant parler à chaque automobiliste. Cela consiste à faire attention au contenu ou à chaque élément particulier du système entier.
Ou bien, vous pourriez vous en prendre à la structure du système en installant un feu de circulation, un tunnel ou un sens unique. Dès que la structure de la situation aura changée, chaque automobiliste fera attention, il suivra les feux, les flèches ou les tunnels, accélérant le processus de franchissement d'un carrefour encombré.
Les êtres humains sont des voies express vivantes, emplies de milliers d'idées qui se tamponnent les unes, les autres comme les voitures dans un embouteillage. La NLP est un moyen d'ajuster les chemins de la communication interpersonnelle et intérieure et de construire de nouveaux signaux ainsi que de nouvelles avenues de choix.
Si une personne a peur de parler devant un groupe, le thérapeute peut traiter le contenu, les discours que le patient fait ou doit faire ; ou la structure : comment le patient fait-il pour " avoir peur " ?, Comment se souvient-il d'avoir peur ? Que se passe-t-il dans l'esprit du client et dans son expérience personnelle qui lui permet " d'avoir peur ", que se dit-il ?, qu'est-ce qu'il ressent ?, Qu'est-ce qu'il imagine pouvoir arriver et qui constitue le problème ? Si vous parvenez à résoudre le problème posé par la structure du comment de l'action " avoir peur ", vous aiderez le patient à bien s'en sortir dans des milliers de situations similaires dans l'avenir.
On définit techniquement la NLP comme étant l'étude de l'expérience subjective. Qu'est-ce que l'expérience subjective ? C'est vraiment très pragmatique. Par exemple, quand vous êtes heureux, comment le savez vous ? Quelles distinctions subjectives faites vous qui vous permettent d'avoir conscience d'être heureux ? Y a-t-il une image dans votre esprit ? une certaine sensation dans votre poitrine ? Vous dites-vous quelque chose ? Y a-t-il quelque parfum, quelque goût ?
Précisément, ou se situe exactement cette sensation ? cette image et le son qui vous permet de savoir que vous êtes heureux ? Quelle en est la taille ? Cela bouge-t-il ? ou non ?, est-ce humide, sec, de quelle couleur ? Quelle est la nature exacte de votre expérience ?
Ensuite, demandez vous ce qui vous fait savoir que vous allez être heureux. Que se passe-t-il en premier lieu, en second et ensuite, jusqu'à ce que l'expérience d'être heureux soit totale ? A quoi faites-vous attention, et qu'ignorez-vous ?
Si vous pouvez répondre à ces questions, cela vous donne une idée de ce qu'est l'étude scientifique de l'expérience subjective.
3) L'aptitude à recueillir une information de haute précision
Bandler et Grinder ont d'abord étudié l'aptitude à poser des questions judicieuses semblant produire davantage d'information qu'une conversation ordinaire. Comme Grinder était linguiste, ils commencèrent à classifier leur technique en termes de langage, ce qui eut
pour résultat le méta-modèle publié dans le premier livre commun " the structure of Magic ".
Le méta-modèle est un ensemble d'outils servant à recueillir l'information et destiné à rétablir le lien entre le langage et l'expérience de la personne. Cet outil demande essentiellement aux gens d'être précis. Les gens limitent leur expérience en utilisant des formes de langage telles que les Quantifieurs universels : " J'ai toujours peur ", la divination : " je sais ce que vous pensez "; la cause / effet: " tu me frustres "; la nominalisation (immobilisation d'un processus en état statique) " Parlons un peu de votre résistance ".
En contestant le langage qui comporte de telles omissions, généralisations et distorsions (outils universels du modelage linguistique), le méta-modèle oblige le locuteur à revenir à ce que les linguistes appellent la " structure profonde " du langage, et jusqu'à l'expérience initiale à ces représentations.
Demander aux auteurs des précédentes affirmations : " toujours ? '..' comment le savez vous ? ", " frustré de quelle façon ? " ou " résister à quoi ? " commencera à faire surgir le contexte entier, les problèmes et l'expérience personnelle cachée derrière l'abstraction donnée.
Le meta-modèle a construit une fameuse réputation à ses auteurs, surtout auprès de personnalités comme Gregory BATESON qui disait qu'ils avaient " fait quelque chose que ses collaborateurs et lui-même avaient essayé de réaliser il y avait quinze ans... Ils ont
des outils que nous n'avions pas - ou n'avons pas vu comment utiliser ".
4) Les thérapeutes efficaces ont développé leur acuité sensorielle et mentale; ils peuvent détecter de subtiles modifications dans les comportements extérieurs et dans les enchaînements verbaux de leurs patients.
Sigmund FREUD disait que tout ce dont avait besoin le psychanalyste c'était des yeux pour voir et des oreilles pour entendre. Si vous faites attention et que vous savez ce que vous cherchez, vous observerez que les gens se révèlent à chaque instant. Dans la plus infime parcelle de comportement, ils présentent des chanes, des critères qui fournissent des masses d'information à propos de leurs valeurs, de leurs préférences de leurs habitudes et manières de percevoir la réalité.
Le Sherlock Holmes de Conan DOYLE pouvait détecter une grande quantité d'informations à partir d'une allusion subtile, de légers gestes révélateurs ou de l'expression de ceux qu'il observait. On apprend à ceux qui étudient la NLP comment détecter des sommes d'informations issues des clés physiologiques inconscientes que nous offrons en permanence aux autres.
Les bons communicants tendent à le faire automatiquement. La plupart d'entre nous peut remarquer. Si quelqu'un d'autre rougit, se renfrogne ou soupire. Mais il existe des techniques que l'on peut apprendre pour évaluer des indications telles que les mouvements des yeux, l’enchaînement de la respiration, le tonus de la peau, la tension des muscles, la coloration de la peau et les mettre en corrélation avec les processus intérieurs de l'individu.
Ce sont là des clés qu'il est impossible de dissimuler consciemment, c'est pourquoi le thérapeute met en mémoire le comportement (allure, actions, discours) que la personne aura lorsqu'elle parviendra à l'état de bien-être désiré, cela lui fournit un instrument issu de l'inconscient du patient pour mesurer le succès de sa thérapie - instrument de mesure bien plus précis que l'interprétation du rêve ou le témoignage anecdotique.
5) Les excellents thérapeutes ne présupposent, ne préjugent ni ne font de divination à propos de ce que " signifie " le comportement extérieur de la personne. Ils calibrent.
L'important dans le fait de pouvoir reconnaître les changements subtils chez les autres c'est que cela vous permet d'effectuer un " calibrage " de leurs comportements. De la même façon que la quantité de mercure d'un thermomètre doit être mesurée selon les normes du gel ou de l'eau bouillante, l'information issue des clés inconscientes d'une personne doit être calibrée et mise en comparaison avec l'émotion intérieure ainsi représentée.
Ainsi, le praticien NLP observe le client pendant un laps de temps avant de décider ce que signifie une modification du rythme de la respiration ou au niveau de la coloration du teint, de l'expression, de la posture. En réalité, tous les gestes et tous les mots sont hautement idiosyncrasiques. La même expression qu'on pourrait nommer " maussade " chez un patient peut signifier détermination, irrespect, intérêt, ou incompréhension chez d'autres. La NLP demande à ceux qui l'étudient de découvrir le langage personnel de l'expression et de la posture chez chaque individu.
6) Les bons thérapeutes savent établir le contact en se synchronisant avec les enchantements comportementaux et cognitifs de leurs patients.
Les chercheurs en NLP ont découvert que la plupart des gens percevaient le monde à travers un sens dominant dans un contexte donné, que ce soit voir, entendre ou sentir.
La plupart des enseignants savent que les gens tendent à favoriser certaines modalités sensorielles pour l'apprentissage. Dans une étude portant sur 600 enfants américains âgés de 5 à 12 ans on a trouvé que 33 % préféraient apprendre visuellement, 24 % sur le mode auditif et 14 % de ces enfants sur le mode kinesthésique, avec 29 % utilisant deux modes en même temps.
En effet, certains de ces enfants reconnaissaient une nouvelle lettre de l'alphabet uniquement en la voyant, par exemple. D'autres devaient l'entendre avant qu'elle ne soit " apprise " ; d'autres devaient avoir une interaction kinesthésique avec la lettre, en l'écrivant ou en touchant une forme la représentant avant qu'elle ne soit codée dans leur mémoire accessible.
Les bons communicants sont capables d'établir le contact en synchronisant et en comprenant les mots sélectionnés par le système sensoriel préféré de leurs patients, en utilisant le rythme et le ton de leur discours et même en adoptant leur posture et leur respiration.
BANDLER et GRINDER apprirent cela en premier lieu avec l'observation de Virginia SATIR en thérapie. Ils découvrirent qu'elle changeait intuitivement de catégorie de mots selon les gens avec lesquels elle parlait.
Les catégories étant classées, ils découvrirent que certains individus préféraient utiliser des mots visuels comme " brillant, objectif, voir, montrer, clair ", d'autres des mots auditifs tels que " entendre, harmonie, ton, écouter ", un autre groupe se servait de prédicats kinesthésiques : " sentir, toucher, saisir, tension ", ou olfactifs et gustatifs goût, senteur, saveur, délicieux " pour décrire leur monde.
Était-ce possible ? se demandèrent-ils que les gens semblent préférer un seul système de représentation sensoriel à la fois ? Ils commencèrent à construire un modèle. Il était vérifiable dans le travail de Virginia SATIR. Lorsqu'elle s'accordait aux prédicats sensoriels ( mots d'action ) utilisés par les gens, elle établissait le contact, dans le cas contraire, elle le rompait.
Établir le contact, pouvoir entrer avec élégance et comprendre le modèle du monde de l'autre constitue enfin l'élément fondamental des techniques NLP. Le contact est quelque chose de plus que de simplement mettre l'autre à son aise, en confiance, qu'il se sente compris et aidé. Si vous perdez le contact, vous perdez l'aptitude à communiquer avec efficacité.
Autre modèle, la découverte des clés d'accès visuelles permet aux thérapeutes NLP de suivre les enchaînements cognitifs de leurs clients. Les chercheurs ont observé que, lorsqu'une personne réfléchit pour répondre à une question et qu'elle cherche des images, ses yeux se dirigent vers la droite et le haut ou le regard est vague comme Si la personne regardait droit devant elle.
Si les yeux de la personne bougent " d'une oreille à l'autre ", suivant la ligne médiane du visage, c'est le signe qu'elle traite ses pensées sous forme de sons évoqués ( ses yeux vers la gauche ) ou imaginés ( ses yeux vers la droite ). Le regard vers le bas et la gauche est le signe qui indique que les gens se parlent à eux-mêmes. Quand ils regardent en bas et à leur droite, ils éprouvent des sensations tactiles, des émotions ou des sensations viscérales.
Ce modèle est représenté par ce schéma :
Ce modèle s'est avéré exact pour environ 95 % des droitiers ( les gauchers sont souvent inversés ).
Ce modèle permet de suivre la séquence de prise de décision chez une personne donnée, celle de création d'idées ou de n'importe quel processus mental auparavant invisible.
Prêter attention aux enchaînements de la pensée d'une personne à travers l'observation de ses mouvements oculaires ( l'une des 80 distinctions NLP de méta-programmes concernant la structure de l'expérience subjective ouvre de nombreuses possibilités.
Les chercheurs NLP peuvent déterminer un processus étape par étape des activités cognitives intérieures d'une personne par le calibrage et l'observation des mouvements des yeux, du choix des mots ainsi que des clés comportementales telles que la respiration, le tonus musculaire et la coloration de la peau.
Richard BANDLER évoque le temps o ils commencèrent à identifier ces séquences intérieures en tant que " stratégies ": " Je ne voulais pas savoir pourquoi, mais COMMENT. Je voulais simplement savoir comment une personne (de talent) apprenait, qu'est ce qui lui donnait cette avidité dans son domaine... Je voulais savoir comment son esprit parcourait étape par étape le processus.
Faisait-il des instantanés, des comparaisons ? construisait-il des images ? Quelle sorte de sensations... produit-il pour vous motiver ?
Les chercheurs NLP ont commencé à développer un système de notation et de calcul qui s'applique à l'expérience subjective.
Comment marche-t-il ? Supposons que quelqu'un écrive un poème. Disons qu'il commence à écrire ce poème en construisant une image ( V) disons, d'un bel arbre. C'est cela, un arbre qu'il n'a jamais vu auparavant mais qui apparat clairement aux yeux de son esprit. Puis, notre poète commence à décrire l'image (A). Ensuite il compare la mémoire auditive de sa propre description (A) avec ses sensations (K) et il commence à écrire. Le processus entier peut alors être noté ainsi :
Début Vc -- m -- Aid --- Ae/ K+ --- écriture
Vous avez là une stratégie d'écriture poétique en notation NLP.
Que représentent ces symboles ? dans cet exemple: VC = Visuel V construit c , m = méta commentaire à propos de A auditif, i intérieur, d dialogue ; classement avec A auditif, e évoqué, comparaison avec K+ = expérience kinesthésique positive.
Le groupe NLP a commencé à mettre au point bien d'autres formules, des stratégies d'apprentissages. de motivation ou de conviction, de création, de souvenir, d'orthographe... Tout talent et toute technique peut désormais faire l'objet d'une mise en évidence et devenir enseignable.
Ceci a constitué le succès essentiel de la NLP. Toutes les techniques, procédures ou notions NLP sont issues du comportement d'un être humain ; elles ne découlent pas de théories, elles ont toutes été pré-vérifiées dans l'expérience humaine.
7) Les meilleurs thérapeutes ont un large éventail de souplesse comportmentale dans leur communication
Il existe une loi en cybernétique appelée " loi de diversité nécessaire Elle stipule que l'élément d'un système qui possède le plus de choix est celui qui contrle ce système. Les personnes qui possèdent une grande variété de choix comportementaux et de styles sont ceux qui tendent à le mieux réussir.
Il existe de nombreuses techniques NLP destinées à élargir les possibilités de choix en situation thérapeutique.
En étudiant Fritz PERLS et Virginia SATIR, BANDLER et GRINDER ont découvert que ces matres créaient des associations entre les expériences-clés de leurs clients, fabriquant ainsi de nouvelles chanes de réactions et de souvenirs.
En étudiant les modèles de Milton H. ERICKSON renommé pour sa pratique de l'hypnose médicale, les deux chercheurs remarquèrent qu'après une transe hypnotique, ERICKSON réinduisait certains états émotionnels ou physiologiques à l'aide de signaux spécifiques.
Ceux-ci se réfèrent aux suggestions post-hypnotiques ou aux inductions. Ils se demandèrent : Pourquoi ne pas provoquer un état émotionnel lorsqu' un client en a besoin ? Pourquoi ne pas appliquer et généraliser tout état souhaité là ou il est le plus utile et le plus nécessaire ? Ils appelèrent ce processus " ancrage ". C'était un modèle de stimulus-réponse bien au-delà de PAVLOV et SKINNER. Ils observèrent que chaque mot est un stimulus qui fait surgir des réactions. Par exemple, le fait d'utiliser simplement le mot " amour " conduit quelqu'un à travers ce qu'ils nomment une " recherche transdérivationnelle " qui associe les souvenirs jusqu'à ce que l'expérience qui donne un sens au mot " amour " soit trouvée... et peut-être brièvement éprouvée à nouveau.
Il existe des ancres visuelles l'expérience que vous avez en voyant les doigts en cercle pour signifier 0K ou l'expérience différente de quelqu'un qui pointe son index dans votre direction, ou bien encore, n'importe quel signe, image ou représentation.
Il existe des ancres olfactives: l'odeur d'un parfum ou de l'herbe fraîchement coupée peut ramener une expérience entière ; des ancres sonores : notre chanson'", ou certains timbres, rythmes ou tons de la voix , des ancres kinesthésiques un attouchement spécifique qui peut faire resurgir un flot de souvenirs.
Pour les besoins de l'expérience on peut manipuler les ancres, BANDLER et GRINDER découvrirent comment transformer des souvenirs désagréables en réminiscences agréables et changer à volonté les états intérieurs. Ils commencèrent à réaliser que tout, chaque représentation de la réalité sous forme de mot, de signe, de geste, d'illustration était une ancre.
Comment fonctionne l'ancrage ? On en trouve une des applications dans Time Magazine " : " Si un homme se. plaint de timidité dans les réunions, le thérapeute lui demandera de se souvenir de moments ou il s'est senti particulièrement sur de lui, puis il touchera son épaule pour ancrer - ou imbriquer - la sensation. progressivement, ce toucher s'associera à la sensation de confiance. Puis on demandera au client de s'imaginer dans des réunions. Chaque fois, le thérapeute touchera son épaule pour faire revenir la sensation de bien-être et l'associer à des situations sociales. Au bout d'une ou de deux séances... le sujet sera en mesure de supporter sans stress une réunion en société. Certains thérapeutes NLP affirment pouvoir guérir les phobies dans 90 % des cas. Le psychiatre Eric MARCUS de Los Angeles dit pouvoir le faire en 15 minutes. Le New York training Institue fait état de 75 % de succès en moyenne dans les dépressions et de 50 % dans les obsessions."
Voici quelques exemples parmi des dizaines de techniques formelles NLP:
- Changer le vécu subjectif de l'histoire personnelle
Processus d'ancrage des souvenirs non désirés avec addition d'ancrages de nouvelles perceptions et associations jusqu'à ce que les anciens souvenirs deviennent utiles, c'est à dire composent une ressource dans l'histoire personnelle du sujet.
- Dissociation Visuelle / Kinesthésique
C'est la fameuse " guérison de la phobie " au cours de. laquelle les événements effrayants sont rapidement revécus mais avec une bonne distance de sécurité et de sûreté par rapport aux émotions dues à l'incident. Résultat : la personne peut immédiatement s'engager dans des activités auparavant terrifiantes avec des sensations et une compréhension nouvelles.
- Le modèle de recadrage en 6 étapes
Ici, les comportements non désirés sont transformés en forces nouvelles en changeant la perspective. Le recadrage, aussi simple que le fait de voir un verre à moitié plein ou à moitié vide, constitue une manière élégante de créer de nouvelles attitudes. En voici les 6 étapes :
1) faire identifier précisément au patient le comportement non désiré.
2) à travers l'imagerie mentale dirigée, mettre le client en contact avec une " partie inconsciente " de lui-même responsable du comportement.
3) à l'aide du dialogue intérieur découvrir l'intention positive de cette partie.
4) demander au client de découvrir en lui-même sa " partie créative " et lui demander de produire de nouveaux moyens pour répondre à cette intention.
5) la première partie acceptera responsabilité d'adopter ces nouvelles options au moment opportun et si elles sont appropriées.
6) " vérification écologique ", on l'effectue pour s'assurer de l'accord des autres parties inconscientes dans l'adoption de ces nouveaux choix.
Ce modèle se fonde sur plusieurs présuppositions NLP:
- la carte n'est pas le territoire les représentations intérieures et linguistiques du monde ne sont pas toute l'histoire de la personne
-l'information comportementale, ce que font les gens sur l'instant est celle qui possède la plus haute valeur qualitative. Cependant, Si vous changez la carte intérieure d'un patient, vous changerez son expérience du monde.
- tout comportement est orienté vers l'adaptation. Les êtres humains sont des organismes qui opèrent les meilleurs choix qu'ils perçoivent comme étant à leur disposition à un moment donné.
- L'esprit et le corps font partie du même système cybernétique. Ce qui influe sur l'esprit affecte le corps et vice-versa.
- en NLP, il n'y a pas de patient résistant, il n'y a que des praticiens inflexibles. Si ce que vous faites ne marche pas, essayez quelque chose d'autre.
- le sens de la communication est la réponse qu'elle déclenche Oubliez vos souhaits, espoirs et " bonnes intentions " le message reçu est celui qui est livré.
- il est utile de séparer le comportement du"' soi " . Nous sommes des personnes qui ont des comportements ; nous ne sommes pas nos comportements. Les comportements existent parce que notre " vrai moi" les examine, les évalue, et les change jusqu'à ce qu'ils représentent et démontrent au monde extérieur notre intégrité individuelle et unique.
Ce ne sont là que quelques unes des douzaines de présuppositions et notions que les programmeurs NLP sont incités à étudier, non pas qu'elles soient vraies " ni gravées dans le roc, mais en ce qu'elles offrent un champ d'action qui peut fournir des façons de vivre plus adaptées.
Des milliers de cliniciens ont utilisé la NLP pour améliorer leur pratique dans leurs disciplines respectives. Mais, malgré tous les livres et toutes les personnes formées & la NLP, ce domaine est encore très jeune. Si elle peut tenir sa promesse, c'est à dire arriver à modéliser les aptitudes d'individus doués d'excellence dans ce qu'ils font pour les rendre enseignables, elle méritera certainement une place parmi les disciplines dont le but est de favoriser l'évolution humaine. Ce pourrait être comme de trouver les clés de la banque mondiale des aptitudes humaines.
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