Notes de lecture : Bernard Lical
Ce livre relate le parcours atypique de Daniel Bonnechère.
Après des études littéraires (bac philosophie en 1946), il effectue son service militaire comme artilleurs où il sort aspirant.
Il intègre le séminaire de Saint-Sulpice à Issy-les-Moulineaux et est ordonné prêtre en 1955, il officie à l’Église Saint-Hippolyte à Paris 13e (quartier ouvrier proche des usines Panhard, où il développe des initiatives sociales et liturgiques).
Sa vocation de prêtre-ouvrier se forge et en 1958, il s’engage dans le mouvement des prêtres-ouvriers.
En 1964, il se syndicalise à la CGT.
En 1969, il épouse Michèle Bartoli (alors étudiante, plus tard professeur de droit du travail à l’Université d’Évry, auteur de ce livre).
En 1971, il est embauché à Renault Billancourt, ce n’est pas un hasard… un choix personnel, un sacerdoce. Daniel disait : « Foi et vérité humaine sont les deux faces d’une même réalité » et « prêtre-ouvrier et mariage : pas séparable de sa vie, c’est un accomplissement. » Son engagement de prêtre, Daniel ne l’a jamais renié.
Il est nommé par Roger Silvain comme délégué syndical de l’usine de Billancourt, responsable du syndicat pour toutes les questions administratives et de négociation avec la direction. 1972-1981, représentant CGT à l’usine de Billancourt et membre du bureau du syndicat de 1972 à 1985. La CGT lui confie les départements 12 (emboutissage/tôlerie) et 74 (montage et finition). Sans doute en raison de désaccords, sa délégation de représentant syndical prend fin en 1981, et il fut élu au Comité d’entreprise en 1982 (responsable des questions du logement).
Il fut membre de la Commission immigration de l’usine de Billancourt de 1976 à 1986, puis de la Commission régionale pour l’insertion des populations immigrées de 1982 à 1989. Il fut élu à la Commission exécutive de l’Union départementale CGT des Hauts-de-Seine de 1976 à 1988, et à la même période membre de la Commission confédérale de l’immigration.
Daniel nous a quittés le 4 juin 2020.
