ESCAPE GHOSN

par Michèle Standjofski et Mohamad Kraytem

Éditions Samir, 128 pages, 2023

Notes de lecture : Charles-Louis Hamelle


L’escape game est un jeu vidéo d’évasion, inventé en 2005 par le japonais Toshimitsu Takagi, qui connut très rapidement un grand succès en Asie et dans le monde entier.

Dans cette bande dessinée les auteurs nous racontent dans le détail l’évasion de Carlos Ghosn, du départ de son domicile à Tokyo à son arrivée à Beyrouth.

Le cerveau de cette opération est un ancien milicien des forces libanaises, spécialiste des libérations d’otages, Georges Zayek, accompagné des Taylor, père et fils, bérets vert américains qui ont monté une agence militaire privée spécialisée dans les exfiltrations.

Le départ de Tokyo vers Osaka via la gare de Shinagawa a suscité quelques frayeurs causées par une surveillance policière rigoureuse avant de monter dans le train. Puis à Osaka, ce fut le transfert dans une malle, direction l’aéroport, ou, à cette heure nocturne les contrôles étaient plus légers et rapides, et, enfin, l’avion privé direction Beyrouth.

Durant ce long vol Carlos Ghosn rêve, se remémore sa vie industrielle et sociale intense, d’avoir fait de Renault la plus importante fabrique automobile au monde et de ne pas avoir eu une reconnaissance matérielle digne de sa compétence.

Aux USA, on lui proposait un salaire double pour diriger General Motors. Et puis, il y eu l’époque ou la presse et le public n’ont pas compris que diriger une grande entreprise nécessitait de savoir se mettre en valeur. Les réceptions, dont celle de Versailles, n’avaient qu’un but : la gloire de Renault et de… son président.

Arrivée à Istanbul, transfert discret dans un autre avion privé et direction Beyrouth, la ville qui l’a toujours soutenue durant ces longs mois de captivité et Carole, sa tendre et chère épouse.


Cette épopée est connue de nombreuses personnes, mais cette bande dessinée nous ramène avec humour à ce moment dont le monde entier a parlé.